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Bachelor Cinéma et VFX : zoom en 10 points

Publiée le 17 mai 2023

Les candidatures sont ouvertes pour l’année 2023-2024, mais quelle formation choisir ? Si vous êtes passionnés par les métiers du cinéma, de la post-production et des effets spéciaux, alors le Bachelor Cinéma et VFX est fait pour vous ! On fait le tour du programme ensemble, avec 10 points essentiels à retenir en intégrant ce cursus.

 

 

 

 

 

1. C’est quoi ? 

Tout est dans le nom, littéralement. Le Bachelor Cinéma et VFX forme effectivement aux métiers du cinéma, de la post-production, de la VFX (effets spéciaux), de la post-production, du montage… En bref, tous les métiers de l’image essentiels à la production d’un film, d’une série, web-série, et bien d’autres. Dans ce Bachelor, une option possible dès la première année celle de Post-Production. En 3ème année la réalisation, l’image, le montage et la production s’ajoute à cette option.

Des fondamentaux aux parties les plus techniques des métiers de l’image, le Bachelor forme – en 3 ans – les futurs professionnels de l’industrie de l’audiovisuel et du cinéma. L’objectif : préparer des professionnels spécialisés et polyvalents, capables d’évoluer à tous les postes.

2. Pour qui ? 

Portrait-robot des profils recherchés par l’école :
– Vous êtes titulaire d’un baccalauréat, d’un titre de niveau 4 ou bien vous intégrer une classe de Terminale en cours d’année
– Vous êtes passionné·e par le cinéma et l’audiovisuel
– Vous savez travailler en équipe
– Vous avez soif d’apprendre
– Vous êtes motivé·e et pro-actif

3. Où ça ? 

Le lieu : Paris. Ville des étudiants mais aussi capitale historique des innovations techniques française. Et, bien évidemment, album photos géant des plus grandes productions cinématographiques. Bon alors, Paris oui, mais pas n’importe où.

Le campus est situé dans le Xe arrondissement, tout près du Canal Saint-Martin, lieu de tournage emblématique de films et séries emblématiques : Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, Hôtel du Nord, LAtalante, Les malheurs d’Alfred, L’ibis rouge… Autant de sources d’inspiration pour stimuler l’imagination des étudiants. 

4. Le matériel 

Pour les aider à réaliser leurs projets audiovisuels – scolaires, professionnels, ou personnels – l’ESIS met à disposition tout son magasin, remplit de matériel professionnel comme : des Sony A7S3, des Black Magic 6KPRO, des moniteurs Portkeys 5, des stabilisateurs Ronin, des travellings, des mixettes, des perches carbones, des lumières (blondes, mandarines, projecteurs, panneaux LED…), etc.

En plus des rayons de son magasin, l’ESIS met à disposition : 2 cabines speak, 6 box individuels de montage, 2 plateaux de tournage, 4 salles de montage, 1 salle info-son, 2 salles de VFX, 1 grand plateau. 

5. Les intervenants 

Après le programme, les profils de candidature, le lieu et le matériel, reste encore la question des intervenants. Qui sont-ils ? En quoi sont-ils les plus qualifiés pour former les étudiants de l’ESIS ? Plus que des professeurs, il s’agit d’intervenants professionnels, toujours en activité au sein du monde du cinéma et de l’audiovisuel.

Ils sont donc parfaitement au courant des réalités actuelles de cette gamme de métiers. Ce facteur permet à l’ESIS d’être sûre de former de futurs professionnels, aptes à entrer sur le marché du travail, dès la remise des diplômes. 

6. Les cours 

Alliant cours théoriques mais aussi et surtout des semaines de projets concrets, ces trois ans de formation laissent peu de place pour une alternance. L’objectif, c’est de pousser les étudiants à multiplier les projets personnels : monter une chaîne YouTube, réaliser leurs propres courts et longs métrages (en plus de ceux produits en cours), prendre le temps de se rendre sur des plateaux de tournages et d’accumuler les contacts dans le milieu professionnel… En bref : prendre le temps d’être des aspirants réalisateurs, script ou scénaristes accomplis. 

7. Les semaines de projets 

Tout au long de ces trois ans, les étudiants sont confrontés à des semaines de “challenge”, entendons par là des semaines de projets. Que ce soit en première ou troisième année, ces semaines représentent toujours un défi pour les étudiants. Ils doivent, en collaboration avec leurs camarades de la filière son et musique, mener à bien des projets de qualité professionnelle et fonctionner comme une véritable équipe de production en activité.

Court-métrage, short comédie, fan film (adaptation d’une licence cinématographique avec son propre scénario), clip pour des artistes, captation live, moyen métrage, docu-fiction, documentaire, reportage… En plus de tous ces projets, les étudiants sont également encouragés à participer à des concours et festivals, les offres sont transmises par l’administration. 

8. Les masterclass 

En plus des cours avec des professionnels en activité, les étudiants de l’ESIS ont la possibilité d’acquérir encore plus de contacts pour avoir toutes les chances de leur côté au moment de se lancer.

Tous les mois, l’ESIS organise des rencontres avec de grands noms du cinéma : Pierre Excoffier (ingénieur du son césarisé), Patrick Bruel (acteur, chanteur), Jérôme Commandeur (comédien), Bérénice Béjo (actrice césarisée), Eric Toledano (scénariste, réalisateur), Olivier Nakache (scénariste, réalisateur), Michel Hazanavicius (réalisateur, scénariste, producteur, monteur et acteur), Jamel Debbouze (humouriste, acteur, producteur), James Huth (réalisateur et scénariste), et bien d’autres.

Grâce à ces rencontres, les étudiants en apprennent plus sur le parcours professionnel de personnes aujourd’hui connues à l’international. Ce sont également des moments d’échanges, bourrés d’anecdotes et de conseils. 

9. Le ciné-club 

Parce qu’une école de cinéma sans ciné-club ce serait dommage, l’ESIS a monté le sien. Il est animé par Matt Dray, intervenant en culture cinématographique et audiovisuelle, un passionné du grand écran.

Une fois par mois, une nouvelle projection a lieu sur le grand plateau du Xe arrondissement. Films récents, blockbusters ou petites productions : tout y passe. L’objectif étant d’ouvrir les esprits. Dans cette même optique, les projections sont suivies d’un débat entre les étudiants. 

10. Comment candidater ? 

Si votre profil correspond et que le Bachelor Cinéma et VFX vous intéresse, alors il est temps de décrypter la partie inscription. Pour cela, rien de plus simple. Il suffit de vous rendre sur le site de l’ESIS, dans l’onglet Candidature en ligne, puis de suivre les trois étapes suivantes :
1. Vous choisissez votre formation
2. Vous complétez votre dossier de candidature
3. Vous recevez un appel des admissions pour choisir une date de concours

La création de décors cinéma : masterclass avec Herald Najar

Publiée le 21 août 2023

Comme chaque mois, les étudiants de l’ESIS rencontrent une personnalité emblématique, un professionnel du cinéma, du son, des effets spéciaux ou de la musique. Cette fois les étudiants ont eu l’opportunité de rencontrer Herald Najar qui vient présenter son métier : chef décorateur. 

