Cinéma : Les 5 Essentiels de la Machinerie Lourde

Publiée le 8 février 2024
Cinéma : Les 5 Essentiels de la Machinerie Lourde

Au cinéma, la machinerie lourde joue un rôle essentiel dans la création de prises de vue dynamiques, fluides et immersives. Des équipements tels que les grues, les rails, les steadycams et les automates permettent aux réalisateurs de donner vie à leur vision, en capturant des images d’une qualité exceptionnelle. L’ESIS, l’École Supérieure du Cinéma, du Son et de la Musique vous invite à découvrir comment ils contribuent à enrichir l’expérience cinématographique.

La machinerie lourde est un élément indispensable de la production cinématographique, offrant aux réalisateurs les outils nécessaires pour capturer des images de haute qualité et donner vie à leur vision artistique. Des grues aux steadycams en passant par les rails et les automates, ces cinq essentiels du cinéma permettent d’explorer une multitude de possibilités créatives, et donne aux spectateurs une expérience cinématographique immersive et inoubliable.

 

 

 

1. La Grue

La grue est un outil polyvalent utilisé pour capturer des prises de vue en mouvement, en hauteur ou en angle difficile d’accès. Elle permet des mouvements fluides de la caméra, des panoramiques aériens aux travellings verticaux, offrant ainsi une variété de perspectives et d’angles de vue uniques. La grue donne aux réalisateurs la liberté de créer des séquences visuellement époustouflantes et de donner vie à leur vision artistique avec élégance.

2. Les Rails

Les rails, également connus sous le nom de rails de travelling, sont utilisés pour des mouvements de caméra précis et fluides le long d’une trajectoire prédéfinie. Ils offrent une stabilité et une régularité dans les mouvements de la caméra, ce qui les rend idéaux pour les plans rapprochés et les séquences nécessitant une grande précision. Les rails permettent aux réalisateurs d’explorer différentes dynamiques de mouvement et d’ajouter une touche professionnelle à leurs productions.

3. Le Steadicam

Le steadicam est un système de stabilisation utilisé pour capturer des prises de vue fluides et sans tremblement tout en permettant une grande mobilité. Il est porté par un opérateur et utilise des contrepoids pour équilibrer la caméra, il permet ainsi une stabilité remarquable même lors de mouvements rapides ou de changements de direction brusques. Le steadicam est largement utilisé pour les plans séquence et les scènes d’action, offrant une immersion totale au spectateur.

4. Les automates

Les automates, ou têtes motorisées, permettent des mouvements de caméra précis et contrôlés à distance. Ils offrent une grande souplesse d’utilisation, permettant aux réalisateurs de réaliser des prises de vue panoramiques, des travellings et des rotations en toute facilité. Les automates sont souvent utilisés pour les prises de vue complexes nécessitant une grande précision, offrant ainsi aux réalisateurs une plus grande flexibilité dans la réalisation de leur vision artistique.

5. Le Dolly

Le dolly est un chariot sur lequel la caméra est montée, permettant des mouvements fluides le long d’une surface plane. Il est souvent utilisé avec des rails pour des déplacements précis et réguliers, offrant ainsi une variété d’angles et de perspectives. Le dolly permet aux réalisateurs d’explorer différentes dynamiques de mouvement et d’ajouter une touche de sophistication à leurs prises de vue.

La machinerie lourde est un élément indispensable de la production cinématographique moderne, et les étudiants de l’ESIS, l‘école supérieure du cinéma, du son et de la musique sont préparés à en tirer pleinement parti. Grâce à des formations spécialisées. L’école vous propose un Bachelor Cinéma et VFX et si vous le souhaitez, il est possible de continuer votre cursus en Mastère Réalisation et Production Sonore, en Mastère Communication et Production Cinématographique ou en Mastère Scénario Réalisation.

Portrait de Michael Gabrion

Publiée le 24 avril 2024
Portrait de Michael Gabrion

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Michael Gabrion, directeur du développement fiction chez Gaumont, a eu le plaisir de rencontrer nos élèves lors de notre dernière session professionnelle du 16 avril. Dans cet article, l’ESIS vous propose de découvrir le portrait de cet invité au parcours impressionnant, dressé par Franck Garbarz. 

