Découvrez les 4 options du BTS Métiers de l’Audiovisuel avec l’ESIS

Publiée le 7 janvier 2024
Découvrez les 4 options du BTS Métiers de l’Audiovisuel avec l’ESIS

L’ESIS, l’École du cinéma, du son et de la musique prépare en deux ans au Brevet de Technicien des Métiers de l’Audiovisuel en alternance, un diplôme d’Etat avec quatre options au choix : Montage, Son, Image ou Gestion de Production. Découvrez en détail ces 4 options.

 

 

 

 

 

 

 

 

QU’EST-CE QUE LE BTS MÉTIERS DE L’AUDIOVISUEL ?

Un BTS Métiers de l’Audiovisuel est un diplôme officiel dont les épreuves sont organisées par l’État. C’est un programme de formation de niveau BAC+2 visant à préparer les étudiants à travailler dans l’industrie de l’audiovisuel, que ce soit à la télévision, au cinéma, en production vidéo, en post-production, en journalisme audiovisuel, en radio, en production de contenus numériques, ou dans d’autres domaines connexes.

L’ESIS propose une formation en alternance permettant de se préparer à la fois aux tests d’obtention et aux métiers de l’audiovisuel. Le tronc commun du BTS Métiers de l’Audiovisuel s’articule donc autour de six modules d’enseignement qui permettent d’obtenir 60 crédits ECTS.

 

PRÉSENTATION DES 4 OPTIONS DU BTS MÉTIERS DE L’AUDIOVISUEL

Le choix de l’option dans le cadre du BTS « Métiers de l’Audiovisuel » est crucial. Ce BTS offre une formation complète qui couvre différents aspects de l’audiovisuel, l’ESIS, l’École du Cinéma et du Son vous présente les 4 options possibles :

1. Option IMAGE : Cette spécialisation se concentre sur la capture d’images, la réalisation de prises de vue, la direction de la photographie, l’éclairage, et l’utilisation de caméra professionnelles. Les élèves apprennent à maitriser la lumière, doivent savoir organiser un plateau TV et savoir tourner tant en intérieur qu’en extérieur.
Au terme de sa formation le diplômé du BTS « Métiers de l’audiovisuel », Option Image, l’élève devra être capable, entre autres, de répertorier et apprécier les contraintes de la réalisation, définir l’importance, la place et les fonctions de l’image dans le produit à réaliser ainsi que de participer à la définition des grandes options techniques et artistiques.

2. Option SON : Les étudiants sont formés à la maîtrise des outils techniques d’enregistrement, de mixage et de montage sonore et à la manipulation d’équipement audio professionnel.
A la fin de sa formation, l’élève au BTS « Métiers de l’Audiovisuel », Option Son, devra être capable de définir, en accord avec le réalisateur, les éléments sonores nécessaires à la construction de la bande-son. Il doit les rechercher ou en superviser la fabrication, effectuer le montage-son en calant tous les éléments sonores par rapport aux images et aux sons directs et les agencer pour faciliter le travail de mixage.

3. Option MONTAGE : Cette spécialisation se penche sur le montage vidéo, les effets spéciaux, la post-production, l’étalonnage des couleurs, et l’utilisation de logiciels de montage. Les étudiants sont formés à la maîtrise de logiciels de montage dont Première et Avid.
L’élève de l’Option Montage doit être capable d’évaluer et d’adopter un projet en analysant à la fois les aspects esthétiques, techniques et culturels des œuvres sonores, visuelles ou audiovisuelles.

4. Option GESTION DE PRODUCTION : Elle aborde la gestion de projets audiovisuels, la planification, la coordination, la budgétisation, et la gestion des ressources humaines dans le secteur audiovisuel. Les étudiants vont être formés à l’organisation des productions audiovisuelles sur le plan logistique, juridique, administratif, technique, financier et désormais sanitaire.
Le titulaire du BTS « Métiers de l’audiovisuel », Option Gestion de la production, doit être en mesure de participer au choix des moyens de production, des décors et lieux de production et réalisation ainsi que des personnels techniques. Il doit aussi établir les contrats, les documents et les dossiers pour les autorisations et déclarations auprès des organismes spécialisés.

 

LES DÉBOUCHÉS DU BTS MÉTIERS DE L’AUDIOVISUEL

Les débouchés du BTS Métiers de l’Audiovisuel de l’ESIS sont nombreux : assistant de production régisseur, responsable des plannings, directeur de la photographie, régisseur lumière, monteur son, régisseur son ou encore monteur, infographiste et étalonneur.

Une fois diplômés du BTS, les étudiants ont la possibilité de continuer leurs études en Bachelor Cinéma et VFX ou en Bachelor Son et Musique. Le Bachelor Cinéma et VFX de l’ESIS se déroule en 3 ans et permet d’obtenir une vision globale de l’ensemble de la chaîne de métiers et peut être poursuivi en Mastère. Le Bachelor Son et Musique, en trois ans, permet de poursuivre ses études en intégrant l’un des mastères de notre établissement : Réalisation et Production Sonore, Scénario & Réalisation ou Communication et Production Cinématographique.