 

 

 

 

 

 

L’importance des décors : entre imagination et réalité 

Qu’ils soient imaginaires, réalistes, originaux ou même historiques : derrière tous ces décors se cache un travail monstrueux : celui d’un chef décorateur.

Que ce soit pour le cinéma ou la télévision, son rôle est central. Il imagine, crée, et réalise les décors des plateaux de cinéma et/ou de télévision. Il ne doit pas uniquement prendre en compte les aspects esthétiques ou utilitaires du plateau mais faire un décor qui a du sens. Du sens pour l’histoire racontée, et l’ambiance voulue. Un décor qui immerge totalement le spectateur au cœur de l’action. Un décor qui sait éviter les anachronismes (une erreur qui consiste à placer un événement avant ou après sa date, ou en une confusion entre différentes époques).Le chef décorateur est à la fois concepteur et technicien, il fait les décors, les ambiances et les atmosphères des films. Ils ont le pouvoir très spécial de faire voyager dans le temps ou à travers les univers.

Pour Herald Najar, un chef décorateur est là pour « donner forme aux décors d’un scénario. » Souvent contacté par un réalisateur ou un producteur, il amène une « vision sur les volumes et les espaces » dans les lieux de tournages. Il estime la faisabilité d’un film. La préparation ainsi que la prise de contact avec les autres membres de l’équipe sont des étapes primordiales.

Un chef décorateur a de nombreuses missions et en voici une liste (non-exhaustive bien entendu) :

  • Collaborer avec les équipes
  • Définir la ligne artistique d’un décor : dessiner ou faire des maquettes 
  • Estimer la faisabilité du projet : ressources, budget, règles historiques ou artistiques à prendre en compte 
  • Assurer et superviser l’installation des décors

De son cô, et en amont du tournage, Herald Najar a pris l’habitude de travailler avec le chef opérateur. Il juge que « la photo et les décors sont vraiment liés. » Les phases se succèdent : liste et préparation du matériel ; repérage des lieux ; fabrication et mise en place des décors en suivant un plan de travail détaillé sur calendrier. Arrivent ensuite les comédiens et voici les décors envahis, mieux, ils prennent enfin vie. 

Herald Najar : son parcours 

Herald Najar étudie le design industriel et l’architecture. À 25 ans, il organise déjà des expositions de sculpture. Très vite il s’impose avec ses aptitudes manuelles. Très vite, on le contacte pour prêter ses créations à des tournages : il devient sculpteur officiel pour le cinéma. Dans les années 2000, il passe le cap et s’engage comme assistant décorateur pour Jean Becker et Cédric Klapisch puis, en 2009, il obtient enfin le poste tant convoité : celui de chef décorateur grâce au film La Première étoile de Lucien Jean-Baptiste. Suite au succès du film, il enchaîne les projets parmi lesquels on retrouve (pour ne citer qu’eux) :

  • Le Fils à Jo (2010) 
  • Ma première fois (2011) 
  • Bowling (2012) 
  • Amour sur place ou à emporter (2013) 
  • Boule & Bill (2013) 
  • La fête des mères (2013) 
  • Le rire de ma mère (2016) 
  • Madame (2017) 
  • Amoureux de ma femme (2018) 
  • Le Lion (2020) 
  • Mystère (2021) 
  • Le Chemin du bonheur (2022) 
  • La guerre des Lulus (2023) 
  • Complètement cramé ! (2023)

Polyvalent, Herald Najar collabore aussi bien avec des plateformes de streaming que pour des chaînes télévisées. 

L’enjeu climatique dans la création de décors 

De nos jours, la création de décors prend un tournant auquel elle ne pouvait échapper. Le climat est un enjeu central, présent au cœur de tous les corps de métier. Pour Herald Najar, il s’agissait d’une question hautement importante à aborder avec les étudiants de l’ESIS, futurs acteurs du monde cinématographique. Dans l’idéal, il faudrait pouvoir fabriquer un décor rapidement, pour pas trop cher, et surtout, de façon éco-responsable. Pour le moment, aucune solution miracle n’a été trouvée, mais Herald Najar a sa petite astuce, déjà bien connue dans le milieu : les recycleries.

Les recycleries remplissent pratiquement toutes les conditions imposées : les décors sont effectivement moins chers (puisque pas neufs), ils ne demandent que peu de ressources à produire (dans le sens où les ressources de base ont été consommées pour le tournage d’origine, finalement, il ne fait que remplacer certaines parties, mais pas la structure complète), et elle est éco-responsable : acheter en recyclerie, c’est s’assurer qu’un décor ne soit pas jeté après une seule et unique utilisation. 

Tendances et état des lieux du marché du cinéma et des VFX

Publiée le 25 mai 2023

S’embarquer dans des études de cinéma, de VFX, de son et de musique c’est s’orienter vers un futur métier captivant et passionnant : c’est se destiner à une vocation. Mais comment se porte le marché de l’emploi dans ces secteurs ?

 

 

 

 

 

2023 : état des lieux du marché du cinéma et des VFX

Le cinéma, le son et la musique s’illustrent parmi les vecteurs les plus populaires et fructifiants de l’Hexagone. Les équipements évoluent en même temps que la demande et les sommes investies dans cette industrie se multiplient. L’ESIS vous décrypte le marché audiovisuel français et ses tendances.

Quelques chiffres clés :

Aujourd’hui, les effets spéciaux sont devenus indispensables dans les créations audiovisuelles. Qu’ils s’agissent de films, de séries ou de web-séries, elles comportent toutes au moins un peu de VFX.

  • Plus de trois quarts des films Français ont effectué des dépenses dans les VFX en 2020.
  • De 2011 à 2020 le nombre d’entreprise en France de VFX a augmenté de 20%.
  • En 2018, la moyenne d’âge des salariés du secteur des effets spéciaux est de 35 ans.

(Source : Le groupe Audiens et le CNC : Centre National du Cinéma et de l’image)

Si le cinéma a connu un coup dur avec la crise sanitaire, il finalise doucement mais sûrement sa reconstruction et affiche des chiffres encourageants. Selon Jobteaser, UniFrance et le CNC on compterait :

  • 95.5 millions d’entrées en salles en 2021 en France
  • 25 millions d’euros de budget pour le cinéma en Île-de-France
  • +47,7 % de recettes par rapport à 2021
  • 238 films français ont été sélectionnés dans les 10 plus grands festivals internationaux (+17,8 % par rapport à 2021)

Beaucoup de chiffres pour un paysage médiatique plus que large, mais quelles en sont ses tendances ?