 

Après deux ans d’études en psychologie à l’Université Paris Nanterre et un Master 2 de cinéma à l’Université Paris Cité, Michaël Gabrion devient journaliste cinéma, pendant près de dix ans, jusqu’en 2017, principalement pour Canal+ et France Télévisions. Il cherche ensuite à se réorienter vers le développement de films et séries et n’hésite pas, dans le même temps, à reprendre des études de droit, économie et gestion de l’audiovisuel dans le cadre du Master 2 D2A de la Sorbonne. Il témoigne : « Je doutais d’arriver à faire du développement dans l’immédiat, car il n’y a tout simplement pas d’offre d’emploi. Alors j’ai voulu acquérir de nouvelles compétences, tout en développant mon réseau. Ce n’est pas évident de reprendre les études à 35 ans, mais j’ai compris que pour faire du développement les chemins étaient multiples. »

Parmi ces chemins, il y a aussi celui de lecteur de scénario, autrement dit, faire des fiches de lecture pour des sociétés de production, diffuseurs ou organismes. Ce qu’il fait pour le CNC à l’Avance sur recettes, ainsi que pour TF1 Studio, Arte Fiction, Orange Studio, Radar Films et d’autres. De fil en aiguille, en 2018, il devient directeur littéraire chez Scarlett Production (Citoyens clandestins, Les sauvages, Clara Sheller, Cœur Océan). Puis en 2021, il rejoint Gaumont Télévision où il crée le pôle développement dont il prend la direction, avec pour mission de trouver de nouveaux projets, tout en accompagnant ceux déjà existants.

Parmi les séries sur lesquelles son équipe et lui-même travaillent, on retrouve L’art du crime (France Télévisions), Pamela Rose, la série (Canal+) Becoming Karl Lagerfeld (Disney+), ou encore Lupin et Pax Massilia (Netflix) qui ont triomphé mondialement. Plus surprenant, au sein de Gaumont Michael Gabrion a aussi assuré le développement d’un podcast, la mini-série 1 euro la minute, prix SACD de la meilleure fiction sonore en 2022. « Gaumont Télévision a également des bureaux aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne et depuis deux ans en Italie », précise-t-il. « L’idée est de s’implanter dans différents territoires, car les plateformes demandent des séries avec un fort ancrage local. En effet, les spectateurs regardent des fictions abordant des thèmes et des situations avec lesquels ils se sentent en empathie ».

En parallèle, Michael Gabrion a également été lecteur pour le Fond d’aide à l’innovation audiovisuelle (FAIA) du CNC, autrement dit, la commission d’aide aux séries ; ainsi que juré pour la commission TV de la bourse Beaumarchais accompagnant les auteurs émergents de séries. Il siège désormais à la commission TV de la PROCIREP, société des producteurs de cinéma et de télévision qui instruit les demandes et attribue les aides à la création d’œuvres.

Début 2024, il est nommé producteur au sein de Gaumont Télévision.

Les 6 Avancées Majeures Réalisées dans le Domaine du Son

Publiée le 17 avril 2024
Les 6 Avancées Majeures Réalisées dans le Domaine du Son

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le domaine du son a connu des avancées spectaculaires au fil des décennies, propulsant l’industrie de l’audio vers de nouveaux sommets en matière de qualité, de créativité et d’accessibilité. Ces avancées ont révolutionné la façon de percevoir et d’interagir avec le son, que ce soit dans le domaine de la musique, du cinéma, des jeux vidéo, ou encore de la réalité virtuelle. L’ESIS vous dévoile les 6 avancées majeures réalisées dans l’univers du son. 

 

1. Son Surround et Dolby Atmos 

 

L’une des avancées les plus significatives dans le domaine du son est l’avènement du son surround et du système Dolby Atmos. Ces technologies permettent de créer une expérience sonore immersive en reproduisant un champ audio tridimensionnel, enveloppant ainsi l’auditeur dans un son qui semble provenir de toutes les directions. Le son surround a révolutionné l’industrie du cinéma en offrant une expérience audio réaliste et captivante, tandis que Dolby Atmos a étendu cette immersion à d’autres domaines tels que les jeux vidéo, les concerts, et même les installations résidentielles. 

 

2. Révolution des Casques Audio 

 

L’évolution des casques audio représente également une avancée majeure dans le domaine du son. Des progrès technologiques tels que les transducteurs planaires, les systèmes de réduction de bruit actif et les algorithmes de spatialisation ont considérablement amélioré la qualité et la précision du son reproduit par les casques. Ces avancées offrent aux utilisateurs une expérience d’écoute immersive et personnalisée, que ce soit pour écouter de la musique, regarder des films ou jouer à des jeux vidéo. 

 

3. Intelligence Artificielle et Traitement du Son 

 

L’intégration de l’intelligence artificielle dans le traitement du son représente une autre avancée significative dans le domaine. Des algorithmes sophistiqués sont utilisés pour analyser, modifier et générer du son de manière automatisée, ouvrant de nouvelles possibilités créatives pour les compositeurs, les ingénieurs du son et les artistes. L’intelligence artificielle est utilisée pour améliorer la qualité audio en temps réel. 

