Portrait de Samuel Cohen – Ingénieur du son internationale

Publiée le 18 novembre 2025
Portrait de Samuel Cohen – Ingénieur du son internationale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Samuel Cohen s’est rendu au contact des étudiants au sein de l’école ESIS au campus de Paris.

Né au Maroc, Sam Cohen s’installe en France avec sa famille à l’âge de 12 ans. Il intègre la prestigieuse école Louis-Lumière, puis il collabore à plusieurs documentaires avant de devenir perchiste. Très tôt attiré par le cinéma italien et américain, il cherche à participer à des productions internationales. Il faut dire qu’il parle couramment plusieurs langues, ce qui lui permet de réaliser ses ambitions professionnelles. « J’ai eu la chance de travailler avec de grands mixeurs son comme Jean-Louis Ducarme (L’Exorciste, Don Giovanni) ou Jean-Paul Mugel, avec qui j’ai collaboré pour Alexandre le Grand d’Oliver Stone et Le Dahlia noir de Brian De Palma », dit-il. « J’ai aussi eu le privilège de travailler avec Woody Allen (Tout le monde dit I Love You), Robert Altman (Prêt-à-Porter) et Jonathan Demme (La Vérité sur Charlie). » Très sensible à la musicalité des langues, même lorsqu’il ne les maitrise pas forcément, il s’attache à la mélodie et à l’intonation des mots plutôt qu’à leur sens pour enregistrer les sons.

Après avoir été perchiste pendant 25 ans, il décide de devenir ingénieur du son et fait ses armes sur des séries télé françaises. Mais son tropisme pour l’international reprend le dessus et il ne tarde pas à collaborer à des productions anglo-saxonnes, italiennes, israéliennes, et franco-marocaines. En 2016, il reçoit son premier prix pour Dogs de Bogdan Mirica, film roumain sélectionné au festival de Cannes. « Pendant la cérémonie, à Bucarest, j’ai dû reconnaître que j’étais un escroc parce qu’on me remettait un prix pour le son d’un film dont je ne comprenais pas un seul mot », confie-t-il en riant. Un an plus tard, il décroche une nouvelle distinction pour Foxtrot de Samuel Maoz, tourné en hébreu. En trente ans de carrière, Sam Cohen se voit décerner des prix pour deux films en langue étrangère.

Plus récemment, il a été l’ingénieur du son de Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? de Philippe de Chauveron, les séries Kaboul Kitchen, Tunnel et Désordres, pour Canal Plus, Le Bonheur des uns… de Daniel Cohen, la série Netflix Plein cœur, et On est faits pour s’entendre de Pascal Elbé.

En repensant à ses nombreuses expériences sur des productions internationales, il conclut : « Le mélange des langues n’est pas du tout un handicap. Bien au contraire, cela donne des tonalités différentes en matière de son, d’énergie et d’intonations qui produisent des variations de rythme. On a l’impression d’avoir des mélodies qui viennent de plusieurs pays. Je me suis d’ailleurs rendu compte que lorsqu’un acteur joue bien, même si je ne comprends pas ce qu’il dit, la ‘musique’ de ses dialogues me permet de suivre la scène. »

Portrait Marina Foïs – Une fabuleuse actrice

Publiée le 15 octobre 2025
Portrait Marina Foïs – Une fabuleuse actrice

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Marina Foïs s’est rendu au contact des étudiants au sein de l’école ESIS au campus de Paris.

Comédienne inclassable et libre, Marina Foïs alterne avec la même aisance entre comédie, drame, polar et cinéma d’auteur, dessinant les contours d’une filmographie qui lui ressemble. Adolescente, elle rêve d’être « professeure ou archéologue », mais c’est la scène qui finit par s’imposer. « Je ne savais pas qu’on pouvait faire un métier de l’incarnation », confie-t-elle.

Après des débuts au café-théâtre, elle se fait remarquer au sein des Robins des Bois, dont l’humour décalé séduit Canal+ à la fin des années 90. Très vite, le cinéma révèle une actrice singulière, capable de passer du burlesque le plus libre au drame le plus sombre. Si elle se fait connaître du grand public avec RRRrrrr !!! (2004) d’Alain Chabat, elle refuse d’être cantonnée au registre comique. « Le cinéma, c’est un terrain de jeu », dit-elle, « et je refuse qu’on m’enferme dans un registre. »

Dès Darling (2007) de Christine Carrière, où elle campe une mère de famille désespérée, elle explore des rôles plus sombres, parfois extrêmes, qui confirment la précision vertigineuse de son jeu. Elle ne craint pas non plus d’explorer les zones d’ombre en interprétant une flic à bout dans Polisse (2011) de Maïwenn ou une romancière fascinée par un adolescent violent dans L’Atelier (2017) de Laurent Cantet. « J’aime ces personnages qui ne sont pas sympathiques, parce que ça les rend plus humains », dit-elle. Son goût du risque s’illustre aussi dans Irréprochable (2016) de Sébastien Marnier, où elle est glaçante d’ambiguïté, ou dans La Fracture (2021) de Catherine Corsini, où elle campe une bourgeoise déboussolée par la crise sociale.