8 choses à savoir sur l’ESIS

Publiée le 16 janvier 2024
8 choses à savoir sur l’ESIS

L’ESIS (l’Ecole Supérieure du Cinéma, du Son et de la Musique) prépare à tous les métiers du cinéma, des VFX, du son et de la musique grâce à un large panel de formations spécialisées de Bac à Bac+5 aux débouchés multiples.

 

 

 

 

 

 

 

 

DES FORMATIONS COMPLÈTES ET PROFESSIONNALISANTES

L’ESIS offre aux étudiants post-bac, différentes formations riches dans le domaine du cinéma, des effets spéciaux (VFX) et de la production sonore.

 

LE BTS MÉTIERS DE L’AUDIOVISUEL ET SES 4 OPTIONS

Les étudiants ont la possibilité de choisir le BTS Métiers de l’Audiovisuel avec une option. Cette formation est en alternance dès la première année.

L’ESIS propose 4 options au choix :

    • L’option Montage : la maitrise des logiciels de montage est indispensable, à l’ESIS  les étudiants sont notamment formés à Première et Avid.
    • L’option Gestion de Production : le plan financier, administratif, technique, juridique, sanitaire sont indispensables à l’organisation des productions cinématographiques.
    • L’option Image : les étudiants apprennent à se servir de matériel professionnel comme des caméras. Ils apprennent à organiser un plateau ainsi que la lumière leur permettant de tourner à l’intérieur mais aussi à extérieur.
    • L’option Son : dans cette option, l’ESIS forme ses étudiants à des outils techniques sonore, d’enregistrement et de mixage.

 

LES BACHELORS

Les étudiants peuvent également choisir pour un des deux Bachelors de Bac à Bac+3.

BACHELOR CINEMA ET VFX

Ce cursus riche et complet apprend aux étudiants à maitriser les outils de base techniques et théoriesde tout projet cinématographique. La première année propose une option Post-Production que les étudiants poursuivent en dernière année. Dans cette dernière année les étudiants choisissent entre, 4 options supplémentaires : Réalisation, Image, Montage et Production

BACHELOR SON ET MUSIQUE

Cette formation a pour but de former les futurs ingénieurs du son, monteurs son, opérateurs de mastering, mixeur, sonorisateurs dans le spectacle vivant ou encore opérateur de prise de son. 2 options sont à choisir en deuxième année :

  • Son/ Ciné/ Télé/ Radio
  • Musique/ DJ/ Studio live

La pédagogie par projet est au cœur est au cœur de ces formations. De nombreux projets voient le jour comme des fan film, court-métrage, short comédies, des publicités, etc. Retrouvez tous nos projets ici.

 

LES MASTÈRES

L’ESIS propose 3 mastères :

Ces 3 mastères en alternance sont concentrés sur la pratique et ils permettent d’obtenir un titre reconnu par l’Etat. Ces formations ont pour but de transmettre aux étudiants les exigences des métiers du secteur tout leur facilitant leur insertion professionnelle.

 

DES DIPLÔMES ET DES CERTIFICATIONS

L’ESIS prépare ses étudiants à l’obtention :

    • Avec BTS Métiers de l’Audiovisuel, d’un diplôme d’État
    • Avec ses deux Bachelors, des diplômes Européens (certifiés E. A. B. H. E. S.)
    • Avec ses Mastères, des titres reconnus par l’État niveau 6

 

DES ÉQUIPEMENTS PROFESSIONNELS

Une des priorités de l’ESIS est que les étudiants puissent dès la première année utiliser des équipements haut de gamme. Le matériel, caméras, dans les domaines du son, de l’image et de lumière, offre aux étudiants un accès complet aux étudiants pour leurs projets professionnels mais aussi personnel. Les campus sont également équipés de magasin, de salles informatiques équipées, de plateaux de tournage modulables, de cabines speak, de studios son,…

 

EMPLACEMENT STRATÉGIQUE DANS LES GRANDES VILLES

Les campus de l’ESIS : Paris, Bordeaux, Lille et Lyon sont stratégiquement implantés ce qui ouvre aux étudiants des perspectives uniques d’épanouissement dans le secteur.

 

UNE CELLULE RELATIONS ENTREPRISES SOLIDE ET EN CONTACT PERMANENT AVEC LES ETUDIANTS

L’ESIS se démarque par la présence de Cellule Relations Entreprises, qui accompagne les étudiants dès leur arrivée à l’école. Parmi les actions mises en place on retrouve : des ateliers refonte CV, les préparations individuelles aux entretiens, un partage des offres de stage et d’apprentissage et des recrutements dédiés.

 

INTERVENANTS PROFESSIONNELS SPECIALISES ET EN ACTIVITÉ

Les intervenants de l’ESIS sont des professionnels en activité et spécialisés notamment en BTS. Cette interaction directe avec ces professionnels permet élargir les horizons des étudiants et le développement de leur réseau.