Les 4 tendances du marché audiovisuel et cinématographique

La pérennisation du cinéma

Même s’il fait partie intégrante de notre quotidien, le cinéma est un secteur d’activité relativement jeune et nouveau, sa naissance ne remonte qu’au début du XXIe siècle. On ne cesse d’inaugurer, d’innover, de découvrir…

Et d’ailleurs, le saviez-vous ? Les entreprises de production audiovisuelle et de cinéma sont parmi les plus jeunes avec un âge moyen d’ancienneté entre 10 et 13 ans. Ce sont deux secteurs dynamiques qui n’ont pas encore exploré la moitié des possibilités qu’offrent les nouveaux supports digitaux. L’audiovisuel et le cinéma semblent donc faits pour durer, et d’ailleurs, ils sont parmi les secteurs à créer des entreprises le plus souvent. Rien qu’en 2022, en France, Audiens (un groupe de protection sociale dédié aux métiers de la culture et des médias) compte 10 124 entreprises créées dans le domaine de la production et des prestations techniques.

L’essor des plateformes VOD

Parmi les innovations du cinéma et de l’audiovisuel, comment ne pas parler de l’envolée des plateformes VOD ? Netflix est l’un des géants du streaming, avec plus de 120 millions d’abonnés payants dans le monde. C’est bien simple, depuis 2011, le nombre de ses clients a augmenté de près de 400%. Le tout, avec un chiffre d’affaires colossal à 10 milliards de dollars, révèle les Echos. Mais Netflix est loin d’être l’unique plateforme de streaming. Le suivent de très près sur la route du succès : Amazon Prime, Apple TV+, Disney+, YouTube premium, OCS, Canal+, et plus récemment Paramount+. L’un d’eux sera peut-être l’un de vos futurs employeurs :

Vers une quasi-parité

Où sont les femmes dans le milieu du cinéma ? Eh bien, plus proches de la parité que jamais. Depuis 2016, elles sont passées de 32% des personnes salariées à 41% en 2021. Et, même si la majorité des contrats intermittents du cinéma sont occupés par des hommes, près de 50% des contrats permanents du cinéma en 2022 sont cette fois occupés par des femmes. D’ailleurs, elles sont en moyenne plus jeunes que les hommes. Reste un bémol : ce chiffre ne vaut que pour les postes administratifs et/ou commerciaux. Dans les fonctions de artistiques (cadres ou techniques), elles ne sont que 36% en image et 40% en cinéma. Une situation pas tout à fait idéale, mais un grand pas vers l’avant quand même. Ces chiffres viennent des estimations faites par Audiens.

La région Île-de-France : en tête d’affiche des recrutements

Alors, oui, on sait qu’en Île-de-France, on recrute. Beaucoup. C’est d’autant plus vrai pour l’industrie cinématographique. Les Echos Start annoncent même que, selon les années, l’Île-de-France concentre entre 80 et 90% de l’activité du secteur. Un exemple des plus marquant, l’année 2015 : près de 30 000 personnes travaillaient dans le secteur, pour un peu plus de 5 000 dans le reste de l’Hexagone. En même temps, entre les dispositifs fiscaux, son patrimoine culturel et son industrie très innovante dans les effets spéciaux (VFX), la France a de quoi attirer les meilleurs réalisateurs.

Focus sur les shortcoms 2022-2023 : “Pilotes” et “Poilus”

Publiée le 8 août 2023

Comme tous les ans, les étudiants en troisième année du Bachelor Cinéma et VFX ainsi que du Bachelor Son et Musique se retrouvent et s’associent pour créer… des shorts comédies ! Expériences à la fois challengeantes et professionnalisantes, les semaines de shortcom sont également l’occasion d’expérimenter une toute autre forme de création cinématographique. 

 

 

 

 

Séminaire shortcom : le récap 

Alors un séminaire short comédie, comment ça s’organise ? Tout d’abord, en mixant les promotions ! Comme bien souvent lors des projets qui nécessitent à la fois de l’image et du son, les étudiants dBachelor Cinéma et VFX ainsi que ceux du Bachelor Son et Musique s’associent. Le but, leur apprendre dès leur formation à travailler en équipe, avec des collègues d’autres branches. Ainsi, les étudiants de l’ESIS savent comprendre les besoins des équipes, même lorsqu’il ne s’agit pas de leur domaine de spécialisation. 

Une fois les groupes formés, il est temps de passer à l’écriture des premiers sketchs. Tâche très importante et qui va de pair avec la création des personnages et les premières ébauches de décors. En effet, cette première écriture sert non seulement à présenter son projet de short comédie, mais également à établir un script clair, qui prend en compte les différentes prises de vues et le texte que les acteurs devront apprendre : un début de texte essentiel donc pour faire passer les premiers castings !

Une fois le décor posé sur papier, il faut le concrétiser. La contrainte cette année : tout doit tenir sur le Grand Plateau du campus de l’ESIS. Ou du moins, le décor principal. Après ça, les étudiants ont une semaine pour tourner, puis une autre pour monter et faire toute la partie post-production. Ils doivent ensuite présenter leurs shortcoms devant un jury composé d’intervenants tous issus du milieu professionnel et toujours en activité. Comme les étudiants, ils ont leurs propres domaines de spécialisations, ce qui leur permet de juger les shortcoms dans leur intégralité. 

Unshortcom : explications 

Bon… Mais une short comédie, qu’est-ce que c’est ? C’est un format qui ressemble beaucoup à une mini-série. Mais qui n’en est pas une. En fait, la différence première tient essentiellement dans le nombre d’épisodes. Une mini-série proposera maximum une douzaine d’épisodes, alors qu’une short comédie n’est généralement pas restreinte à ce niveau, au contraire, une shortcom peut multiplier ses épisodes autant qu’elle a de gags.

Bien évidemment, les différences ne s’arrêtent pas là. Voici une petite check-list pour être sûr de bien identifier une short comédie :

  • Chaque épisode dure entre 3 et 7 minutes 
  • Chaque épisode est composé d’un enchaînement de sketchs, de gags, de saynètes 
  • Les coûts de production sont relativement peu élevés 
  • Les personnages sont facilement identifiables et récurrents 
  • Si la shortcom est diffusée à l’antenne, alors elle l’est quotidiennement 

Visuel - Shortcom pilotes

Les shorts comédies les plus célèbres de la télévision 

Même si le nom de ce format fait un peu de “franglais”, il s’agit bien d’un concept français ! Et d’ailleurs, les chaînes télévisées se les arrachent. Après tout, rien de plus facile à caler entre deux pubs qu’un épisode ou deux d’une shortcom. En plus, ce format a le don de garder des téléspectateurs fidèles à une chaîne. 