Jamais prisonnière d’une image, elle passe avec aisance de la satire (Papa ou Maman, 2015, de Martin Bourboulon ; Le Grand Bain, 2018, de Gilles Lellouche) au thriller (Une intime conviction, 2017, d’Antoine Raimbault) et au drame psychologique (As Bestas, 2022, de Rodrigo Sorogoyen). « On me demande souvent pourquoi je change de registre, mais je ne saurais pas faire autrement », poursuit-elle. « J’ai besoin d’alterner, de me déplacer, de prendre des risques. » Cet éclectisme fait d’elle l’une des comédiennes les plus respectées et les plus audacieuses de sa génération.

Cinq fois nommée aux César, Marina Foïs s’impose comme une figure incontournable du cinéma français, tout en poursuivant une carrière théâtrale foisonnante. Elle a notamment interprété Les Idoles (2018) de Christophe Honoré et Une maison de poupée (2012) d’Ibsen dans la mise en scène de Jean-Louis Martinelli. En 2021, elle accepte de présider la cérémonie des César, fidèle à son goût du collectif et à son franc-parler. « Il faut arrêter de faire semblant que l’on ne fait pas ce métier par vanité », dit-elle en riant. « On a tous un ego. Ce qui compte, c’est ce qu’on en fait. »

Ces dernières années, elle a confirmé qu’elle était une des interprètes les plus audacieuses de sa génération. Elle a ainsi incarné Simone Signoret dans Moi qui t’aimais (2025) de Diane Kurys, présenté cette année à Cannes, où elle disparaît littéralement dans la peau d’une icône du cinéma français : « Ce qui m’intéressait chez Simone, c’est la période où elle a les cheveux gris, où elle boit et où elle a pris du poids, elle a vieilli, elle est marquée. Je ne connais pas d’autre actrice qui assume à ce point ce qu’elle est, et qui ne transforme pas ce qu’elle est, ni à son époque, ni aujourd’hui », reprend-elle. Et dans La Femme la plus riche du monde (2025) de Thierry Klifa, également présenté cette année sur la Croisette, elle donne la réplique à Isabelle Huppert en interprétant sa fille. Un rôle tout en souffrance contenue aux antipodes de la Signoret qu’elle incarne devant la caméra de Diane Kurys.

« Je ne cherche pas la performance », assure-t-elle. « Je cherche la vérité, même si elle n’est pas confortable. » Cette quête inlassable fait d’elle une actrice d’exception : tour à tour drôle, inquiétante, fragile, cruelle ou lumineuse – toujours habitée par une exigence rare. Et c’est peut-être là sa plus grande force : cette capacité à ne jamais se répéter, et à surprendre encore. On a hâte de la retrouver dans le prochain opus de Rodrigo Sorogoyen aux côtés de Javier Bardem.

Hungers Games : un CRI plus qu’une simple page !

Publiée le 23 juillet 2025
Hungers Games : un CRI plus qu’une simple page !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Basée sur une série de livres écrite par Suzanne Collins, Hunger Games fait parler d’elle depuis plus de 10 ans… et oui, déjà ! Mais alors, pourquoi un tel phénomène ?

Eh bien non, ce n’est pas juste parce que Jennifer Lawrence tire à l’arc comme une reine ou parce que Peeta Mellark est LE book boyfriend adoré sur TikTok. Hunger Games, c’est bien plus que ça. C’est un univers qui frappe fort, un message qui tape là où ça fait mal, et surtout une leçon de courage que nous devrions revoir de temps en temps.

Avant d’écrire cette saga culte, Suzanne Collins bossait dans la télé jeunesse, notamment chez Nickelodeon (ouais pas super super). C’est en zappant entre une émission de guerre et une télé-réalité qu’elle a eu l’idée de Hunger Games. Comme quoi, regarder la télé peut parfois donner des vraies pépites. Fun/Sad fact : elle ne voulait pas que les acteurs des films soient trop jeunes, car elle connaissait les conditions parfois dures du milieu hollywoodien, alors elle a dit « nope » direct. Née en 1962 dans le Connecticut, fille d’un militaire, Suzanne a grandi avec une conscience aiguë de la guerre, des sacrifices et de la propagande. Nous, on a grandi avec Dora et Foot 2 Rue (pas la même ambiance, hein). Elle n’écrit pas pour le simple divertissement, mais pour qu’on se pose les bonnes questions :

  • Pourquoi regarde-t-on la souffrance des autres comme un spectacle ?
  • Pourquoi suit-on les règles même quand elles nous détruisent ?
  • À quel moment choisissons-nous de désobéir ?
  • Quand la peur devient-elle moins forte que l’espoir ?

Donc nous avons une autrice engagée, avec des personnages…réalistes

Katniss n’est pas une héroïne lisse et parfaite. Pourquoi le serait-elle ? Elle est humaine, avec ses doutes, ses colères, ses failles. Collins ne veut pas de héros irréels, parce que la perfection, ça n’existe pas, et ce n’est pas identifiable. Katniss est traumatisée, froide, parfois injuste, mais surtout lucide. Elle a 16 ans (rappel important, surtout quand Hollywood fait parfois passer les ados pour des adultes). Elle n’a pas besoin d’être sexy ou souriante pour être puissante. Katniss est brute, là pour survivre, protéger et se battre, pas pour faire un tuto Morning routine avant chaque scène. Bref, Katniss, c’est la fille du feu du District 12, paumée mais qui se porte volontaire pour sauver sa sœur. Elle doute, râle, s’énerve et agit… Et malgré tout ça, elle devient un symbole. Parce que parfois, dire “non”, c’est déjà une révolution.