 

UN RÉSEAU PUISSANT D’ENTREPRISES D’ACCUEIL

En tant que membre de SKOLAE (Réseau GES et SKOLAE), l’ESIS offre à ses étudiants un avantage considérable pour favoriser la collaboration inter-école. Avec plus de 20 000 étudiants au total, les étudiants notamment à travers des séminaires et des événements organisés dans les 24 écoles. Un service alumni solide est également présent et permet le partage d’offres d’emploi, d’expérience, des coachings personnalisés, des rencontres intergénérationnelles, des conférences, tables rondes, des afterworks, …

 

LES RENCONTRES PROFESSIONNELLES EXCEPTIONNELLES

Tous les mois l’ESIS invite ses étudiants à dialoguer avec des professionnels du secteur. Ces moments de partage avec des personnalités de renom offrent aux étudiants l’opportunité d’explorer le monde du cinéma et du son et d’échanger avec des modèles de réussite.

Parmi ces personnes retrouvez : Jamel Debbouze, Anne Le Ny, JamesHuth, Romain Le Grand, Hérald Najar, Sébastien Drouin, Léa Drucker, André Dussollier, Laurent Poirier, Justine Vivien, Vincent Mathias, Philippe Lefebvre, Julien rappeneau, Antoine Pez, Fabrice Lagayette, Alice Isaaz, Yves Angelo, Djamel Bensalah, Philippe Le Guay, Benjamin Rocher, Marc Étienne Schwartz, Pierre Excoffier, Pierre Wallon, Yves Fournier, Juliette Sales et Fabien Suarez, Richard Berry, Bérénice Béjo, Clovis Cornillac, Eric Toledano, Olivier Nakache, Jérôme Commandeur, Christopher Thompson, Michel Hazanavicius et bien d’autres,…

Portrait Jean-Baptiste Delafond

Publiée le 16 décembre 2024
Portrait Jean-Baptiste Delafond

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jean-Baptiste Delafon s’est rendu au contact des étudiants au sein de l’école ESIS au campus de Paris, passionné de cinéma et diplômé en philosophie, il s’est imposé comme un scénariste incontournable, tant pour la télévision que pour le cinéma. De Maison close à Baron Noir, il explore des univers variés, tout en collaborant étroitement avec des réalisateurs comme Thomas Kruithof et Yann Gozlan. Naviguant entre séries et longs métrages, il revendique une approche où chaque projet trouve son format idéal, tout en refusant l’étiquette de showrunner.

 

Après des études de philosophie, Jean-Baptiste Delafon, qui est très cinéphile, se tourne vers l’écriture pour le cinéma et la télévision. Il écrit quelques projets de longs métrages, qui ne se montent pas, et s’intéresse au petit écran dès le début des années 2000. « C’était une époque beaucoup moins riche qu’aujourd’hui, où il n’y avait pas encore les créations originales de Canal Plus et pas d’espace pour les séries d’auteur, alors qu’il y en avait à l’étranger, et surtout aux États-Unis », se souvient-il. « Et il y avait peu de raison d’espérer que la situation change. » En repérant les noms des sociétés de production aux génériques des séries, il inonde le marché de ses synopsis pendant plusieurs mois d’affilée. Il est alors engagé pour participer à Julie Lescaut sur TF1, puis à des polars comme PJ pour France 2. 

  

Rapidement catalogué comme auteur de séries policières, Jean-Baptiste Delafon ressent le besoin de changer de registre. « C’était le moment où Canal a lancé les créations originales », reprend-il. Il collabore à une série sur Napoléon, qui ne se concrétise pas, puis réécrit un projet dont le scénario était bancal : Maison close. Mais c’est surtout avec Baron Noir, diffusé entre 2014 et 2017, qu’il s’impose comme un formidable scénariste de séries politiques. Il collabore également à D’argent et de sang de Xavier Giannoli – autour de l’arnaque sur la taxe carbone – dont il conçoit la structure. Il enchaîne avec Une amie dévouée, adaptée du livre La Mythomane du Bataclan, avec Laure Calamy, et Merteuil, relecture des Liaisons dangereuses, interprété par Diane Kruger et Vincent Lacoste. Il vient également en renfort sur Tapie de Tristan Séguéla, pour Netflix, aux côtés d’Olivier Demangel. Se considère-t-il pour autant comme un showrunner ? « Je n’emploie pas ce terme car il s’agit d’un auteur-producteur qui a tous les pouvoirs », explique-t-il. « Il a la responsabilité de livrer la série. Une telle fonction n’existe pas en France. » 

  

Côté cinéma, il coécrit 16 ans… ou presque de Tristan Séguéla et, surtout, Les Promesses de Thomas Kruithof, thriller sociopolitique parcouru par une tension constante et superbement interprété par Reda Kateb et Isabelle Huppert. Il a tout récemment coécrit le nouveau projet de Thomas Kruithof, Les Braises, porté par Virginie Efira et Arie Worthalter, qui évoque le surgissement de la politique dans la vie d’une famille pendant le mouvement des Gilets Jaunes.  Il a par ailleurs coécrit Visions de Yann Gozlan et travaille actuellement avec le même réalisateur pour Gourou, autour d’un coach de vie qui devient gourou, interprété par Pierre Niney. « C’est formidable d’explorer des sujets en se demandant s’il correspond davantage au cinéma ou à la télévision et d’avoir la liberté de trouver, pour chaque projet, son bon format », dit-il. « Je pense qu’il y a beaucoup d’échecs parce qu’ils n’ont pas le format adapté. » Aimerait-il passer à la réalisation ? « Pas du tout. Mais s’épanouir vraiment dans ce métier suppose d’avoir de vraies complicités avec certains réalisateurs. Comme avec Thomas [Kruithof] dont je suis extrêmement proche et avec qui je parle des rushes quatre fois par jour ! Quand on a les bons interlocuteurs il n’y a pas de frustration. » 