 

4.Réalité Virtuelle et Son 3D

 

La réalité virtuelle a révolutionné notre façon d’interagir avec le son en introduisant des environnements sonores 3D immersifs. Grâce à des technologies telles que les casques de réalité virtuelle et les systèmes de suivi spatial, les utilisateurs peuvent explorer des mondes virtuels où le son est positionné de manière précise dans l’espace, créant ainsi une sensation de présence et d’immersion inégalée. Cette avancée ouvre de nouvelles perspectives dans des domaines tels que le divertissement, l’éducation et la formation professionnelle. 

 

5. Synthèse Vocale et Réalisme Sonore 

 

La synthèse vocale et le réalisme sonore ont également connu des avancées significatives grâce aux progrès de la technologie. Les algorithmes de synthèse vocale permettent de générer des voix humaines réalistes à partir de simples textes, ouvrant ainsi de nouvelles possibilités dans les domaines de la narration, de l’assistance virtuelle et de la création de contenu audio. Les techniques de réalisme sonore, telles que la capture et la reproduction fidèle des sons environnementaux, contribuent à créer des expériences audios plus immersives et authentiques. 

 

6. Compression et Diffusion Audio en Streaming 

 

Enfin, les avancées dans le domaine de la compression audio et de la diffusion en streaming ont révolutionné la manière dont nous accédons et consommons le contenu audio. Des technologies telles que les codecs audios avancés et les plateformes de streaming haute qualité ont permis de diffuser du son de haute résolution sur une variété de dispositifs, offrant ainsi aux auditeurs une expérience audio sans compromis où qu’ils se trouvent. Cette évolution a également stimulé l’essor de la musique en ligne, des podcasts et des services de streaming vidéo, transformant radicalement notre façon d’interagir avec le contenu audio. 

Pour se former dans le domaine du son, L’ESIS vous propose différentes formations en Bachelor Son et Musique. Cette formation de trois ans permet de découvrir tous les métiers liés au travail du son.         Si vous souhaitez poursuivre vos études à l’ESIS, il existe le Mastère Réalisation et Production Sonore. Pendant deux ans, vous serez formé à devenir de véritables professionnels polyvalents, prêts pour le monde professionnel.  

Quels sont les secrets d’un bon doublage de cinéma ?

Publiée le 17 juin 2024
Quels sont les secrets d’un bon doublage de cinéma ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le doublage au cinéma est une composante essentielle de l’industrie cinématographique, qui permet de rendre les films accessibles à un public plus large à travers le monde. Cependant, un bon doublage ne se résume pas simplement à traduire les dialogues. C’est un art complexe qui exige des compétences techniques et artistiques pour transmettre avec précision les émotions et les intentions des acteurs originaux. L’ESIS vous présente ses conseils pour réaliser un doublage de qualité au cinéma. 

 

À L’ESIS, les étudiants ont l’occasion de mettre en pratique leurs compétences de doublage dans des projets de film et de médias audiovisuels réalisés au sein de l’école. Cela leur permet d’acquérir une expérience pratique et de perfectionner leurs compétences sous la supervision d’experts de l’industrie. 

 

1. Compréhension du Contexte et des Personnages :

Avant de commencer le doublage, il est essentiel de comprendre parfaitement le contexte du film ainsi que les traits distinctifs des personnages. Les comédiens de doublage doivent étudier attentivement le script, regarder les scènes originales et analyser les nuances des performances des acteurs. Cette compréhension approfondie permet aux comédiens de capturer avec précision les émotions, les tonalités et les intentions des personnages lors du doublage. 

 

2. Maîtrise de la Synchro-Labiale :

La synchronisation labiale est un aspect crucial du doublage, car les dialogues doivent correspondre étroitement aux mouvements des lèvres des acteurs originaux. Les comédiens de doublage doivent synchroniser leurs performances vocales avec les mouvements des lèvres à l’écran, en veillant à ce que les mots et les expressions faciales concordent de manière naturelle. Cela nécessite une grande précision et une compréhension intuitive du rythme et du timing. 

 

3. Utilisation appropriée de la voix :

Une bonne utilisation de la voix est essentielle pour donner vie aux personnages doublés. Les comédiens de doublage doivent être capables de moduler leur voix pour correspondre aux caractéristiques vocales des acteurs originaux, tout en ajoutant leur propre touche personnelle pour créer des performances authentiques. Cela peut impliquer de varier le ton, le volume, le débit et l’accentuation pour transmettre les émotions et les nuances du personnage. 

 

 4. Adaptation créative du texte :

Bien que le doublage implique souvent la traduction directe des dialogues, il peut parfois être nécessaire d’adapter le texte pour mieux correspondre à la langue et à la culture de la version doublée. Les adaptateurs de dialogue doivent être capables de trouver des équivalents appropriés pour les jeux de mots, les références culturelles et les expressions idiomatiques, tout en préservant l’intégrité et l’intention du dialogue original. 

