Portrait de Michael Gabrion

Publiée le 24 avril 2024
Portrait de Michael Gabrion

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Michael Gabrion, responsable de la division fiction chez Gaumont, a eu le plaisir de rencontrer nos élèves lors de notre dernière session professionnelle du 16 avril. Dans cet article, l’ESIS vous propose de découvrir le portrait de cet invité au parcours impressionnant, dressé par Franck Garbarz. 

 

Après des études de psychologie à l’université de Nanterre et cinq ans d’études de cinéma, Michaël Gabrion devient journaliste audiovisuel principalement pour Canal Plus et tourne notamment des making-of. Puis, il cherche à se réorienter vers le développement littéraire et n’hésite pas à reprendre des études en droit et gestion de l’audiovisuel dans le cadre du Master D2A de Dauphine. Il témoigne : « Je doutais d’arriver à faire du développement car il n’y a tout simplement pas d’offre d’emploi. Je me disais que si je n’y arrivais pas, je ferais des acquisitions. Cela m’a pris un an car ce n’est pas évident de se remettre aux études à 35 ans. Mais j’ai compris que pour faire du développement, les chemins sont multiples ». 

  

Il travaille alors comme lecteur de scénarios pour l’Avance sur Recettes du CNC, mais aussi TF1, Orange Studio ou la société de films indépendants Delante Films. De fil en aiguille, il obtient un poste de directeur littéraire en 2018 chez Scarlett Production (Citoyens clandestins, Les Sauvages, Clara Sheller, Cœur Océan) où, pendant trois ans, il développe de nombreux projets de films et séries. En 2021, il rejoint Gaumont comme directeur littéraire et y crée un pôle développement, avant d’être promu directeur du développement. Le département compte désormais quatre personnes dont la mission consiste à repérer et à développer des projets de séries.  

  

Chez Gaumont, Michaël Gabrion a participé à L’Art du crime pour France Télévisions et, surtout, Lupin et Pax Massilia d’Olivier Marchal pour Netflix qui ont triomphé dans le monde entier. Il a également produit un podcast, 1 euro la minute, interprété par Céline Salette et Max Boublil, avec Gaumont Télévision, dont il a piloté tout le développement et la production artistique. Le podcast a reçu le prix SACD de la meilleure fiction il y a 2 ans. « Gaumont Télévision a également des bureaux aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Italie depuis deux ans », précise Michaël Gabrion. « L’idée est de s’implanter dans les différents territoires car les plateformes demandent des séries avec un fort ancrage local. C’est logique : les spectateurs regardent des fictions abordant des thèmes et des situations avec lesquels ils se sentent en empathie ». 

  

Lecteur pour le Fonds d’aide à l’innovation du CNC – autrement dit, la commission d’aide aux séries – mais aussi pour la Commission Beaumarchais pour les auteurs émergents de séries, Michaël Gabrion siège dans la Commission de la PROCIREP, syndicat de producteurs qui bénéficie d’un fonds de soutien important et qui redistribue l’argent aux projets qui se montent. « C’est ce qui me permet de lire une large partie des projets développés dans tout le secteur », confie-t-il. « C’est un peu de l’espionnage industriel ! ».

200