Portrait de Dany Boon

Publiée le 17 décembre 2024
Portrait de Dany Boon

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dany Boon s’est rendu au contact des étudiants au sein de l’école ESIS au campus de Paris, après des débuts difficiles comme mime de rue à Paris, il s’impose dans le one-man-show grâce à des sketchs inspirés de sa région natale. Son succès cinématographique éclate avec Bienvenue chez les Ch’tis (2008), qui bat tous les records d’audience. Acteur et réalisateur prolifique, il alterne comédies populaires et rôles plus émotionnels tout en explorant de nouveaux projets ambitieux.

Après avoir été secouriste dans le nord de la France, sa région natale, Dany Boon arrive à Paris dans les années 80, uniquement avec sa guitare sur le dos. « Ma mère, qui s’était beaucoup sacrifié pour nous, m’avait donné toutes ses économies de femme de ménage, et j’avais débarqué avec mon sac à dos et ma guitare », confie-t-il. C’est une période de galère pour le futur acteur et réalisateur : très vite endetté, il doit faire du mime de rue pour tenter de gagner sa vie. « À ce moment-là, je faisais du spectacle de rue. Du mime, le clown et de la guitare. C’était réellement compliqué parce que je n’avais pas un radis et que je devais de l’argent à tout le monde. » Après deux années particulièrement difficiles, il commence enfin à sortir la tête de l’eau lorsqu’il est engagé comme dessinateur pour des films d’animation. « J’ai commencé à rembourser mes dettes. Mais rien ne se concrétisait sur le plan artistique. Je n’étais jamais pris dans les castings et je me faisais jeter partout. » 

  

C’est en écrivant des sketchs, inspirés par son observation de la vie quotidienne et sa région natale, qu’il entame sa carrière. En effet, repéré par Patrick Sébastien, il se produit sur scène, tout en faisant de la musique et en prêtant sa voix à des spots publicitaires. Au début des années 90, ses spectacles de one-man-show connaissent enfin le succès, mais ses prestations au cinéma ne sont guère remarquées. Il faut attendre Joyeux Noël (2005) de Christian Carion pour que son rôle à contre-emploi, dans un registre plus émotionnel, lui vaille une nomination au César. On le retrouve en ami encombrant de Daniel Auteuil dans Mon meilleur ami (2006) de Patrice Leconte, puis il adapte une de ses pièces pour le cinéma avec La Maison du bonheur (2006), sa première réalisation. Deux ans plus tard, avec son deuxième long métrage, Bienvenue chez les Ch’tis, il bat tous les records du box-office en dépassant les 20 millions d’entrées ! (et même 26 millions dans le monde). « C’était un beau cadeau de la vie », reconnaît-il. « Je crois que c’est ce que raconte le film – au moment où il est sorti – sur la fraternité, sur le souci de l’autre, qui en explique le succès. Contrairement aux comédies hollywoodiennes qui mettent en avant la réussite professionnelle, je voulais parler d’un simple facteur – et j’ai dû me battre pour convaincre les producteurs de me suivre ! » D’ailleurs, une fois le film achevé, la production mène une étude de public et explique à Dany Boon qu’il ne plaira pas aux moins de 30 ans ! 

  

Désormais, tout le monde veut tourner avec Dany Boon et celui-ci est à l’affiche de plusieurs productions ambitieuses comme De l’autre côté du lit (2009) avec Sophie Marceau, Le Code a changé (2009) de Danièle Thompson et le très remarqué Micmacs à tire-larigot (2009) de Jean-Pierre Jeunet. Côté réalisation, il signe Rien à déclarer (2011), autour des relations parfois tendues entre douaniers belges et français, où il donne la réplique à Benoît Poelvoorde. Même s’il ne renoue pas avec un succès comparable à Bienvenue chez les Ch’tis, le film enregistre plus de 8 millions de billets vendus ! En 2014, il réalise la comédie Supercondriaque, où il retrouve son partenaire Kad Merad, et dépasse les 5 millions d’entrées. Ce qui ne l’empêche pas de jouer pour d’autres metteurs en scène, de Lolo (2015) de Julie Delpy, où il est savoureux en provincial qui débarque à Paris dans un milieu qui ne lui fait pas de cadeau, à Radin ! (2016) de Fred Cavayé, où il est tout aussi irrésistible en avare pathologique.  