 

 5.Collaboration étroite avec les réalisateurs :

Une collaboration étroite entre les comédiens de doublage, les adaptateurs de dialogue et les réalisateurs est essentielle pour garantir un doublage de qualité. Les réalisateurs peuvent fournir des indications précieuses sur les tonalités, les émotions et les intentions des personnages, guidant ainsi les performances des comédiens de doublage pour atteindre l’impact souhaité. Cette collaboration permet également d’assurer une cohérence globale avec la vision artistique du film. 

 

6. Enregistrement et mixage professionnels :

La qualité de l’enregistrement et du mixage audio est cruciale pour un doublage réussi. Les studios de doublage doivent être équipés de technologies de pointe pour garantir une qualité sonore optimale. Les ingénieurs du son doivent veiller à ce que les voix des comédiens de doublage soient claires et bien équilibrées par rapport aux autres éléments audio du film, tels que la musique et les effets sonores. 

 

Vous voulez exceller davantage dans le domaine du doublage ?  

L’ESIS vous propose, pour l’univers du son et du cinéma, un BTS Métiers de l’Audiovisuel avec 4 options (Option Montage et Post-Production, Option Gestion de Production, Option Image et Option Son) ainsi que deux Bachelors : Le Bachelor Cinéma et VFX et le Bachelor Son et Musique. Si vous le souhaitez, vous pourrez continuer votre cursus en Mastère Réalisation et Production Sonore, ou en Mastère Scénario Réalisation. 

Palmarès du 77ème Festival de Cannes

Publiée le 18 juillet 2024
Palmarès du 77ème Festival de Cannes

 

 

 

© fdc 

Du 14 au 25 mai 2024 a eu lieu le Festival de Cannes. Au total, ce sont 8 films récompensés sur les 22 en lice. Retour sur les prix de la cérémonie.

Le samedi 25 mai s’est terminée la 77ème édition du Festival de Cannes, dont la Palme d’or fut décernée à Sean Baker pour Anora. Même si la parité hommes-femmes n’était pas au rendez-vous, avec seulement 4 femmes contre 18 hommes, ces premières ont tout de même marqué le Festival de Cannes avec deux d’entre elles au palmarès.

Palme d’or – Anora de Sean Baker

C’est la première palme d’or américaine depuis Tree of Life de Terrence Malik, en 2011.

Anora de Sean Baker relate la liaison d’une escort girl et du fils d’un oligarque russe. Durant son discours, le cinéaste de 53 ans a voulu rendre hommage à «toutes les travailleuses du sexe.» Il a également plaidé pour la survie des salles de cinéma : «Nous devons faire des films pour qu’ils sortent en salles.» 

Grand prix – All we imagine as light de Payal Kapadia

Le premier film indien depuis 30 ans. All we imagine as light, de l’Indienne Payal Kapadia, met en scène les pérégrinations d’un trio de femmes – Prahba, Anu et Parvaty – qui cherchent à échapper aux carcans de la société indienne.

 

Prix spécial du jury pour La Graine de la figue sacrée

C’est à cause de ce film que le réalisateur Mohammad Rasoulof a dû s’exiler clandestinement de son pays, l’Iran. Le prix récompense ainsi une œuvre décrivant une situation encore actuelle – le mouvement “Femme, vie, liberté”- à la manière d’une intervention politique, sur fond de thriller familial.

Prix du jury – Emilia Perez de Jacques Audiard

«Je pense que tout le monde sait dans cette salle ce que ça coûte de faire des films», a déclaré Xavier Dolan avant la remise du Prix du jury. Une deuxième victoire pour cette comédie musicale signée Jacques Audiard, déjà récompensée par le prix d’interprétation féminine. 

 Prix d’interprétation féminine décerné aux quatre actrices d’Emilia Perez de Jacques Audiard 

Une autre surprise du Festival, quand le réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda a annoncé le nom des lauréates du Prix d’interprétation féminine, remis aux trois actrices du film Emilia Perez : Selena Gomez, Karla Sofia Gascon et Zoe Saldana.  Une deuxième distinction pour le film du réalisateur français, alors qu’un tel prix collectif est des plus rares dans l’histoire du Festival de Cannes. 

 

Prix d’interprétation masculine à Jesse Plemons pour sa prestation dans Kinds of Kindness de Yorgos Lanthimos

Prix du scénario pour The Lobster en 2015 et honoré de la même récompense en 2017 pour La Mort du cerf sacré, ainsi que le Prix Un certain regard en 2009 pour Canine, Yorgos Lanthimos se démarque à nouveau cette année avec le Prix d’interprétation masculineremis à son acteur Jesse Plemons.