Peeta, le king des discours et l’anti-mâle toxique ! Le petit blond, doux, stratège et charmant, Peeta est l’opposé parfait de Katniss. Il ne veut pas juste sauver Katniss, il veut qu’elle survive en restant fidèle à elle-même. Il la soutient même quand elle lui rentre dedans (et franchement, elle ne manque pas une occasion). Après un petit passage par un lavage de cerveau et quelques séances de torture, Peeta reste droit dans ses bottes… et retombe amoureux de Katniss. Les filles, prenez-en de la graine, parce que les “Peeta” dans la vraie vie, ça ne court pas les rues, surtout avec autant de “Snow” à côté.

En parlant du Loup, Coriolanus Snow, le président-tyran, passif-agressif et machiavélique. Sans doute le meilleur méchant écrit de ces dernières années. Froid, raffiné, méthodique, il crée l’illusion du choix pour mieux écraser la rébellion. Dans La Balade du serpent et de l’oiseau chanteur, on découvre un jeune Snow ambitieux, cruel, qui deviendra le monstre politique qu’on déteste. Snow ne tue pas pour tuer, il tue pour l’exemple. Son idée géniale ? Transformer la punition en spectacle : tu te rebelles ? On fait tuer tes enfants en direct, avec sponsors et costumes (vous avez dit déjà-vu ?). C’est le dictateur moderne qui fait peur sans jamais hausser la voix. Il manipule, anticipe, politise tout.

 

Bon la saga ne se résumait pas qu’à son autrice et ses personnages incroyables, même si c’est déjà ce qui pèse dans la balance. La saga a aussi marqué la pop culture, car avec son univers, ses personnages Hunger Games ont changé la donne. Depuis, on ne compte plus les dystopies qu’elle a inspirées : Divergente, Le Labyrinthe, The 100… Et voilà que, quelques années après le 4e Hunger Games, on pensait que c’était fini… Mais non !

 

La Balade du serpent et de l’oiseau chanteur est sortie en livre puis en film, relançant la saga avec une nouvelle vision, plus sombre, plus politique. Et alors qu’on croyait que c’était la fin, un nouveau livre débarque : celui de Haymitch, notre mentor sarcastique préféré, The Hunger Games : Sunrise on the Reaping prévu pour une sortie le 20 novembre 2026. Ce nouveau roman, plus dark que jamais, va bientôt être adapté au cinéma avec un casting annoncé récemment sur les réseaux sociaux : Joseph Zada dans la peau de Haymitch Abernathy, Maya Hawke incarnera Wiress, Ralph Fiennes qui jouera non pas Voldemort mais bien notre magnifique et cruel Coriolanus Snow. Et puis on retrouvera toujours Lionsgate à la production, Francis Lawrence à la réalisation et Billy Ray (qui a fait l’adaptation du premier Hunger Games). On ne change pas une équipe qui gagne ! Et n’oublions pas que Suzanne Collins ne se contente pas d’écrire, elle gère aussi la production des films, assurant que lecture et cinéma servent à faire passer des messages forts, à dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas.

Parce que oui, quand tout semble parfois partir en feu, Hunger Games nous rappelle qu’il suffit d’une flamme pour allumer une révolte.

Lelia Tostivint

Le festival de Cannes, une Histoire avec un grand C

Publiée le 8 juillet 2025
Le festival de Cannes, une Histoire avec un grand C

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ah, le Festival de Cannes ! Ce rendez-vous mythique où le cinéma mondial se donne rendez-vous, où les stars défilent sur un tapis rouge plus long qu’une soirée Netflix, et où les dramas coulent à flot… autant à l’écran que dans les coulisses. Mais au-delà des flashs et des robes de gala, ce festival a une histoire aussi riche que… parfois rocambolesque.

La revanche sur Venise

En 1938, un député français propose de créer un festival international plus démocratique… mais surtout plus français. C’est en 1939 que Cannes a été créé. Oui, tu as bien lu : juste avant la Seconde Guerre mondiale. Pas le meilleur moment pour organiser un festival international.

Pourquoi Cannes ? Parce que Venise, le festival « cool » de l’époque, avait tendance à privilégier les films italiens (le favoritisme, tu connais). Alors la France a décidé : “Ok, on va faire pareil, mais en mieux.”

Le premier festival a été annulé à cause de la guerre (comme si on ne l’avait pas vu venir). Mais en 1946, Cannes est enfin lancé pour de bon. Et là, c’est la fête… même si à l’époque, il fallait un ticket pour voir les films (et pas un pour le tapis rouge, on est encore loin du glamour). Le festival est un véritable feu d’artifice culturel : premières projections publiques, jury international, et des films venus du monde entier. Mais attention, c’est loin d’être la fiesta permanente : on est en pleine guerre froide, et la politique se mêle déjà du festival. Certains films soviétiques ou américains sont boycottés, et le festival devient un terrain de jeu diplomatique.

Les années 60-70 : entre art et contestation

Cannes, c’est aussi le berceau de la Nouvelle Vague française, avec des cinéastes comme Godard, Truffaut ou Rohmer qui chamboulent les codes du cinéma. C’est là que le cinéma devient audacieux, casse les règles et provoque.

