Crise sanitaire : en quoi l’industrie musicale s’est réinventée ?

Publiée le 19 juillet 2021
Crise sanitaire : en quoi l’industrie musicale s’est réinventée ?

Fortement impactée par les restrictions sanitaires en vigueur depuis mars 2020, l’industrie musicale française a dû s’adapter afin de survivre. Elle propose aujourd’hui des initiatives étonnantes et attrayantes pour pallier à l’interdiction des festivals et des concerts afin d’assurer l’accès à la culture pour le public. Quelles solutions ont-elles été trouvées pour réinventer le secteur ?

Le digital : sauveur de l’industrie musicale

Avec la fermeture des disquaires, le streaming musical a explosé depuis 2020. La progression du nombre d’écoutes en ligne a été constante ces dernières années, mais elle a atteint son apogée cette année.

La survie de l’industrie musicale est effectivement passée par les technologies du numérique et du digital. Privés de concert, de nombreux artistes se sont dédiés à la création d’un nouvel album, travaillant ainsi avec des techniciens du son et de l’enregistrement. Parallèlement, on observe une augmentation du nombre d’écoutes en streaming : 85 milliards en 2020 (soit 19 % de plus que l’année précédente).

Les grands noms de l’industrie musicale proposent aujourd’hui ses shows en ligne. La première à lancer le concept a été Lady Gaga, avec son « One world : Together at Home » dès le 18 avril 2020. L’initiative consiste en six heures de concert retransmis en streaming sur les réseaux sociaux et à la télévision. Une performance sans précédent, techniquement et artistiquement toujours de haut niveau et qui, pour la première fois, regroupe des fans du monde entier simultanément. À sa suite, les grands noms de la musique internationale ont proposé le même type de représentations : Elton John, Paul McCartney, les Rolling Stones (qui s’exposent actuellement au Vélodrome de Marseille) , etc.

L’industrie musicale va-t-elle survivre à la crise sanitaire ?

Bien évidemment, autant de créations d’album ont engendré une saturation des canaux de distribution. Il est nécessaire que les professionnels prennent en main la promotion de ces œuvres afin de fluidifier les ventes.

Peu d’entreprises du secteur ont déposé le bilan, les acteurs attendant que les activités reprennent. Pour patienter, ils rivalisent d’imagination : création de labels, enregistrement de concerts visibles en streaming, festivals en ligne, livestreams etc. Globalement, l’industrie musicale française n’enregistre pas un bilan catastrophique : pour l’année 2020, on recense 19 millions d’albums musicaux vendus.

Ces nouvelles dynamiques sont nées de la volonté de pallier aux confinements puis aux restrictions sanitaires. De ces nouveaux positionnements, certaines habitudes vont demeurer et il est crucial que la nouvelle génération de professionnels en prenne la mesure et se forme dès à présent aux technologies du digital. Pour accompagner la transformation du secteur, il faut suivre une formation au sein d’une école spécialisée qui propose la modalité de l’apprentissage en alternance, comme l’ESIS à Paris.

Cette crise de la Covid-19 et l’utilisation massive des nouvelles technologies par l’industrie musicale auront permis aux artistes de se rapprocher de leur audience. Les concerts à la maison et les livestreaming n’ont jamais eu autant de succès, de quoi faire patienter les artistes et le public jusqu’à une éventuelle réouverture des salles de concert.

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