Parmi les shorts comédies les plus célèbres de la télévision, on retrouve entre autres :

  • Un gars et une fille (plus de 400 épisodes) 
  • Caméra café (presque 600 épisodes) 
  • Scènes de ménage (dont le record d’audience hebdomadaire est de 5,9 millions de téléspectateurs) 
  • Pep’s (qui a cumulé 6,5 millions de téléspectateurs lors de son lancement) 
  • Nos chers voisins (diffusée entre 2012 et 2017 sur TF1) 
  • Kaamelott (6 saisons et 458 épisodes) 
  • SODA (dont le nom n’est autre que l’anagramme du mot ados, soit le sujet principal de cette shortcom) 

Les productions des étudiants 

S’inspirant des plus grands classiques de la short comédie, comme Kaamelott et Caméra Café, les étudiants en troisième année de Bachelor à l’ESIS ont réalisé leur propre production, avec des styles et des cadres bien définis. 

Pilotes 

“Pilotes” met en scène un duo catastrophique mais attachant de pilotes, d’une hôtesse de l’air et d’un contrôleur aérien : Jacques “L’aguerri”, Danielle “L’imperturbable”, Liane “La force tranquille”, et Fabrice “Le cerveau”. La shortcom compte 6 épisodes, disponibles sur la chaîne YouTube de l’ESIS Paris. 

Poilus 

Loin des airs, les “poilus” de cette short comédie offrent, depuis le fond des tranchées, une toute nouvelle image (complètement décalée), des célèbres soldats de la Première Guerre mondiale. 

Mastère Communication et Production Cinématographique : le saviez-vous ?

Publiée le 30 mai 2023

Vous êtes incollable sur le Mastère Communication et Production Cinématographique de l’ESIS ? On vérifie ensemble. Focus sur cette formation de deux ans (Bac+5) qui prépare à ces métiers indispensables du cinéma. 

 

 

 

 

 

 

On revoit les bases 

Pour bien commencer, petit récapitulatif du Mastère Communication et Production Cinématographique : tout ce qu’il faut savoir. Comme tout mastère, celui-ci prépare à un titre RNCP, reconnu par l’État.

Deux ans donc, pour se former en alternance.Deux ans pour se préparer à intégrer les métiers de la Communication et de la Production Cinématographique. Ce cursus allie périodes en entreprise, théorie mais aussi et surtout pratique avec des matières comme : la direction de production, le management et la gestion, la communication digitale, la production, le développement… Ces périodes de cours sont ponctuées de nombreux séminaires qui comprennent notamment de l’écriture, de la réalisation et de la production de short comédie et de web-série.

Un programme chargé, professionnalisant, et qui pousse à la proactivité. Mais alors la communication et la production autour d’œuvres cinématographiques, comment ça marche ? 

La communication (ou marketing) cinéma 

Le marketing cinématographique est né au cours des années 90, avec l’arrivée des films à gros budgets et des blockbusters américains. Ces films, plus que de transmettre la vision artistique de la réalisation, ont également pour but premier de toucher un large public. Ils sont faits pour être populaires, ou, au moins, regardés et distribués à large échelle. C’est là qu’intervient le marketing cinématographique.

La communication, et toute la stratégie mise en place autour, est essentielle à la bonne diffusion – et à large échelle d’un film, documentaire, ou autre production. Le responsable marketing d’une production cinématographique doit (entre autres) :

  • Développer une stratégie de communication.
  • Organiser des actions de promotion.
  • Animer et participer à des événements ou des salons.
  • Prévoir les ventes d’après les statistiques réalisées.
  • Analyser les statistiques de vente.
  • Faire évoluer les tarifs et les propositions à l’affiche.  

La plupart du temps, le ou la responsable marketing a également une équipe à sa charge pour :

  • Développer et améliorer les bases de données des produits et le fichier client.
  • Concevoir et faire réaliser des outils marketing comme les programmes.
  • Effectuer, suivre et analyser des enquêtes d’audimat.
  • Réaliser des études de marché. 

Concrètement : la stratégie marketing 

Mais alors, mettre en place une stratégie publicitaire (ou marketing) pour un film, comment ça marche ? Ça peut être la stratégie dite “classique”, qui consiste en un teaser (une bandeannonce) et quelques affiches de-ci de-là dans les rues et les métros, mais ça peut aussi aller beaucoup plus loin.

Parmi les campagnes les plus originales on retrouve notamment celle créée pour la sortie de It (Ça) en 2017. Des ballons rouges (véritables symboles du film) ont été accrochés dans de nombreuses villes. Simple, mais efficace pour cette adaptation des romans de Stephen King.

Une autre campagne publicitaire qui a fait beaucoup de bruit : celle de Blair Witch.Nous sommes en 1999 et une bande-annonce pas comme les autres est uploadée sur le net. Elle présente Blair Witch comme un montage d’archives retrouvées. En fouillant un peu, les internautes pouvaient même trouver la date de mort (factice) des acteurs. Cette ambiguïté entre le film et le documentaire lui a valu d’être l’un des films les plus rentables de l’histoire du cinéma. 

té production 

Proche parent de la communication cinématographique, la production. Là où le communicant met en place une stratégie de diffusion du film et organise des actions de promotion, le producteur doit : mobiliser, superviser, organiser et optimiser les équipes, ainsi qu’identifier les moyens humains, financiers et matériel nécessaire au film (de sa production à sa concrétisation). Ce qui fait donc de la production le bras droit de la communication, et inversement.

D’où le Mastère Communication ET Production Cinématographique de l’ESIS. Même si ces rôles sont tenus par plusieurs individus, il est nécessaire que chacune des parties sache de quelle façon fonctionne l’autre afin de travailler de la manière la plus efficace.

Ce partenariat entre production et communication est à l’image des coulisses de chaque film. Une partie création et suivit de création (donc le choix du thème, l’écriture du scénario, le développement, la réécriture du scénario, la préproduction, la production, le tournage, la post-production et la finalisation du film) et la partie commercialisation (soit la distribution et promotion de l’œuvre, son exploitation en salle, sa diffusion télévisée…). 

En résumé : la Communication et la Production Cinématographique 

Finalement, sans communication ni production derrière un projet audiovisuel, un film n’a tout simplement pas lieu. “Ils gèrent tout de A à Z”, déclare Sihame Souir, Responsable de Admissions à l’ESIS, “c’est grâce à eux qu’un projet peut exister”. Sans personne pour faire sortir le film en salle, ou personne pour annoncer que le film est disponible, les possibilités restent très limitées.