  

En 2018, il réalise La Ch’tite famille où il égratigne les préjugés sur le nord et tourne en dérision le milieu ultra-snob des architectes. Très émouvant dans Une belle course (2022) de Christian Carion, aux côtés de Line Renaud, sa « maman de cinéma », il est épatant en entrepreneur marseillais dans Mon crime (2023) de François Ozon. « J’étais ravi et flatté », reprend Dany Boon en évoquant sa participation au film. « J’aime le cinéma d’Ozon. Même si j’ai toujours une petite appréhension. Est-ce qu’on m’appelle pour les bonnes raisons ? Est-ce que je corresponds au rôle ? Je lis le scénario, je trouve ça intelligent et drôle, dans la lignée de Huit femmes et Potiche. » Puis, il signe La Vie pour de vrai, où il retrouve Kad Merad et accueille une nouvelle venue dans son univers : Charlotte Gainsbourg. Cette année, il a accompagné le premier long métrage de Laurence Arné, La Famille Hennedricks, road-trip sensible et drôle, autour des familles recomposées. « J’ai commencé par suivre les différentes versions du scénario et j’ai soutenu Laurence dans son projet d’écriture et de réalisation de premier film. J’ai aimé la manière dont elle en parlait, ce qu’elle voulait en faire, et je trouve qu’elle a un talent d’écriture et de réalisatrice », conclut-il. 

Portrait de Laurence Arné

Publiée le 19 décembre 2024
Portrait de Laurence Arné

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Laurence Arné s’est rendu au contact des étudiants au sein de l’école ESIS au campus de Paris, passionnée de scène, elle se fait remarquer dès 2006 avec son spectacle Quelle conne, révélant un style percutant et plein d’humour. Après des débuts au cinéma et à la télévision dans WorkinGirls, elle collabore avec Dany Boon et s’impose comme actrice et autrice de talent. En 2023, elle réalise La Famille Hennedricks, une comédie inspirée des familles recomposées, mêlant réalisme et légèreté.

Après des études de sciences économiques, de communication d’entreprise et de sociologie, Laurence Arné s’installe à Paris où elle se consacre à sa vraie passion : la scène. Elle suit des cours de chant, de danse et de théâtre et même de one-man-show ! En 2006, à seulement 24 ans, elle se lance sur scène avec un spectacle solo, intitulé Quelle conne, où elle révèle un style énergique et un vrai talent pour croquer des portraits de femmes qui jouent sur les clichés. 

  

Très vite, elle fait ses premiers pas au cinéma dans L’Amour, c’est mieux à deux (2009), où elle campe la meilleure copine de Virginie Efira, sous la direction de… Dominique Farrugia ! Elle enchaîne avec Moi, Michel G, milliardaire, maître du monde (2010), toujours réalisé par Farrugia. Mais c’est avec son rôle de DRH un rien nymphomane dans la série humoristique WorkinGirls, sur Canal Plus, qu’elle s’impose auprès du public. En 2015, elle crée – et interprète – une série de pastilles de 4 minutes, Filles d’aujourd’hui, qui pastiche les rubriques de magazines féminins détaillant la journée-type de femmes très à l’aise dans leur époque.  

  

Un an plus tard, elle partage l’affiche avec Dany Boon dans Radin !, puis, en 2018, dans La Ch’tite famille, où elle campe une architecte d’intérieur ultra-snob qui se retrouve confrontée à la famille un rien encombrante de son compagnon et associé. « On est tombés amoureux en travaillant », confie Laurence Arné en parlant de Dany Boon. « Il y a une vraie complicité artistique entre nous, et c’est formidable. Je suis très chanceuse. » 

  

On retrouve Laurence Arné dans Une affaire française, autour du meurtre du petit Grégory, puis dans 8 rue de l’Humanité, qu’elle coécrit, sous la direction de Dany Boon. Depuis longtemps taraudée par le désir de passer à la réalisation, elle s’inspire de sa propre histoire et de la problématique des familles recomposées, sous forme de comédie. « J’ai commencé à écrire le scénario seule pendant un an et demi, puis j’ai fait une consultation avec Sara Wikler qui a mené un travail analytique sur les personnages et les enjeux », raconte-t-elle. « Elle dit toujours qu’une comédie doit avoir la même intensité narrative qu’un thriller. J’ai donc quasiment effectué un travail thérapeutique sur chacun des personnages pour qu’il n’y ait rien d’artificiel et que les bascules de conscience soient toutes légitimes. J’aime le cinéma qui me raconte des histoires crédibles et contemporaines. Quand ce n’est pas suffisamment réaliste, je me détache de l’histoire. J’ai besoin de croire profondément au parcours des protagonistes. » Road-movie ébouriffant, La Famille Hennedricks parle aussi de musique qui soude les membres de cette famille aussi improbable qu’attachante. « En écrivant le film, j’ai souvent pensé que la famille était comme un groupe de rock. Chacun doit trouver son instrument, sa voix, faire ses gammes, se mettre au diapason des uns et des autres, trouver un tempo commun pour enfin créer l’harmonie. Mais il faut aussi accepter les fausses notes car elles donnent tellement de charme à une famille ! », conclut-elle. 