Enfin, le Prix du scénario honore Substance de la réalisatrice française Coralie Fargeat, et la Caméra d’or distingue Armand, du réalisateur norvégien Halfdan Ullmann Tondel.

Fête de la musique : la grande histoire…

Publiée le 30 juillet 2024
Fête de la musique : la grande histoire…

 

 

 

 

© Photo Karim Daher/Hans Lucas

 

La Fête de la musique est le moment le plus attendu de l’année ! Célébrée le 21 juin dans plus de 120 pays, elle trouve ses origines chez France Musique. 

 

Avoir des racines musicales 

En 1976, Joël Cohen, musicien américain travaillant pour France Musique, propose des “Saturnales de la musique” le 21 juin et 21 décembre. L’objectif est de mettre en place une programmation musicale diffusée toute la nuit, pour fêter en chanson les deux solstices (le jour le plus long et le plus court de l’année). Cinq ans après, lorsque Maurice Fleuret (un ancien de France Musique) est nommé directeur de la Musique et de la Danse au Palais-Royal, une grande enquête révèle que 5 millions de Français pratiquent un instrument de musique. Le cabinet du ministre de la Culture, Jack Lang, Maurice Fleuret et Christian Dupavillon décident alors d’organiser le 21 juin 1982 la première fête de la musique.

 

Un succès interplanétaire

Au fil des années, cette célébration commence à s’exporter au-delà des frontières en 1985, lors de l’Année européenne de la Musique. En 1997, une “charte des partenaires de la Fête européenne de la Musique” est signée à Budapest par plusieurs villes européennes : Paris, Berlin, Budapest, Barcelone, Istanbul, Liverpool, Luxembourg, Rome, Naples, Prague… Un succès planétaire, au point qu’en 1982 on lui attribue un timbre unique en son genre… un timbre-poste, au même titre que les Jeux Olympiques et la reine d’Angleterre ! Aujourd’hui, la fête dela musique est célébrée dans plus de 120 pays, alors… “faites de la musique !”

Normandie, berceau de l’impressionnisme

Publiée le 11 juillet 2024
Normandie, berceau de l’impressionnisme

 

 

 

 

                                                                                                                                                      © FESTIVAL : NORMANDIE IMPRESSIONNISTE 2024

 

 

Cette année a lieu la cinquième édition du Festival Normandie Impressionniste. Du 22 mars au 22 septembre 2024, le territoire normand revisite son héritage lié à l’impressionnisme à travers 150 événements. Une occasion de redécouvrir de grands peintres, à l’image de Claude Monet qui développa le mouvement en Seine-Maritime. 

Avec plus de 150 événements sur le territoire, la Normandie a de quoi impressionner : le Festival Normandie Impressionniste est célébré dans toute la région ! Au programme : animations, expositions, spectacles… Tout est mis en place pour faire découvrir l’héritage des peintres impressionnistes envoûtés par la Seine-Maritime grâce à sa lumière, ses ciels changeants, son eau turquoise, les flots vifs de la Côte d’Albâtre ou encore les méandres de la Seine. 

 

 

Un territoire fier de son héritage 

Né en 2010, le Festival Normandie Impressionniste amène le public à découvrir l’histoire du mouvement artistique : de sa création jusqu’à nos jours. Ainsi, les visiteurs se plongent dans de nombreux lieux d’art et de culture présents sur l’ensemble de la région. Cette année, de grandes stars feront leurs apparitions comme le peintre anglais David Hockney à travers l’exposition « Normandism » au musée des Beaux-Arts de Rouen, ou encore Bob Wilson. En collaboration avec l’actrice Isabelle Huppert, monument du cinéma français, l’illustre metteur en scène et plasticien offre une nouvelle couleur à la cathédrale de Rouen, lors d’une animation de sons et de lumières. Au fil des années, le Festival est devenu un rendez-vous majeur dans toute la France. En 2024, la Normandie va en mettre plein les yeux ! 

 

Normandie : la muse des impressionnistes

Ce mouvement, né dans les années 1860, cherche à représenter le caractère éphémère de la lumière et ses effets sur les couleurs et les formes. En 1874, une exposition réunit 30 artistes, dont Paul Cézanne, Berthe Morisot… et Claude Monet ! C’est grâce à son tableau Impression soleil levant, représentant le port du Havre de 1874 (Seine-Maritime) que le journaliste satirique Louis Leroy invente le terme “impressionnisme”. Grâce au tableau, l’Impressionnisme s’est développé en Normandie qui deviendra une terre d’inspiration pour de nombreux artistes comme Boudin, Renoir, Pissarro ou encore Sisley, qui aiment choisir les paysages de la Seine-Maritime comme supports pour leurs recherches picturales. Quant à Claude Monet, il dédiera de nombreux tableaux à la cathédrale de Rouen ainsi qu’à la falaise d’Etretat. Merci le Havre ! 

