Covid-19 : le Luxembourg et son concept du cinéma privatisé

Publiée le 19 juillet 2021
Covid-19 : le Luxembourg et son concept du cinéma privatisé

En février dernier, l’enseigne Kinepolis proposait au Luxembourgeois une séance de cinéma privatisée. Elle rappelle de ce fait que l’univers du 7e art n’est pas mort, qu’il sait se réinventer et qu’il attire toujours autant le public. Comment se déroule une séance dans un cinéma privatisé et est-ce la nouvelle forme du divertissement anti-Covid ?

Le cinéma privatisé : comment ça se passe ?

Au Luxembourg, les règles de sécurité sanitaires sont plus souples qu’en France, permettant ainsi à l’enseigne de cinéma Kinepolis de proposer l’ouverture privatisée d’une séance. Il s’agit d’ouvrir une salle de projection pour deux à dix personnes maximum.

Le visionnage du film doit naturellement s’opérer dans le respect des gestes barrières : les spectateurs sont tenus de porter un masque, d’être assis à une distance de deux mètres les uns des autres et la consommation de nourriture ou de boisson est proscrite dans la salle.

Le coût du cinéma privatisé s’élève à environ 200 euros, et ce quel que soit le nombre de spectateurs. Le prix est élevé, mais n’empêche pas les cinéphiles de répondre présent. Le public s’estime satisfait et parle même d’une expérience exclusive et d’un sentiment d’être privilégié.

Le cinéma privatisé : la solution anti-Covid ?

Bien qu’un certain nombre d’adeptes ait répondu présent à la proposition de Kinepolis d’un cinéma privatisé, il est encore trop tôt pour considérer que l’initiative est pérenne. Les pouvoirs publics comme les professionnels du cinéma mettent tout en œuvre pour permettre la réouverture prochaine des salles, bien qu’aucune date ne soit encore fixée.

En attendant, on voit se multiplier les initiatives pour permettre l’accès à la culture dans le domaine de l’audiovisuel : cinémas privatisés, hôtel-cinéma, sorties de films en streaming, festivals en ligne, etc. Le monde du cinéma, cruellement impacté par la crise sanitaire, continue de se réinventer pour survivre. Les techniciens, animateurs, producteurs, chargés de communication ou directeurs marketing poursuivent leurs activités et rivalisent d’imagination pour faire vivre le secteur en attendant la réouverture des salles au public.

La situation a donc permis l’émergence de nouvelles initiatives et de nouveaux profils de professionnels. C’est donc le bon moment pour entreprendre une formation dans le cinéma ou l’audiovisuel. Pour cela, il faut privilégier une formation aux enseignements techniques qui comporte des sessions de l’année sous la forme de stages en entreprise. En effet, les recruteurs du secteur sont très attentifs à l’expérience professionnelle, qui prime dans le choix d’un nouveau collaborateur. Un étudiant sortant d’une école qui axe son enseignement sur des projets et des travaux pratiques aura donc un profil plus intéressant et sera, dans les faits, mieux formé. À ce titre, l’ESIS a mis en place des formations techniques de haut niveau à visée professionnalisante accessibles du BTS au Mastère.

On salue ce genre d’initiatives, comme le cinéma privatisé, qui permettent de garder en vie un secteur du cinéma qui en a bien besoin. Elles posent cependant la question de la démocratisation et de l’accessibilité du 7e art en temps de pandémie.

200