L’épineuse question de l’adaptation d’œuvres littéraires au cinéma

Publiée le 4 septembre 2024
L’épineuse question de l’adaptation d’œuvres littéraires au cinéma

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Depuis quelques années, le cinéma français connaît un engouement particulier pour les films adaptant des  de la littérature. Les scénarios créés pour ces derniers sont d’une qualité variable, mais ils posent une question très importante : qu’est-ce qu’une bonne adaptation cinématographique ? 

Il y a quelques semaines est sorti dans nos salles Le Comte de Monte-Cristo, la 14ème adaptation filmique de l’œuvre d’Alexandre Dumas depuis le début du XXème siècle. Avant Pierre Niney, d’autres acteurs ont incarné le rôle d’Edmond Dantès avec brio, comme Léon Mathot en 1918, dans une adaptation en 8 épisodes. La version de Jean Marais, réputée pour sa fidélité au roman, atteint les 8 millions d’entrées lors de sa sortie. Le film est même passé par Hollywood, avec Jim Caviezel pour interpréter le comte. Ces adaptations ont le point commun d’être globalement à l’image de l’œuvre originale et elles ont toutes connu le succès. La dernière en date est peut-être celle qui prend le plus de libertés artistiques, en risquant de faire plusieurs changements concernant le personnage d’Angèle, en supprimant de Noirtier et la famille d’Epinay. L’objectif était de faire tenir l’histoire en trois heures de film, d’où ces choix scénaristiques très bien pensés. 

Julie Anselmini, enseignante-chercheuse à l’Université de Caen et spécialiste de l’oeuvre d’Alexandre Dumas précise : “Il est toujours difficile de savoir ce qu’est une bonne adaptation, les dernières de Dumas [Les Trois Mousquetaires, Le Comte de Monte-Cristo] prouvent cette ambiguïté, le premier a moins bien marché que le dernier alors que c’est la même recette”. En effet, les réalisateurs sont les mêmes, mais le succès est plus retentissant pour le Comte que pour d’Artagnan. Les deux films cumulent tout de même à eux seuls un peu plus de 5 millions d’entrées. 

Le cas Eragon

Eragon : pour ceux qui l’auraient oublié, le roman a eu droit à une adaptation cinématographique en 2006, par Stefan Fangmeier. Le film devait suivre le roman et avoir plusieurs suites, un projet qui sera avorté après la diffusion du premier film. Pourquoi ? Déjà, parce que le film n’a pas rencontré (ou retrouvé) son public dans les salles, n’ayant atteint que les 3/4 de son budget (75 millions de dollars récupérés sur 100 millions investis) et surtout pour les trop grandes libertés prises par rapport aux livres de Christopher Paolini. Entre suppression de personnages, raccourcis scénaristiques et oublis majeurs empêchant la production d’une suite, Eragon s’est saboté tout seul en même temps qu’il a anéanti la carrière de certains acteurs, comme Edward Speleers, le détenteur du rôle éponyme. 

Le film pourrait servir de cas d’école car manifestement, le réalisateur ne connaissait pas l’œuvre d’origine et a commis des erreurs empêchant la poursuite du projet, notamment le retrait des Nains, cruciaux dans la suite du roman. Ce que nous montre ce raté, c’est que le film aurait dû prendre le temps de suivre les points importants du livre, comme Peter Jackson avec Le Seigneur des Anneaux, en retirant les parties jugées anecdotiques pour faire tenir la narration dans les trois opus qui lui ont été donnés. Il aurait pu au moins s’attirer la faveur des fans et s’assurer ainsi une base de visionnages solide, puisque le livre a été un immense succès lorsqu’il est sorti. 

Le contre-exemple 

A l’inverse de cela, il y a Shining. Pour ceux qui ont vu le film sans lire le livre, ils pourraient penser que c’est une œuvre tout à fait originale. Et pourtant, c’est un roman de Stephen King qui a servi de fondation à l’œuvre cinématographique. A sa sortie, le film a reçu un accueil mitigé, l’actrice Shelley Duvall et le réalisateur Stanley Kubrick ont été nommés aux Razzie Awards pour les catégories de la Pire actrice et du Pire réalisateur. Le succès ne viendra que plus tard, tant et si bien que le film est devenu un classique du cinéma d’horreur. Jack Torrance figure parmi les meilleurs “méchants” de l’histoire du cinéma, et le film est classé à la 29ème place des 100 meilleurs thrillers du cinéma américain. Pourtant, le film est un bel exemple d’adaptation très libre d’œuvre littéraire. Stephen King reproche à Stanley Kubrick la disparition de thèmes importants (par exemple, l’alcoolisme de Jack Torrance et sa transformation en père horrible à cause de l’abus d’alcool), à tel point que l’auteur prendra les commandes d’une nouvelle adaptation en un téléfilm de trois parties, pour rester fidèle à son histoire. Il refusera aussi que son nom apparaisse dans le générique du film, considérant ce dernier totalement détaché de l’ouvrage original. Alors, comment la popularité du film peut-elle s’expliquer ? Peut-être par l’interprétation magistrale de Jack Nicholson, qui rend à merveille la folie du personnage sur le grand écran, ou encore la vision géniale de Kubrick, qui tire des mots du livre une imagerie sublime et de très belles musiques.  