Piranèse, l’homme face à lui-même

Publiée le 15 juillet 2024
Piranèse, l’homme face à lui-même

Affiche du film de Paola Cortellesi, Il reste encore demain. © TOBIS Film GmbH

 

 

 

l’ESIS présente Susanna Clarke auteure britannique, en 2021, elle remporte le Women’s Prize for Fiction pour son roman fantastique, Piranèse. Ce livre conte l’histoire de Piranèse, un des deux seuls êtres vivants à habiter le Palais, une bâtisse infinie remplie de statues gigantesques. Le lecteur est plongé dans un récit onirique dans lequel la frontière entre le réel et l’imaginaire frise la folie. 

 

Un immense palais, des pièces qui se comptent par centaines, des marées : voici ce qui rythme la vie de Piranèse. Reclus dans sa demeure, cet homme s’est donné pour mission de noter toutes les spécificités du Palais. Ce bâtiment aux limites inconnues apparaît pour lui comme une divinité protectrice qui veille sur ceux qui l’habitent. Dans ce récit, retrouvez Piranèse et l’Autre. Tous deux mènent des recherches sur cette cité isolée. Le premier veut transcrire la beauté du lieu, tandis que le second cherche à dévoiler son secret. La possible existence d’une troisième personne chamboule le quotidien des deux hommes. La vie de Piranèse bascule avec sa perception du monde qu’il chérit tant.

 

Piranèse est le journal de bord du personnage éponyme. Le roman commence par la description méticuleuse de l’univers englouti où il demeure. Ce passage peut paraître long, mais ce n’est que l’entrée d’une narration labyrinthique qui captive un peu plus à chaque page. Si tout semble extrêmement concret, notamment à travers les descriptions de Piranèse, une atmosphère fantastique plane sur le Palais et ses habitants. Très vite, les questions se bousculent à propos de ce lieu submergé par les vagues.

 

Le roman joue avec la règle principale du genre fantastique : la frontière entre le réel et l’imaginaire. Cela est décuplé par la narration à la première personne. Tout est perçu du point de vue de Piranèse. Le familier et l’étranger sont constamment remis en question. Cela commence par l’orthographe des mots eux-mêmes. Plusieurs mots sont écrits en capitales en plein milieu de phrases et certains perdent leur sens au sein du Palais. Les éléments connus par Piranèse – la mer, les statues, les portes – sont aussi admis par celui qui habite le monde « réel ». Mais comment expliquer que Piranèse sache ce qu’est un jardin, alors qu’il n’y a aucune végétation dans le Palais ? Ce sont ces détails qui donnent certaines clefs sur la perception de Piranèse et qui rendent la lecture prenante. 

 

Si le roman est écrit du point de vue de Piranèse, il y a un second personnage qui représente un réel mystère : l’Autre. Le second – et seul ? – autre habitant du Palais diffère de Piranèse par bien des aspects. Cet homme est la seule personne avec qui le protagoniste principal peut échanger. Il est littéralement « l’autre », c’est-à-dire l’individu qui nous fait prendre conscience de notre individualité. Ce personnage questionne le rapport entre une personne et le reste de l’humanité. Il permet d’aborder des thèmes comme la dépendance ou le syndrome de Stockholm. 

 

Le Palais est l’élément qui lie les personnages entre eux. Il est possible de le voir comme une allégorie de la mémoire : la mémoire d’un monde révolu mais surtout celle de Piranèse. Celle-ci est l’un des enjeux centraux du roman. Le monde le plus riche du livre est sans doute celui présent dans l’esprit du jeune homme. Ses paroles, ses pensées et son amour pour la beauté donnent vie à la bâtisse. Il brise le silence et l’afflux des marées. Piranèse fait remonter à la surface une des peurs principales de notre société contemporaine : l’oubli. Le thème de la mémoire permet d’aborder les grandes questions d’identité et de santé mentale. Quoi de pertinent que la mémoire pour remettre en cause l’identité d’une personne ? 

La force de ce livre est de plonger dans les racines du fantastique. Piranèse n’est pas une réécriture de la mythologie grecque, malgré ce que suggère le titre. C’est un roman empreint du souvenir d’un ancien monde représenté par les statues de style grec, ainsi que les rituels et croyances antiques. L’auteure a imaginé un autre univers à la fois bienveillant et dangereux, comme un dieu antique. Le Palais est un espace liminal, un lieu entre notre monde et un monde oublié. Les souvenirs sont la clé de cette intrigue.