En 1968, le festival est carrément suspendu à cause des événements de Mai 68 en France. Les réalisateurs, à la place de remettre des prix, ont préféré faire grève pour protester. Oui, Cannes a eu son “lockdown” bien avant tout le monde. Ce moment montre que le festival n’est pas qu’une vitrine, mais un lieu où la contestation politique se mêle au cinéma.

Dans les décennies suivantes, Cannes devient la scène idéale pour lancer des carrières internationales. Des acteurs comme Brigitte Bardot, Marilyn Monroe, ou plus récemment Marion Cotillard ont foulé son tapis rouge. Mais Cannes, c’est aussi une usine à scandales : disputes entre réalisateurs, films censurés, jurys divisés, robes trop courtes ou trop extravagantes, ou stars qui oublient de remercier le jury (traître !). … Chaque année, Cannes, c’est aussi un soap opéra à ciel ouvert.

Aujourd’hui ,

Cannes, c’est LE lieu où se mélangent les genres, les cultures et les talents. Des blockbusters hollywoodiens aux films d’auteur plus intimistes, tout le monde peut (en théorie) trouver sa place. Le festival essaie aussi de devenir plus inclusif et engagé : plus de films de réalisatrices, plus de sujets sensibles abordés, plus de débats sur l’avenir du cinéma. Bon, il reste encore du boulot, mais les mentalités bougent. Et puis, Cannes, c’est aussi une énorme machine économique : hôtels blindés, soirées ultra privées, deals à plusieurs millions, et… selfies impossibles à éviter.

Malgré ses défauts et son côté parfois trop bling-bling, Cannes reste un carrefour incontournable du cinéma mondial. C’est là que les films qu’on va adorer (ou détester) sont révélés au grand public. C’est aussi un laboratoire de tendances : quels sujets, quels styles, quelles stars émergent ? Quel cinéma va faire vibrer les prochaines années? Et surtout, Cannes, c’est un peu le festival du rêve, où le septième art est célébré dans toute sa splendeur, avec ses hauteurs de vue et ses dérapages bien humains.

Lelia Tostivint

Zoom sur…Paul Mescal, un pas si normal gladiateur !

Publiée le 5 mai 2025
Zoom sur…Paul Mescal, un pas si normal gladiateur !

 

 

 

Passer de Connell, un mec qui a de gros problèmes de communication, à un Gladiator, en passant par un jeune papa totalement paumé, Paul Mescal a à son épée une belle filmographie. Alors z’est parti pour zoom sur l’un des acteurs les plus prometteurs de notre génération ! 

 

 

 

 

 

Avant d’être le chouchou des festivals et des plateaux, Paul Mescal aurait pu rester un athlète prometteur. Né le 2 février 1996 (un verseau ahah !) à Maynooth, en Irlande, Paul jouait au football gaélique (c’est un mélange de football, rugby, volleyball et de basket, une bonne tourte à la Guinness ! ) à un niveau compétitif. Mais bam , une blessure à la mâchoire l’a forcé à réévaluer ses plans (ça change de Neymar !). 

Et là, coup de théâtre (littéralement) : il troque le ballon pour les planches et s’inscrit à la Lir Academy, une école de théâtre de Dublin. Diplômé en 2017, il débute sur scène dans des classiques comme The Great Gatsby et A Midsummer Night’s Dream. Mais c’est à l’écran que sa magie opère. 

Normal People

En 2020, Paul décroche le rôle de Connell Waldron dans Normal People, une adaptation du roman de Sally Rooney. Connell, c’est le mec réservé, introverti, et tellement attachant qu’il te brise le cœur juste en baissant les yeux (oui, je suis toujours trauma de cette série). La série, diffusée sur Hulu et BBC Three, explore sa relation compliquée avec Marianne (Daisy Edgar-Jones). Les émotions à fleur de peau, les silences pesants et… le fameux collier en argent (oui, lui aussi est devenu une star ), tout dans la performance de Paul est magnétique.  Pourquoi ce rôle l’a propulsé ?  Car Normal People met en lumière la complexité des relations modernes avec une authenticité rare. La série a marqué une génération et lancé des discussions sur la masculinité, la santé mentale, et les relations amoureuses. Paul, lui incarne un jeune homme en lutte avec son identité et sa santé mentale, un sujet encore trop peu abordé de façon aussi sensible. Ce qu’il lui a valu une nomination aux Primetime Emmy Awards, et il devient un sex-symbol malgré lui. Spoiler : il est bien plus que ça. 