La question de l’adaptation cinématographique d’une œuvre littéraire est très complexe, notamment parce qu’elle ne dispose pas de cas types permettant de déterminer une sorte de norme analytique. Il est impossible de savoir ce qu’est une bonne adaptation, si elle doit coller le livre de la plus proche des manières, ou bien s’en détacher. Certains prennent la voie de l’entre-deux, comme les dernières adaptations des œuvres de Dumas, tandis que d’autres sortent du chemin tracé par le livre et créent quelque chose d’unique. Mettre des mots en images n’est pas chose facile, de même que traduire des pensées de personnages. Certains s’y cassent les dents, comme Stefan Fangmeier avec Eragon, œuvre dont on attend encore une adaptation digne de ce nom. 

Théo Tourneur 

Kaizen : l’amélioration continue comme solution à nos dérives modernes

Publiée le 19 septembre 2024
Kaizen : l’amélioration continue comme solution à nos dérives modernes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le documentaire “Kaizen : 1 an pour gravir l’Everest” du youtubeur Inoxtag explore plus qu’une prouesse physique. À travers le prisme du kaizen, un concept philosophique japonais centré sur l’amélioration continue, Inoxtag nous plonge dans une réflexion profonde sur l’équilibre entre dépassement de soi, respect de l’environnement, et prise de conscience de l’impact de la surconsommation.  

Le concept philosophique du Kaizen : l’amélioration progressive

Kaizen signifie littéralement « changement bon » (“kai” = changement, “zen” = bon) et prône l’idée qu’il est possible d’améliorer constamment, par petites étapes, aussi bien son quotidien personnel que ses pratiques professionnelles, ou, globalement, son rapport à la vie. Popularisé par le milieu de la gestion d’entreprise au Japon, après la Seconde Guerre mondiale, le kaizen a évolué pour devenir un principe de vie, axé sur la constance dans l’effort et l’amélioration individuelle. 

Dans le cadre du documentaire, Inoxtag incarne cette philosophie en s’engageant dans une préparation d’un an pour gravir l’Everest, une transformation progressive et durable. Son évolution d’un jeune homme plongé dans les jeux vidéo à un alpiniste capable d’affronter l’une des montagnes les plus dangereuses du monde illustre bien le concept d’une amélioration graduelle, où chaque jour représente une nouvelle opportunité de progresser. 

Le kaizen, appliqué à l’ascension de l’Everest, ne se traduit pas par un exploit soudain ou un succès spectaculaire et immédiat. Il s’agit d’un processus qui implique d’accepter l’effort constant, les petits ajustements, et la détermination dans le temps. Cette philosophie trouve un écho significatif dans notre monde contemporain, où les solutions rapides sont trop souvent valorisées, tandis que la patience et la progression sont souvent sous-estimées.   

L’environnement : victime de notre surconsommation 

En parallèle de cette quête personnelle, le documentaire met en lumière un problème beaucoup plus large : l’impact du tourisme de masse sur l’Everest et, de manière générale, les questions liées à l’environnement. Depuis des décennies, l’Everest est victime de son propre succès. Chaque année, des centaines d’alpinistes affluent pour gravir le sommet, mais derrière cet engouement se cache une réalité inquiétante : la pollution. 

D’après un rapport de l’Himalayan Database, environ 50 tonnes de déchets sont laissées chaque année sur l’Everest, incluant des tentes abandonnées, des bouteilles d’oxygène, et autres détritus. Cette accumulation de déchets, dans un environnement aussi pur que celui de l’Himalaya, symbolise l’impact négatif du tourisme de masse sur les écosystèmes fragiles. Le défi environnemental ne se limite pas à l’Everest : le documentaire mène à une réflexion sur l’état de notre planète, qui subit de plein fouet les effets de la surconsommation. 

Le message de Kaizen est clair : si l’amélioration personnelle est importante, elle doit s’accompagner d’une prise de conscience écologique. Chaque action que nous menons, chaque défi que nous nous lançons, doit se faire dans le respect de la nature. Inoxtag, en gravissant l’Everest, montre que la quête du dépassement de soi ne doit pas être déconnectée de la nécessité de préserver la planète. 

L’addiction aux écrans : une nouvelle montagne à gravir 

Enfin, au-delà de l’aspect environnemental, Kaizen propose une réflexion sur la surconsommation d’écrans, un phénomène qui touche une grande partie des membres de la société moderne. Selon une étude de We Are Social en 2023, les Français passent en moyenne 6 heures et 59 minutes par jour devant un écran. Ce chiffre met en lumière l’ampleur de l’addiction au numérique, surtout chez les plus jeunes, souvent enfermés dans des habitudes qui nuisent à leur santé mentale et physique. 