Une actrice, réalisatrice et scénariste : Mélissa Drigeard à l’ESIS

Publiée le 29 novembre 2023
Une actrice, réalisatrice et scénariste : Mélissa Drigeard à l’ESIS

Pour ne pas changer les bonnes vieilles traditions, les rencontres professionnelles moment d’échange avec des personnalités de renom se poursuit à l’ESIS Paris. Cette fois, l’école a eu l’honneur d’accueillir Mélissa Drigeard réalisatrice, actrice et scénariste.  Quelle chance pour les étudiants mais aussi  les Alumni qui sont conviés à ces rencontres chaque mois. Retour sur ce moment de partage intense et enrichissant.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le parcours atypique impressionnant de Mélissa Drigeard

La première partie de la Masterclass Mélissa Drigeard revient sur son parcours impressionnant et atypique. En effet, jeune rédactrice elle commence dans une agence de communication qui s’appelait Young Wiam. Elle pose également sa voix sur des radios pour des maquettes étant confirmée elle décide de s’inscrire aux cours du soir du célèbre Cours Florent.  Mélissa est ensuite très vite repérée par François Florent lui-même et  quitte son travail régulier et se concentre à l’écriture et au métier d’actrice.

« On jouait derrière des kebabs on tractait enfin on a galéré pas mal de temps on a écrit on a réécrit mal de pièce et puis on a eu enfin du succès » Mélissa Drigeard

Pour un atelier, elle écrit « Les Quatre Deneuve », sa première pièce. Cette pièce, triomphe au festival d’Avignon et en tournée. Il s’agit de sa toute première collaboration avec Vincent Juillet qui par la suite deviendra son coscénariste et avec qui elle colloborera ensuite sur de nombreux projets.  Repérée ensuite Dominique Farrugia qui produira son premier long métrage Jamais le premier soir (2014), avec Mélanie Doutey et Alexandra Lamy qui cartonne au box-office. De nombreux projets lui sont proposés sur les personnages féminins.

 « En revanche, je n’avais pas forcément envie de faire que des comédies sur des personnages féminins » Mélissa Drigeard

 Elle se tourne alors vers la télévision et réalise la troisième saison de Hard pour Canal + et devient scénariste, réalisatrice et showrunneuse. Madame Drigeard créée avec Vincent Juillet la série Quadras sur M6 où elle y est également actrice. La critique est élogieuse !

Découvrez en plus de celle citées plus haut quelques œuvres de Mélissa Drigeard :

Elle réalise et écrit :

  • Tout nous sourit en 2019
  • Hawaii en 2023

Elle est actrice dans :

  • Mafiosa en 2010 et 2012
  • Les souvenirs en 2014
  • Bis en 2015

Les conseils avisés d’une réalisatrice actrice et scénariste complète

Tout au long de cette rencontre Mélissa donne de précieux conseils aux étudiants.

« Une des chose les plus importantes c’est la lucidité et l’humilité c’est de savoir se remettre en question » … il faut aussi se « faire confiance » et « savoir s’entourer » Mélissa Drigeard

Elle poursuit sur l’importance des mots, étant elle-même actrice « Il y a quand même une grande part dans la direction d’acteur de psychologie je ne parle pas avec les personnages je parle avec les personnes donc moi étant comédienne au départ je sais ce qu’on peut entendre ou pas entendre et dire à un acteur » Sa polyvalence et ses différentes casquettes permettent aux étudiants d’avoir une vision 360 de l’univers du cinéma et de ses différents métiers.

« Je suis tout le temps en salle de montage, j’adore le montage il faut me dire parfois de sortir de la salle de montage parce que c’est bien aussi de sortir d’une salle de montage quand on a trop la tête dans le guidon… »

Envie d’en savoir plus sur son expérience et ses précieux conseils ?

Retrouvez un best of des meilleurs moments de cette Masterclass en vidéo sur notre chaine Youtube.

 

Vous êtes passionné(e)s par l’univers du cinéma ?

L’ESIS, l’Ecole Supérieure du Cinéma, du Son et de la Musique forme ses étudiants aux métiers suivants : Scénariste, Réalisateur, Scripte, Cadreur, Chef Opérateur, Producteur, Directeur de Production, Chef monteur et bien d’autres à travers un Bachelor Cinéma et effets spéciaux : une formation de Bac à Bac +3 délivrant un diplôme européen accrédité par ccrédité par l’European Accreditation Board of Higher Education Schools (E.A.B.H.E.S.) un organisme chargé d’accompagner les établissements supérieurs dans leur démarche d’instauration d’un Espace Européen de l’Enseignement Supérieur. L’école propose également un Mastère Scenario Réalisation et un Mastère Communication et Production Cinématographique Bac +4 et 5 délivrant un Titre RNCP reconnu par l’Etat de niveau 6.