 

Filmographie

Après Normal People, Paul aurait pu se contenter d’être “le mec sensible de la télé”. Mais non, il attaque des rôles cinématographiques variés et ambitieux : 

  • Aftersun (2022) : Il joue un jeune père dévasté par des troubles mentaux, dans un film déchirant qui te laisse en miettes émotionnelles. Nominé aux Oscars, merci. 
  • The Lost Daughter (2021) : Petit rôle mais big impact, aux côtés d’Olivia Colman. Tu le regardes et tu te dis : “Mais pourquoi il est aussi bon en trois scènes ?” 
  • God’s Creatures (2022) : Un homme accusé de crimes graves. Nuances, dilemmes moraux… Paul brille dans les zones grises. 🌫️ 
  • Carmen (2023) : Un opéra revisité version cinéma. Paul joue un ex-marine américain qui tombe sous le charme de Carmen, une femme pleine de passion et de mystère. Entre danses hypnotiques et paysages désertiques, il montre qu’il peut aussi être intense et romantique. Mais bon, soyons honnêtes, Carmen était un peu un warm-up pour… 

⚔️ Gladiator 2 (2024) ⚔️ : Là, on est sur du lourd. Paul endosse le rôle de Lucius, le fils de Lucilla (Connie Nielsen) et neveu de Commode (Joaquin Phoenix). Suite de l’épopée de Ridley Scott, le film plonge Lucius dans des intrigues politiques et des batailles colossales au Colisée. Paul passe de « guy next door » à « guy with a sword » sans broncher. Est-ce qu’on est prêt pour ce niveau d’intensité ? Non, mais on le suivra dans l’arène quand même. 🐾 

 

Vous allez me dire, c’est bon on a compris le mec monte depuis 4 ans, pas besoin d‘en faire toute un fromage. Où est l’icône de notre génération ?  

N’avez-vous jamais rêvé d’un acteur qui est à l’écoute et qui joue avec authenticité ? Paul dégage une “vibe” humble, loin du star-system hollywoodien bling-bling. Il reste ce gars irlandais qui parle de ses rôles avec sincérité, et ça nous touche. 

N’avez-vous jamais rêver d’un acteur “caméléon” ? Qui sait tout jouer ? 

 

Paul privilégie les projets avec du sens et des thèmes profonds. Il peut être un étudiant introverti, un jeune papa paumé, ou un guerrier antique. Il incarne chaque rôle avec un réalisme désarmant.  

 

Alors oui, on aurait pu parler de Zendaya, de Timothée Chalamet ou encore de Barry Keoghan…mais Paul Mescal, c’est l’acteur qui donne envie de croire au pouvoir des bonnes histoires. Qu’il joue dans un drame intimiste ou un épique historique, il nous rappelle que le cinéma, c’est avant tout un art de l’émotion.  

Alors, étudiants en cinéma, prenez note : trouver vos acteurs à l’acting authentique. 

 

Et toi, tu paries combien qu’il aura un Oscar dans les 5 prochaines années ? 

Portrait de Tristan Séguéla

Publiée le 30 avril 2025
Portrait de Tristan Séguéla

Après des études de gestion dans une école où il se sentait « comme un fantôme », Tristan Séguéla décide de se consacrer à sa vraie passion : l’image. Débrouillard, il s’empare d’un camescope Sony et se lance dans de petits documentaires, tournés avec les moyens du bord. « Le plus important, c’est que je faisais », dit-il. « Je me sentais encore très loin de la fiction et le cinéma me semblait un territoire lointain. » En 2000, il traverse les États-Unis pendant trois mois pour filmer la campagne présidentielle : ces images deviendront November, USA, documentaire de 52 minutes autoproduit et vendu à la chaîne Canal Jimmy. Une première victoire pour le jeune réalisateur.

À partir de là, il se passionne pour le documentaire politique. « J’avais beaucoup d’admiration pour Raymond Depardon et Errol Morris et, de manière générale, les documentaristes d’observation », reprend-il. En 2001, il propose de suivre Lionel Jospin, pendant la campagne présidentielle : Les Communicants (2003), diffusé sur France 5, est très accueilli par la presse. « J’avais montré le film à la journaliste Raphaëlle Bacqué, du Monde, et elle avait consacré toute la Une du journal au film. Ça m’a donné une grande confiance que le documentaire soit reconnu. »

Dans le même temps, pour gagner sa vie, Tristan Séguéla tourne des clips et des publicités. C’est ainsi qu’il devient réalisateur attitré du DJ Martin Solveig avec qui il lance une série de petits films diffusés – Smash – diffusés sur YouTube. « C’était le début de YouTube et la série, tournée dans des décors incroyables, a eu un grand retentissement », poursuit Séguéla. « Je suis alors passé du camescope à l’appareil photo Canon 5D avec lequel j’ai fait tous les clips de Martin. » L’occasion, aussi, de se frotter à la fiction : « Martin voulait que je mette en scène de petites saynètes de comédie, dont j’étais l’unique cadreur et preneur de son, et le canal 5D me permettait d’avoir un ‘style cinéma’. » Le succès est tel que certains épisodes de Smash recueillent plus de 100 ou 150 millions de vues.

Remarqué par un producteur de cinéma qui recherchait un réalisateur pour un premier long métrage, il commence par refuser le projet car il n’a pas envie de s’embarquer dans une comédie. Mais il se ravise et finit par tourner le film, 16 ans ou presque (2013), avec Laurent Lafitte. C’est d’ailleurs sa rencontre avec ce dernier qui donne naissance au projet sur Bernard Tapie… qui mettra dix ans à se concrétiser. « C’est le projet qui m’a demandé le plus de travail et qui m’a le plus exalté », confie-t-il. « C’est aussi celui qui ressemble le plus à l’idée que je me faisais du métier que je rêvais de faire quand j’avais 12 ans. » Coécrite avec

Olivier Demangel, la série Tapie, diffusée sur Netflix, remporte un immense succès public et critique.