Le Mastère Communication et Production Cinématographique de l’ESIS forme les futurs acteurs de ce corps de métier vital pour le cinéma. En suivant ces 2 ans de formation, vous pourrez devenir (entre autres) :

  • Producteur de court ou de longmétrage : c’est la personne qui recherche des projets de films et se met en quête des moyens financiers pour les produire. Son rôle est aussi bien artistique que financier.
  • Programmateur de film : il fait le lien entre les distributeurs et les exploitants, les salles de cinéma. Il décide de mettre un film à l’affiche ou de le retirer d’une salle, il décide du nombre de salles exploitées, de l’affichage en salle, etc.
  • Responsable marketing : il a pour mission de concevoir un plan d’action pour promouvoir un film, une chaîne de télévision, etc.
  • Exploitant de salle : l’exploitant de salle est celui qui gère les salles de cinéma. Il met tout en œuvre pour attirer le spectateur.
  • Acheteur de programmes audiovisuels : c’est la personne qui approvisionne la programmation à l’antenne des différentes chaînes. Il doit être à la recherche des tendances de programmation, à l’écoute des goûts du public et des performances d’audience.

Cinéma : une tendance tournée vers l’adaptation des jeux vidéo en films

Publiée le 19 septembre 2023

L’avantage du cinéma et des nouvelles technologies, c’est qu’il est possible de faire tout et n’importe quoi. Alors, quand le 7e art trouve l’occasion d’adapter des jeux vidéo emblématiques pour le grand écran, eh bien… il le fait. Et en masse ces dernières années. Mario, Mortal Combat, Lara Croft, Uncharted, … Même les plateformes de streaming s’y mettent avec The Witcher pour Netflix ou The Last of us pour Amazon Prime.

 

 

 

 

 

Qu’est-ce qu’une adaptation au cinéma ?

Elles sont plus que populaires, quelle que soit l’époque les adaptions cinématographiques font des records d’audience. Mais qu’est-ce que c’est exactement ? Il s’agit d’une production audiovisuelle (bien souvent cinématographique) dont l’histoire, les personnages ou bien l’univers abordé sont inspirés et/ou repris d’une œuvre déjà existante. Il est possible de reprendre des pièces de théâtre, des romans (les exemples ne manquent pas, on peut citer entre autres Le Seigneur des Anneaux ou Harry Potter), des bandes dessinées, des biographies et même des jeux vidéo. En ce moment, on peut dire que ces derniers, les jeux vidéo, sont les nouvelles coqueluches du 7e Art.

Ils ont le vent en poupe, ils tirent leur épingle du jeu, ils montent au pinacle, ils tiennent le haut du pavé… Bref, ils ont du succès : l’industrie du cinéma produit toujours plus d’adaptations en films de jeux vidéo, et le public en redemande. Cette alliance gaming et projecteur, ça dure depuis les années 90. Parmi les adaptations les plus récentes, on retrouve le célèbre plombier en rouge et bleu, adepte des voitures de course et, à l’occasion, du sauvetage de princesse avec le film d’animation Super Mario Bros.

Un changement de dynamique

Adapter un jeu vidéo en film ou en série est d’autant plus intéressant que, bien souvent, ce sont plutôt les films qui sont repris pour en faire des jeux vidéo. Ces jeux tirés de films ou de séries aident à en accroître la popularité, et ce, bien après leur date de sortie dans les salles et autres plateformes de streaming (ils sont même parfois plus populaires que les films sur lesquels ils sont basés) par exemple :

  • Street Fighter 
  • Game of Thrones 
  • The Walking Dead 
  • Batman 
  • Alien : isolement 
  • Star Wars Jedi : Ordre déchu 
  • Star Trek : l’équipe de passerelle 
  • Harry Potter : Hogwarts Mystery 
  • Gollum (tiré de l’indétrônable trilogie du Seigneur des Anneaux)

Une grande majorité de ces jeux tirés de films réussissent même l’exploit d’adapté une adaptation (en général, d’un roman ou d’une bande dessinée). Adapter ou réadapter une œuvre, c’est lui donner une seconde vie, c’est relancer l’intérêt du public : et ça, ça fonctionne dans les deux sens, qu’il s’agisse d’un jeu qui reprend un film ou d’un film qui reprend un jeu.

Film d’animation ou live action, comment ça marche ?

Concernant ce point bien précis, il n’y a pas vraiment de règle. C’est au choix de la réalisation. Adapter un jeu vidéo en film d’animation peut naître de la volonté de conserver l’esthétisme bien particulier des graphismes originaux, ou bien de la difficulté de réaliser certains décors (par manque de budget pour les VFX ou par manque de moyens pratiques). Au contraire, réaliser une adaptation d’un jeu vidéo en live action (c’estàdire en prise de vue réelle, les caméras enregistrent en temps réel un sujet en mouvement) peut signifier vouloir se détacher un peu plus du support original ou bien une certaine volonté de se confronter à un défi pour trouver les lieux de tournage, les bons effets visuels, les acteurs parfaits pour incarner les différents rôles…

Parce que oui, réaliser une adaptation, ce n’est pas refaire exactement la même chose que l’original, sinon, ça s’appellerait faire un remake. Une adaptation peu, bien sûr, être fidèle à l’œuvre originale, mais elle est aussi libre de s’en éloigner : la fin peut changer, certains personnages peuvent être retirés ou ajoutés, les arcs narratifs modifiés un peu (ou beaucoup) … Une adaptation implique forcément que le nouveau réalisateur ou la nouvelle scénariste y ajoute sa patte, sa vision personnelle de l’œuvre.

Les adaptations emblématiques

Parmi les jeux vidéo repris en films ou en séries, on en retrouve un certain nombre, mais certains ont plus marqué le public que d’autres, au point d’éclipser l’œuvre originale.

En film :

  • Uncharted (2022) 
  • Donjons & Dragons : L’Honneur des voleurs (2023, jeu de rôle puis jeu vidéo) 
  • ResidentEvil : Bienvenue à Raccoon City (2021) 
  • Tomb Raider (2018) 
  • Assassin’s Creed (2016) 
  • Sonic le film (2020) 
  • Warcraft : Le commencement (2016)

En série :

  • The Witcher (2021) 
  • Halo (2021) 
  • Sonic Prime (2022) 
  • The Last of Us (2023) 
  • Final Fantasy (annoncée en live action sur Netflix courant 2023)

Pour l’anecdote

Il existe pas mal d’autres occasions pour le cinéma et les jeux vidéo de collaborer. Par exemple, il est de plus en plus fréquent que les jeux vidéo au graphisme poussé utilisent de la motion capture (il s’agit d’une technique vidéographique qui permet d’enregistrer les déplacements d’un être vivant ou d’un objet dans l’espace, puis de les restituer en image de synthèse grâce à un ordinateur et des effets spéciaux). Si certains jeux font appel à des sportifs confirmés (comme FIFA), d’autres embauchent des acteurs pour rendre leurs personnages encore plus réels (on peut par exemple citer Beyond : Two souls dont le personnage principal était basé sur les expressions faciales d’Elliot Page).