Pour les alumni n’hésitez pas à revenir dans votre ancien campus profiter de ces masterclass avec des personnalités de renom de votre secteur d’activité ! (Jamel Debbouze, Vincent Mathias, Eric Toledano, Olivier Nakache, Patrick Bruel, Jérôme Commandeur, Christopher Thompson, Anne Le Ny, James Huth, Romain Le Grand, Hérald Najar, Sébastien Drouin, Léa Drucker, André Dussollier, Patrice Leconte, Michel Hazanavicius,..) Qui sera le prochain ?

 

 

Portrait Jean-Baptiste Delafond

Publiée le 16 décembre 2024
Portrait Jean-Baptiste Delafond

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jean-Baptiste Delafon s’est rendu au contact des étudiants au sein de l’école ESIS au campus de Paris, passionné de cinéma et diplômé en philosophie, il s’est imposé comme un scénariste incontournable, tant pour la télévision que pour le cinéma. De Maison close à Baron Noir, il explore des univers variés, tout en collaborant étroitement avec des réalisateurs comme Thomas Kruithof et Yann Gozlan. Naviguant entre séries et longs métrages, il revendique une approche où chaque projet trouve son format idéal, tout en refusant l’étiquette de showrunner.

 

Après des études de philosophie, Jean-Baptiste Delafon, qui est très cinéphile, se tourne vers l’écriture pour le cinéma et la télévision. Il écrit quelques projets de longs métrages, qui ne se montent pas, et s’intéresse au petit écran dès le début des années 2000. « C’était une époque beaucoup moins riche qu’aujourd’hui, où il n’y avait pas encore les créations originales de Canal Plus et pas d’espace pour les séries d’auteur, alors qu’il y en avait à l’étranger, et surtout aux États-Unis », se souvient-il. « Et il y avait peu de raison d’espérer que la situation change. » En repérant les noms des sociétés de production aux génériques des séries, il inonde le marché de ses synopsis pendant plusieurs mois d’affilée. Il est alors engagé pour participer à Julie Lescaut sur TF1, puis à des polars comme PJ pour France 2. 

  

Rapidement catalogué comme auteur de séries policières, Jean-Baptiste Delafon ressent le besoin de changer de registre. « C’était le moment où Canal a lancé les créations originales », reprend-il. Il collabore à une série sur Napoléon, qui ne se concrétise pas, puis réécrit un projet dont le scénario était bancal : Maison close. Mais c’est surtout avec Baron Noir, diffusé entre 2014 et 2017, qu’il s’impose comme un formidable scénariste de séries politiques. Il collabore également à D’argent et de sang de Xavier Giannoli – autour de l’arnaque sur la taxe carbone – dont il conçoit la structure. Il enchaîne avec Une amie dévouée, adaptée du livre La Mythomane du Bataclan, avec Laure Calamy, et Merteuil, relecture des Liaisons dangereuses, interprété par Diane Kruger et Vincent Lacoste. Il vient également en renfort sur Tapie de Tristan Séguéla, pour Netflix, aux côtés d’Olivier Demangel. Se considère-t-il pour autant comme un showrunner ? « Je n’emploie pas ce terme car il s’agit d’un auteur-producteur qui a tous les pouvoirs », explique-t-il. « Il a la responsabilité de livrer la série. Une telle fonction n’existe pas en France. » 

  

Côté cinéma, il coécrit 16 ans… ou presque de Tristan Séguéla et, surtout, Les Promesses de Thomas Kruithof, thriller sociopolitique parcouru par une tension constante et superbement interprété par Reda Kateb et Isabelle Huppert. Il a tout récemment coécrit le nouveau projet de Thomas Kruithof, Les Braises, porté par Virginie Efira et Arie Worthalter, qui évoque le surgissement de la politique dans la vie d’une famille pendant le mouvement des Gilets Jaunes.  Il a par ailleurs coécrit Visions de Yann Gozlan et travaille actuellement avec le même réalisateur pour Gourou, autour d’un coach de vie qui devient gourou, interprété par Pierre Niney. « C’est formidable d’explorer des sujets en se demandant s’il correspond davantage au cinéma ou à la télévision et d’avoir la liberté de trouver, pour chaque projet, son bon format », dit-il. « Je pense qu’il y a beaucoup d’échecs parce qu’ils n’ont pas le format adapté. » Aimerait-il passer à la réalisation ? « Pas du tout. Mais s’épanouir vraiment dans ce métier suppose d’avoir de vraies complicités avec certains réalisateurs. Comme avec Thomas [Kruithof] dont je suis extrêmement proche et avec qui je parle des rushes quatre fois par jour ! Quand on a les bons interlocuteurs il n’y a pas de frustration. » 

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