Entretemps, Tristan Séguéla aura réalisé Rattrapage (2017), autre comédie régressive qui, malheureusement, ne trouve pas son public. Puis, il écrit et réalise Docteur ? (2019), avec Michel Blanc, qui connaît un joli succès en salles, et Un homme heureux (2023), qui réunit Fabrice Luchini et Catherine Frot. Son dernier film, Mercato, autour d’un agent de joueurs de football à la dérive, est sorti en salles cette année. Porté par Jamel Debbouze, le projet est accueilli par le réalisateur comme un « véritable cadeau. » Un film, construit comme un thriller extrêmement soigné, qui révèle Jamel Debbouze dans un registre totalement inédit.

L’Héritage dans le Cinéma : De Jean-Paul Belmondo à Victor Belmondo, l’Acteur et l’Art de la Transmission

Publiée le 21 avril 2025
L’Héritage dans le Cinéma : De Jean-Paul Belmondo à Victor Belmondo, l’Acteur et l’Art de la Transmission

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si vous êtes un passionné de cinéma, vous avez sûrement remarqué un phénomène intéressant : les enfants d’acteurs célèbres (comme Belmondo) suivent parfois les pas de leurs parents dans l’industrie. Et cela n’est pas une simple coïncidence. Dans des familles où la scène et l’écran sont des éléments centraux, il est difficile de ne pas être attiré par ce monde. 

Victor Belmondo

Prenez l’exemple de Victor Belmondo, petit-fils du légendaire et aimé Jean-Paul Belmondo. Bien que la question du « né sous une bonne étoile » soit fréquemment soulevée, l’héritage familial joue un rôle fondamental dans le parcours de nombreux jeunes acteurs. Victor, qui a grandi sous l’œil du grand public, porte un héritage énorme (et peut-être pesant ?). Mais ce n’est pas seulement son nom qui attire l’attention. C’est sa capacité à incarner une forme de cinéma qui perpétue le style de son grand-père tout en y ajoutant sa propre touche personnelle. Le cinéma français a évolué, et la nouvelle génération d’acteurs comme Victor doit trouver son propre équilibre entre hommage et innovation et il le fait avec brio ! 

Ce phénomène d’héritage ne se limite pas à la famille Belmondo. Il touche aussi des enfants d’autres légendes comme Maya Hawke, fille d’Ethan Hawke et Uma Thurman. Maya a grandi dans un univers où le cinéma et les arts étaient omniprésents. Pourtant, elle n’a pas suivi un chemin tout tracé. Elle a su se faire un nom grâce à son talent, prouvant que même avec un nom aussi connu, il faut une bonne dose de travail acharné et de persévérance pour briller. Son parcours dans Stranger Things en est un exemple frappant : elle n’est pas seulement la fille de ses parents, elle est une actrice à part entière (et également une chanteuse à la voix divine). 

Patrick Schwarzenegger

Arnold Schwarzenegger, l’un des plus grands noms de l’action, a vu son fils, Patrick, se lancer également dans une carrière d’acteur et de modèle. Mais tout comme ses homologues, Patrick ne repose pas uniquement sur l’héritage familial. Bien qu’il bénéficie d’un nom, il doit également convaincre le public par son talent, prouvant que même les « enfants de » doivent se battre pour une place sous les projecteurs. 

Dans tous ces cas, l’héritage joue un rôle double. D’un côté, il sert de tremplin pour accéder à l’industrie, mais d’un autre côté, il porte un fardeau considérable. Les enfants de ces grandes stars doivent non seulement prouver qu’ils ont leur propre identité, mais aussi qu’ils respectent et transcendent l’héritage laissé par leurs parents. Dans l’industrie cinématographique actuelle, où la compétition est plus rude que jamais, l’héritage familial peut être à la fois un privilège et un défi. Mais au final, ce sont leurs talents qui feront leur succès ! 

L’Impact de la Musique sur l’Expérience Cinématographique

Publiée le 14 avril 2025
L’Impact de la Musique sur l’Expérience Cinématographique

 

 

 

Qui n’a jamais regardé un film et senti son cœur s’accélérer à la première note de musique, ou sa gorge se serrer à l’apparition d’une mélodie tristement familière ? La musique au cinéma ne se contente pas de remplir le vide sonore. Elle guide les émotions, soutient le rythme de la narration, et parfois même fait office de personnage à part entière. Mais au-delà de son aspect pratique, la musique dans un film est un outil puissant qui peut influencer la manière dont nous ressentons l’histoire, le message, et même les personnages. 

 

 

 

La musique : une traduction émotionnelle 

Imaginez un instant la scène d’ouverture de Star Wars sans la fameuse John Williams March. Plutôt qu’un appel à l’aventure, ce serait un simple générique de début, fade et sans âme. Ce thème musical est tellement lié à l’univers de Star Wars que dès que les premières notes résonnent, on sait exactement ce qui va suivre : une épopée de science-fiction épique, avec des batailles, des héros et des rebelles (et des Daddy Issues pour certains personnages). 

Dans des films comme Pulp Fiction de Quentin Tarantino, la bande-son est tout aussi déterminante. Tarantino utilise la musique non seulement pour accentuer l’impact des scènes, mais aussi pour construire l’identité de ses personnages. La musique dans ses films devient un moyen de communication, un langage que le spectateur comprend instantanément, souvent plus que les dialogues eux-mêmes. 