Le cinéma et les jeux vidéo s’inspirent l’un l’autre et offrent de nouvelles perspectives visuelles qui nourrissent la vision des professionnels de l’audiovisuel. À l’ESIS, les étudiants sont encouragés à chercher le plus de sources d’inspiration possibles : ils peuvent trouver de nouvelles idées partout, dans les peintures, les romans graphiques, les films et séries d’animation, les documentaires, les jeux vidéo… 

LE GRAND RETOUR D’ENGRAINAGES

Publiée le 5 décembre 2022

Au Réseau GES comme à l’ESIS, c’est la pratique avant tout. Grâce aux cursus en alternances et aux différents stages réalisés tout au long des formations, les étudiants sont indépendants et force d’idées. De quoi leur proposer un petit challenge, au coude à coude avec plus de 14 500 étudiants GES / Eductive, répartis dans toute la France. 

 

EngrainaGES, c’est quoi ? 

Concours d’entreprenariat depuis 2013, EngrainaGESs’adresse aux étudiants du Réseau GES / Eductive. Le défi ? Monter son propre projet d’entreprise, seul.e ou en groupe, en 5 mois : de l’idéation  à la concrétisation. Sont concernés pour participer au concours : les étudiants de 3e, 4e, et 5e année ainsi que les diplômés des 3 dernières promotions.Plus qu’un concours, EngrainaGES créer aussi une véritable communauté d’entreprenariat GES / Eductive. 

Concrètement, le concours se déroule autour de 5 étapes :  

  1. Inscription   au concours (max. 15 janvier 2023) : nom et description du projet + présentation des membres de l’équipe. 

  1. Remise des premiers livrables (max. 30 janvier 2023) : logo, “cover page” qui résume le projet et présentation vidéo. > Une première sélection a lieu à cette étape, résultats annoncés le 10 février. 

  1. Remise du “mini deck” (max. 10 mars 2023) : c’est la partie descriptive. Définition de l’offre, du marché occupé, de la stratégie commerciale adoptée… > Seconde sélection, résultats annoncés le 20 mars. 

  1. Partie finances du business plan (max. 10 avril 2023) : modèle économique choisi, prix de vente, coût de fabrication / production, objectifs de ventes sur les 3 prochaines années, investissements de départ, rentabilité future, résultats prévisionnels… > Troisième sélection, résultats le 20 avril. 

  1. Remise et présentation du business plan (max. 15 mai 2023) : ce sont les demi-finales. Envoi de la totalité du business plan avec quelques ajouts comme le plan de la trésorerie et le plan de financement. Vous avez 15 minutes pour présenter à l’oral ce projet > Résultats annoncés fin mai ! 

 

Les nouveautés EngrainaGES 

Pour sa 11 saison, EngrainaGES a mis en place des nouveautés. Premier point : les rendus ont été adaptés pour offrir un défi optimal aux étudiants. Second point : le site du concours a été repensé entièrement. Il est fraîchement optimisé pour offrir un maximum de confort aux étudiants, que ce soit pour gérer leur dossier ou remettre leurs livrables. Enfin, la finale de cette année se déroulera à Paris, à Station F. Il s’agit d’un campus de startups (créé en 2017). En tout, la Station F compte 34 000 mètres carrés dans la Halle Freyssinet (Paris 13), entre Bibliothèque François Mitterrand et Paris Austerlitz. 

En résumé, EngrainaGES c’est un concours qui permet de passer d’une idée abstraite à un projet concret. C’est aussi choisir une équipe pluri-établissements au sein du Réseau GES / Eductive, dans le but de mélanger les compétencesdes étudiants. C’est suivre une formation accélérée de pitch, pitchdeck, entreprenariat, et mediatraining. C’est développer sa visibilité auprès d’un public d’expert, garnir son carnet d’adresseset gagner en confiance. Pour les gagnants, c’est encore mieux : ils reçoivent du matériel, ainsi quedes aides financières. Alors, pour tenter sa chance, c’est par là : inscription à la saison 11. 

Pourquoi le marché du cinéma est-il en danger ?

Publiée le 2 juin 2023

Après les fermetures sanitaires, le marché du cinéma s’attendait à retrouver ses pleins taux de fréquentation. Or, on note une véritable mise en danger du secteur. Quelles en sont les causes et peut-on y remédier ? 

 

 

 

 

 

 

Marché du cinéma : état des lieux d’un secteur en danger 

Le taux de fréquentation des salles de cinéma est en chute libre. En octobre 2022, le CNC (Centre National du Cinéma et de l’image animée) indiquait que le mois de septembre n’avait atteint que 7,38 millions d’entrées. Il s’agissait alors du plus bas niveau de fréquentation depuis la réouverture des salles suite aux confinements pandémiques.

Les raisons de cet abandon des salles obscures par le public sont nombreuses : plateformes de streaming, prix de l’entrée ou encore qualité et thématique des films. Le CNC, toujours, analyse que 23 % des Français ne sont pas attirés par la programmation en salle. On avance également la perte d’habitude de fréquenter les cinémas, suite à la crise sanitaire, ou encore leur aspect peu écologique (entre la climatisation et la consommation électrique, les cinémas sont perçus comme énergivores).

Quelles que soient les causes de ce désamour, les salles de cinéma ne voient pas, comme espéré à l’origine, arriver un rebond du taux de fréquentation. Mis en danger, le marché semble ne pas parvenir à retrouver ses résultats pré-Covid.

Attention, il ne s’agit pas de la première crise du marché du cinéma. Déjà dans les années 1980, le secteur s’était retrouvé en danger, avec une fréquentation des salles en France chutant de près de 42 %. L’entrée des télévisions couleurs dans le salon des ménages de France et le développement des magnétoscopes était en cause, ce qui n’a pas empêché le marché de se réguler. 

Marché du cinéma en danger : une conséquence sur long-terme du Covid ? 

La pandémie et ses multiples confinements ont impacté directement les salles obscures, en forçant leur fermeture, ainsi que la chaîne de production elle-même. Sur près de deux ans, les projets audiovisuels et cinématographiques ont ainsi été gelés, suspendus ou annulés. L’offre de films s’est ainsi vue considérablement réduite.

Les confinements sanitaires ont également favorisé les abonnements aux plateformes de streaming ou de VOD. Près de 38 % des Français déclarent au CNC qu’ils ont perdu l’habitude d’aller au cinéma. Le confort de la vidéo à la demande alliée au prix du billet, perçu comme trop élevé, les conduit à privilégier une consommation depuis chez eux. La tranche des spectateurs comprise en 15 et 34 ans préfère, quant à elle, d’autres supports de communication audiovisuelle : réseaux sociaux, etc.

L’essor colossal des plateformes du streaming a mis en danger le marché du cinéma à ses débuts. Néanmoins, on voit des accords et des partenariats émerger, ce qui permet aux salles obscures de bénéficier du dynamisme de la VOD. Des productions cinématographiques portées par les géants du streaming sont ainsi proposées en salle.

Cet état de fait permet au marché du cinéma français d’être le moins en danger au niveau international. On dénombre près de 152 millions d’entrées en France sur l’année 2022, ce qui constitue une reprise acceptable suite aux fermetures.

Ces partenariats ont aussi permis d’éviter un danger qui guette le marché du cinéma : la crise de la création. On note, ces quelques dernières années, une baisse de la qualité des productions. Manque de savoir-faire ou d’idées, le cinéma ne propose plus une si grande richesse d’offres, ce qui pousserait le public à se tourner vers les plateformes de streaming, aux catalogues plus fournis. Les budgets de production sont en effet réduits en raison de la diminution des entrées. Par ailleurs, les producteurs de cinéma ont des difficultés à recruter des techniciens qui sont occupés sur des projets pour les plateformes. Selon certains cinéphiles, d’ailleurs, la qualité des séries en streaming concurrence considérablement le niveau des propositions au cinéma. 

Visuel - danger marché cinéma

Offre au cinéma : un marché à retrouver 

Sur le marché du cinéma français, le public fait état de peu d’intérêt pour les propositions à l’affiche. Dans un climat politique et économique morose, les spectateurs ne désirent pas suivre de films aux sujets sérieux, délaissent les thématiques sociétales et recherchent plus de divertissement. En témoignent les résultats des blockbusters américains face aux productions françaises : 1,4 million d’entrées pour Docteur Strange 2 (de Marvel) ou encore les records du box-office battus par Top Gun : Maverick.

Avatar 2 et ses résultats mettent en lumière l’attrait du public pour des narrations plus légères, mais surtout un niveau de conceptualisation exceptionnel. Les spectateurs sont friands d’effets spéciaux, de 3D et d’images de synthèse. Ils attendent, en se rendant au cinéma, un spectacle de haut niveau technique. Les cinémas changent en fonction de cette attente, ils s’organisent en multiplexes et s’équipent des dernières technologies.

Il s’agit d’une excellente solution pour contrer les dangers auxquels fait face le marché du cinéma : proposer une expérience qui va plus loin que le simple visionnage de film. Les distributeurs choisissent donc des emplacements stratégiques : centres commerciaux, zones urbaines, etc. Ils offrent sur place l’accès aux salles 4K, aux stands de confiserie ainsi qu’à d’autres divertissements.

Les petites salles de cinéma indépendantes doivent, pour survivre au danger, mettre l’accent sur le divertissement et l’animation. Car ce sont les distributeurs indépendants qui sont véritablement mis en danger par la crise du cinéma. Les géants de la production cinématographique constituent des entreprises colossales, qui bénéficient d’un monopole et de leur propre réseau de salles de projection (aujourd’hui véritables complexes dédiés au divertissement).

Les étudiants des formations spécialisées en cinéma, son, image et musique de l’ESIS comprennent tout des dangers qui pèsent aujourd’hui sur le marché du cinéma. Grâce à la pédagogie en alternance de l’établissement et à l’intervention de professeurs issus du milieu professionnel, ils apprennent à élaborer et à utiliser des solutions adaptées aux nouvelles contraintes de l’industrie.

Si l’on compte une perte de près de 400 millions d’euros par rapport aux moyennes des années précédentes, le réseau de cinémas en France ne s’effondre pas pour autant.

Jack Foley : focus sur cette figure emblématique du bruitage

Publiée le 25 septembre 2023

Début du XXe siècle. Aux États-Unis, l’industrie du cinéma bat son plein. Les techniques d’enregistrement et de post-production se perfectionnent, celles du son aussi. Dans cette course au progrès, un nom en particulier s’illustre : Jack Foley, un pionnier du bruitage cinématographique. Son nom sera d’ailleurs attribué à une technique sonore bien particulière. 

 

 

 

 

 

 

Jack Foley 

Jack Foley, ingénieur du son Américain, il naît le 12 avril 1891 à York ville et meurt le 9 novembre 1967. Deux années emblématiques des avancées cinématographiques, promettaient un avenir tout tracé. En 1891, un certain Thomas Edison et ses collaborateurs (W.K.L. Dickson et William Heise) mettent au point un nouveau format de pellicule, le 35 mm, qui devient vite le format standard utilisé au cinéma. Et le 9 novembre 1967, jour exact de la mort de Jack Foley, se tient un débat déterminant à l’Assemblée Nationale concernant la concurrence entre la télévision et le cinéma. Le député de l’époque, Roger Ribadeau-Dumas, défend le 7e art et appelle à une régulation de la diffusion de films sur le petit écran. Il dira même que “La télévision doit être au cinéma ce que le livre de poche est à l’édition normale”. 

Une naissance et une mort placées sous le signe du cinéma, Jack Foley marque l’industrie du son pour avoir rendue courante l’utilisation d’une méthode bien particulière d’effets sonores, synchronisés en direct avec l’image en postproduction : un pas de géant faire le bruitage moderne. Grâce à cette technique, l’enregistrement des SFX (des effets sonores), pouvait se faire en une seule et unique prise.  

Avant de se lancer dans le son, Jack Foley officiait en tant que repéreur de lieux de tournage pour le cinéma, puis comme réalisateur (de films muets, la vie est parfois ironique) pour les studios d’Universal Pictures. C’est bien plus tard, qu’il embrasse enfin sa carrière de prédilection : bruiteur. Il s’est d’ailleurs occupé du son de très grands piliers du cinéma comme : Spartacus, Dracula (qu’on ne présente déjà plus à l’époque), Show Boat ou The Phantom of the Opera (adapté du célèbre roman éponyme de Gaston Leroux). 

La technique “Foley” 

Jack Foley et sa technique marque tant le monde du son et du bruitage que, quelques décennies plus tard, le cinéma décide de rendre son nom intemporel, en hommage aux avancées qu’il a permises. En anglais, le terme bruitage se dit “foley”, et d’ailleurs, les spécialistes du bruitage sont bien souvent appelés les “Foley artists. Les studios d’enregistrement spécialisés dans le bruitage sont également appelés des “foley stage” ou des “foley studio”. 

C’est le nom de Jack Foley que l’histoire retient, pourtant, il n’en est pas l’inventeur de cette technique à proprement parler, même s’il est vrai qu’il l’a perfectionnée et rendue très populaire. La technique “Foley” était déjà utilisée en 1920. Elle consistait en une gamme d’effets sonores accessibles en direct, créée au départ pour les studios de radio, puis pour des films à petits budgets (déjà à l’époque la méthode des effets sonores n’était pas donnée), puis par les gros studios de cinéma. 