Les effets psychologiques de la musique sur le spectateur sont évidents. Un film d’horreur ne serait pas aussi effrayant sans une musique inquiétante (merci, Psycho), un drame romantique aurait du mal à toucher les cœurs sans une mélodie douce et émotive. C’est la puissance de la bande-son : elle manipule notre perception de l’image, renforce la tension, la tristesse, l’excitation, et même l’humour.  

Le lien avec le public

Un autre aspect intéressant de l’utilisation de la musique dans les films modernes est la manière dont elle crée un lien avec le public. Dans un blockbuster comme Guardians of the Galaxy, la bande-son est utilisée pour jouer sur la nostalgie des spectateurs. Chaque chanson, en plus de son rôle dans l’histoire, évoque un souvenir commun de l’époque où elle a été popularisée. La musique devient alors un pont entre les personnages du film et nous, les spectateurs, renforçant l’attachement à l’histoire. Cette technique est également utilisée dans L’Amour Ouf de Gilles Lellouche, qui joue avec la nostalgie à l’écran mais aussi avec le son et les musiques comme The Cure ou autres…. 

Les innovations technologiques ont aussi permis d’étendre l’impact de la musique. Avec des systèmes comme le Dolby Atmos, les bandes-son ne se contentent plus de remplir l’espace sonore en deux dimensions. Elles deviennent des éléments immersifs, englobant le spectateur dans l’univers du film. Vous ne regardez plus seulement un film, vous y êtes plongé. 

En conclusion, la musique au cinéma n’est pas qu’une simple touche de fond. Elle est essentielle pour la construction de l’atmosphère, la narration, et l’émotion. Elle transforme une simple scène en un moment inoubliable et renforce l’impact du film sur le spectateur. Les films modernes, avec leurs technologies innovantes, ont rendu la musique encore plus omniprésente et influente. C’est cette relation intime entre la musique et le spectateur qui rend l’expérience cinématographique si unique. Donc choisissais bien votre musique de court-métrage les copaings ! 

Skolae et ESIS, partenaires du World AI Film Festival

Publiée le 12 avril 2025
Skolae et ESIS, partenaires du World AI Film Festival

 

 

 

À l’heure où l’intelligence artificielle redéfinit les contours de la création, le groupe Skolae et son école de cinéma ESIS s’imposent comme des pionniers. Partenaires du World AI Film Festival (WAiFF), ils annoncent également le lancement d’une formation unique en IA et cinéma dès septembre 2025.

 

 

 

 

Une première mondiale à Nice : le World AI Film Festival

Les 11 et 12 avril 2025, la ville de Nice a accueilli la première édition du World AI Film Festival (WAiFF), événement international entièrement dédié à l’impact de l’intelligence artificielle dans le 7ᵉ art. Organisé par l’Institut EuropIA et le Département des Alpes-Maritimes, le WAiFF a réuni plus de 1 000 films issus de 60 pays, tous conçus grâce à l’intelligence artificielle.

Le festival a pour ambition de stimuler l’innovation dans le cinéma, tout en plaçant les enjeux de narration et d’éthique au cœur des débats.

ESIS : pionnière de la formation en IA appliquée au cinéma

En tant que partenaire officiel du WAiFF, l’ESIS (École Supérieure de l’Image et du Son), s’affirme comme une référence dans l’enseignement des nouvelles technologies appliquées au cinéma. Dès octobre 2025, l’école lancera une filière inédite : Gen-AI Film, un cursus Bac+3 (Bachelor) et Bac+5 (Mastère) intégralement dédié à l’usage de l’IA dans la création audiovisuelle.

Une pédagogie orientée vers la « creative intelligence »

Le groupe SKOLAE, auquel appartient l’ESIS, fait de l’intelligence artificielle une priorité pédagogique stratégique. Annabel Bismuth, directrice académique du groupe, affirme :

« En faisant de l’IA sa priorité pédagogique, Skolae joue un rôle de premier plan dans le développement de la creative intelligence. »

Les étudiants de l’ESIS en lice au WAiFF

Le partenariat va au-delà du soutien institutionnel : plusieurs créations étudiantes de l’ESIS ont été sélectionnées en compétition officielle au WAiFF. Ces projets, entièrement réalisés avec l’aide d’outils d’intelligence artificielle, témoignent d’un renouvellement des formes narratives et d’un fort engagement des jeunes talents dans l’expérimentation artistique.

Les étudiants d’autres écoles du groupe Skolae, comme l’ECITV (digital, communication et audiovisuel) ou l’ICAN (animation et design numérique), ont également présenté leurs œuvres.

Un partenariat salué par les professionnels du secteur

Marco Landi, président de l’Institut EuropIA et créateur du WAiFF, déclare :

« Former aux nouvelles pratiques du cinéma et de l’IA est une priorité. Grâce à son expertise et sa vision tournée vers l’avenir, Skolae est un partenaire clé pour accompagner cette transformation et préparer les talents de demain. »

Le WAiFF, soutenu par des partenaires comme techCannes, ClapAction, Génario et Studio Laffitte, se positionne comme une plateforme mondiale d’échange entre cinéastes, chercheurs, étudiants et technophiles.

L’ESIS au cœur de l’avenir du cinéma

Avec ce partenariat stratégique et le lancement d’une filière unique en cinéma et intelligence artificielle, l’ESIS s’impose comme une école de cinéma résolument tournée vers l’avenir. Les étudiants passionnés par le cinéma, les VFX et l’innovation technologique trouveront à l’ESIS un cadre de formation à la pointe des enjeux contemporains.

L’évolution des super-héros au cinéma : du Spider-Man de Sam Raimi au multivers actuel

Publiée le 7 avril 2025
L’évolution des super-héros au cinéma : du Spider-Man de Sam Raimi au multivers actuel

 

 

 

Les super-héros et le cinéma, c’est une histoire d’amour compliquée. Un peu comme un couple qui traverse les années avec des hauts, des bas et des phases de pure expérimentation. Aujourd’hui, le genre est omniprésent, mais il n’a pas toujours été aussi bien installé. Mini retour sur l’évolution du super-héros au ciné, des débuts sérieux aux dérives du multivers où tout est possible (pour le meilleur et parfois pour le pire). 

 

 

 

 

2002 : Spider-Man de Sam Raimi – Le début d’une ère 

Avant le MCU, les films de super-héros, c’était un pari risqué. Et puis Sam Raimi a débarqué avec son Spider-Man et Tobey Maguire en costume moulant. On y trouve des effets pratiques bluffants (à l’époque), une BO de Danny Elfman qui résonne encore dans nos têtes et surtout un Peter Parker hyper dramatique, tiraillé entre ses responsabilités et ses galères sentimentales. Les scènes d’action sont fluides, le Bouffon Vert de Willem Dafoe est iconique, et le film prouve que oui, un héros en costume peut cartonner au box-office. C’est le point de départ d’un nouveau chapitre du cinéma. 

2008 : The Dark Knight – Quand Batman devient sérieux 

Christopher Nolan prend Batman et décide de lui retirer tous ses gadgets un peu kitsch pour en faire une figure plus ancrée dans la réalité. Exit les super-pouvoirs, place à un thriller criminel sombre qui ressemble plus à un film de Scorsese qu’à un blockbuster Marvel ou DC. Mais la vraie star du film, c’est Heath Ledger en Joker. Il vole la vedette à tout le monde avec une performance hallucinante, devenant la version définitive du Clown Prince du Crime. À partir de là, le super-héros devient plus qu’un divertissement : il peut être une vraie œuvre cinématographique, acclamée par la critique et surtout il ouvre le monde aux anti-héros. 

2012 – 2019 : Le MCU prend tout et ne laisse que des miettes 

Le game change complètement en 2012 quand Avengers débarque. Bon il y avait aussi Iron Man en 2008 qui a vraiment lancé le MCU et puis Captain America et Thor mais on va plus se concentrer sur les Teams Up.  Donc avec “Avengers”, on assiste à un crossover épique où plusieurs héros issus de films différents partagent le même écran. Le public est en délire. Marvel Studios enchaîne ensuite avec une stratégie ultra-millimétrée : chaque film prépare le suivant, chaque scène post-générique tease une intrigue plus grande encore. Le point culminant de cette saga titanesque ? Avengers: Endgame, un véritable phénomène culturel qui a transformé les salles de cinéma en véritables arènes de supporters en délire. Le moment le plus iconique ? Lorsque tous les héros réunis surgissent à travers les portails pour affronter Thanos dans une bataille dantesque. Une scène gravée dans l’histoire du blockbuster moderne, où chaque apparition déclenchait des hurlements de joie. 

Petit fun fact : Anthony Mackie, alias Sam Wilson, a enregistré son légendaire « On your left » sous une simple couverture chez lui, à la demande des frères Russo, qui voulaient garder le secret jusqu’au bout. Comme quoi, derrière la plus grande réunion de super-héros du cinéma, il y avait aussi un bon vieux système D. 

2021 et après : le multivers en roue libre 

Mais malheureusement l’Age d’or des super-héros passe et le public commence à se lasser, Marvel et DC sortent l’arme ultime : le multivers. Là où tout devient possible. Dont ramener des personnages morts ? (easy).  Faire cohabiter trois versions de Spider-Man dans le même film ? Carrément.  Manipuler le temps, l’espace et les réalités alternatives ? C’est devenu la norme. Une astuce bien pratique pour ramener les visages iconiques qui ont forgé la légende de Marvel (et de DC aussi, même s’ils ont décidé de remplacer Superman… avouons-le, Henry Cavill restait le meilleur choix). Le problème, c’est qu’à force de tout rendre possible, le super-héros perd en impact émotionnel. Pourquoi pleurer la mort d’un personnage s’il peut revenir par un tour de passe-passe dimensionnel ?  

Actuellement, on sent que l’industrie cherche un nouveau souffle, peut-être plus proche des films des années 2000 : des récits plus personnels, moins d’explosions, plus d’émotions. Et si le super-héros de demain était moins une icône cosmique et plus un humain ordinaire avec des failles (Bucky? Yelena, Bob) ? Parce qu’au final, ce qu’on aime dans les super-héros, ce n’est pas leurs pouvoirs, c’est leur humanité. 

 

Thunderbolts, bientôt au cinéma !

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