Grâce à des accessoires ordinaires et donc peu coûteux (des journaux, des cailloux, des râteaux, des portes, de vieux meubles…), les Foley Artists peuvent produire un bruitage à moindre sfrais. Adaptée par Jack Foley, cette technique a ensuite permis d’enregistrer les bruitages d’un film en direct, grâce à une retransmission en direct sur un écran dans les studios d’effets sonores, et d’une petite équipe d’experts en bruits de la vie courante ou dans ceux, un peu plus spécifiques, des divers genres cinématographiques.

L’art de passer inaperçu 

Le bruitage est un métier bien particulier qui met la discrétion à l’honneur. Dans nombre de productions, lorsqu’un bruitage est fait correctement, il doit pouvoir passer inaperçu. Que ce soit pour la radio, la télévision, le théâtre, ou le cinéma (surtout pour le cinéma en réalité), cette reconstruction artificielle de bruits et de sons doit servir à accompagner l’action, pas tirer la couverture à elle, bien au contraire. 

La plupart des cinéphiles ne remarquent presque jamais les sons ambiants comme les bruits de pas, le froufrou d’une robe, une porte qui se ferme, le son d’un verrou qu’on tourne… S’ils les entendent, ce n’est pourtant pas ce qui restera gravé dans leur mémoire. Ou bien, si c’est le cas, c’est que le bruitage paraissait trop irréel ou trop artificiel. Un bon bruitage est donc celui qui se fond à l’arrière-plan. Celui qui sait se faire oublier, et passer inaperçu. Le cinéma est rempli de métiers “de l’ombre”, qu’on ne remarque pas spécialement en visionnant un film, mais qui sont pourtant essentiels. 
 

L’exception qui confirme la règle 

Puisque toute règle a besoin de son contraire pour être prouvée, il y a bien un genre cinématographique où le bruitage revêt une place vraiment très particulière : les films d’horreur. Dedans, les bruiteurs font l’exact opposé de ce qu’ils font d’habitude. Là, chaque son doit être remarqué. Mieux encore, ils doivent perturber le plus possible le spectateur : un vieux portail de fer qui crisse, une porte qui claque, un éclair qui éclate tout proche, un revenant qui rampe, le sifflement d’une bouilloire… 

Certains bruits sont même devenus incontournables et emblématiques. Il est par exemple possible de citer le Cri Wilhelm. Un cri exagéré qui se place pile entre la douleur et la peur, c’est le cri le plus célèbre du monde. Il apparaît dans de nombreux films (de tous les genres pour le coup) puisqu’il est souvent repris, comme une blague racontable à l’infini). Parmi les films qui l’utilisent on peut citer : Les Aventure du capitaine Wyatt (première utilisation du Cri de Wilhelm), Le Seigneur des Anneaux (dans les trois films de la trilogie principale), Batman : Le Défi, Star Wars (dans 8 des films), Indiana Jones, Toy Story, Taxi, La Casa de Papel (oui, même Netflix a reprit ce cri) Même les jeux vidéo n’hésitent pas, le Cri de Wilhelm apparaît aussi dans The Witcher, Assassin’s Creed, Grand Thief Auto, Red Dead Redemption Et la “blague”, n’est pas près de s’arrêter, c’est presque une tradition. 

Pour accéder au métier de bruiteur, l’ESIS vous propose un parcours spécialisé et axé sur une pédagogie pratique, qui valorise les projets et pousse les étudiants du Bachelor Son et Musique ainsi que du Mastère Réalisation et Production Sonore, vers des défis toujours plus ambitieux. 

Quels sont les différents métiers du cinéma ?

Publiée le 7 mars 2023

Le cinéma est une industrie qui regroupe un très grand nombre de métiers appartenant à des branches très variées : la créativité, la logistique, l’information, la publicité, la technique multimédia, etc. Zoom sur les principales catégories de métiers du cinéma. 

 

Les métiers de la création dans le cinéma 

La dominante artistique du cinéma est bien connue et le secteur regroupe de nombreux emplois de créatifs. Participent à la création d’une œuvre : les costumiers, les accessoiristes ou les maquilleurs. 

Il en va de même des infographistes, qui élaborent la communication visuelle d’un film, permettant de promouvoir l’œuvre et de lui donner une esthétique unique. Naturellement, font également partie des métiers créatifs du cinéma les postes de : réalisateurs, scénaristes, dessinateurs, animateurs ou comédiens. 

 

Métiers de la logistique au cinéma : un duo gagnant 

Avant, pendant et après le tournage interviennent de nombreux corps de métier. Ces emplois consistent en des postes d’encadrant dont l’objectif est de superviser des opérations d’acheminement de matériel, d’organisation du personnel ou même d’administration d’un film. 

Par exemple, les métiers de la logistique dans le cinéma sont fortement représentés par les directeurs et les assistants de production, qui veillent à mettre en place tous les plannings des techniciens, des acteurs et des figurants sur le plateau. Ils organisent l’acheminement des repas jusqu’au lieu de tournage ou encore s’assurent d’obtenir les moyens matériels et humains en temps et en heure pour pouvoir tourner. 

Ces experts officient également dans le cadre des activités de postproduction, essentielles à la création d’une œuvre de cinéma. C’est le directeur de post-production qui administre et gère toutes ces étapes : il intervient donc de près dans la logistique d’après-tournage. 

 

Le cinéma : quels sont les métiers de la réalisation ? 

Dans l’univers de la réalisation existent de multiples métiers : cadreurs, chefs opérateurs, réalisateurs ou encore directeurs de la photographie. Très présents au moment du tournage, ces professionnels interviennent en réalité tout au long de leur projet. Ils participent aux réunions d’élaboration, à la rédaction du cahier des charges, pilotent les activités des membres de leurs équipes et vérifient la qualité du résultat proposé. 

 

Cinéma et technique : des métiers très en vue 

L’industrie du cinéma se caractérise aussi par son haut niveau de technicité. Le secteur emploie en effet de très nombreux techniciens du son, de l’image, des étalonneurs, mixeurs ou experts des effets spéciaux. 

Dans la branche technique du cinéma, on retrouve des métiers très variés comme technicien vidéo, opérateur lumière et éclairage, machiniste ou encore lighting artists, animateur 3D et expert de la réalité virtuelle. 

 

Le cinéma au quotidien : des métiers recherchés 

Le cinéma est enfin représenté par des métiers permettant de diffuser les œuvres, comme les responsables de salle, les spécialistes de la diffusion, les directeurs d’antenne, etc. Ces experts du cinéma et de l’audiovisuel travaillent de concert avec les responsables de la communication, les attachés de presse et les marketeurs (généralement au sein d’une boîte de production). 

Pour tout comprendre du paysage que composent les métiers du cinéma et exercer dans le secteur, il faut suivre une formation spécialisée au sein d’un établissement supérieur reconnu, à l’instar de l’ESIS. 

Avec le développement du numérique, de nouveaux métiers voient le jour dans le cinéma. Les professions classiques restent néanmoins stables et l’industrie continue d’embaucher massivement.

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