Inoxtag, lui-même issu de cet univers numérique puisqu’il est streamer, témoigne à travers son ascension d’une forme de rejet de ce mode de vie sédentaire et virtuel. Le documentaire Kaizen devient ainsi un appel à sortir de l’enfermement digital pour renouer avec le monde réel, la nature, et l’effort physique. Cette prise de conscience est essentielle, car la surconsommation d’écrans n’est pas sans conséquences : elle peut provoquer des troubles du sommeil, des problèmes de concentration, et une diminution de l’activité physique. D’après l’OMS, près de 85 % des adolescents dans le monde ne pratiquent pas assez d’activité physique, une tendance amplifiée par l’addiction aux technologies. 

Kaizen : vers une amélioration durable 

Au final, le documentaire illustre la nécessité d’une “amélioration continue” à trois niveaux : personnel, environnemental, et sociétal. Inoxtag montre que le kaizen, en tant que philosophie, peut nous aider à sortir des schémas de surconsommation et de passivité numérique pour adopter un mode de vie plus actif et plus conscient. Cependant, ce processus ne se fait pas du jour au lendemain. Il faut des efforts progressifs, des prises de conscience, et une volonté de changer durablement.  

Face à des défis comme la pollution environnementale et la dépendance numérique, il est essentiel d’adopter un état d’esprit kaizen. En commençant par de petites actions : passer moins de temps sur nos écrans, réduire notre impact écologique, et chercher à progresser jour après jour, nous pouvons améliorer à la fois notre bien-être individuel et l’état de notre planète. 

Somme toute, “Kaizen : 1 an pour gravir l’Everest” n’est pas seulement un récit d’aventure, mais un appel à chacun d’entre nous pour prendre la voie du changement, un pas à la fois, avec pour objectif un avenir plus durable et équilibré. 

Le Fil de Daniel Auteuil : Défendre avec le cœur 

Publiée le 24 septembre 2024
Le Fil de Daniel Auteuil : Défendre avec le cœur 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 11 septembre 2024 est sorti au cinéma le dernier projet de Daniel Auteuil intitulé Le Fil. Le long métrage narre le procès d’un père que l’on accuse du meurtre de sa femme. Son avocat prend exceptionnellement l’affaire et commence, petit à petit, à s’investir personnellement pour son client. 

Chacun sait que la justice se doit d’être la plus impartiale possible et ne prendre en compte que les faits et non l’affect. Cela s’applique bien sûr aux avocats. Ils doivent être solides sur les preuves qu’ils avancent et prendre un maximum de recul sur les affaires pour éviter de tomber dans la compassion ou l’empathie. Voilà tout le propos de ce film, il s’interroge sur la “bonne” façon de défendre mais aussi sur la question de l’interprétation d’un fait. 

Résumé et construction

Le maître Jean Monier travaille comme avocat dans les environs d’Arles. Ce dernier ne s’est toujours pas remis de son dernier procès à la Cour d’Assises 3 ans plus tôt. Il a, à ce moment-là, innocenté un meurtrier qui s’est remis à attaquer peu après sa libération. Il s’est juré de ne plus mettre les pieds dans une Cour d’Assises pour éviter un tel drame. Il finit cependant par céder à sa femme et part interroger le client en question. Cet homme s’appelle Nicolas Milic et il est soupçonné de meurtre sur sa femme. Il est le père de cinq enfants et déclare que sa femme aurait quitté le domicile fortement alcoolisée et ne lui aurait pas laisser de nouvelles depuis ce départ. Il pretend même avoir été griffé par sa femme avant qu’il ne perde patience et l’insulte assez sèchement. En entendant cette histoire, Monier décide de reprendre l’affaire pour rendre à ses enfants Nicolas Milic.  

Le film est construit sur une alternance entre les séquences du procès, du premier au dernier jour, et d’autres séquences qui traitent de l’enquête et de l’évolution de la psychologie des personnages liés à ce dossier. Il est aussi ponctué de flashbacks pour situer le spectateur lorsqu’un suspect ou un témoin raconte ce qu’il a vu ou pas. 

La question de subjectivité 

Si nous devions résumer le film à une seule thématique, ce serait celle de la subjectivité. Que ce soit sur le fond ou sur la forme, les deux mettent cet aspect en avant. En ce qui concerne la narration du film, la réalisation a fait le choix de ne pas mettre de personnage omniscient ou de plan de caméra qui donnerait un détail de plus à l’audience. Cela permet de plonger le spectateur dans la peau d’un des personnages, on est invité avec la Cour, à assister au dénouement du procès. Aussi le personnage de Monier est amené dans son écriture à très vite concevoir une vision parfaitement illusoire des faits qui vous sont proposés depuis le début. Il va se reconnaître dans ce personnage, s’y attacher, il va se convaincre qu’il est innocent et être déterminé à mener son affaire au bout. Le spectateur se retrouve donc dans la même position que Monier, il est perdu, seul face à ses propres convictions donc il se raccroche à tout ce qu’il peut pour s’en sortir puisque en aucun cas les avancées du camp adverse sont montrées à l’audience. 

Sur le fond comme sur la forme, le film parvient à offrir une approche intéressante d’un film de procès, souvent lent et progressif. Il déconstruit également l’image traditionnelle de l’avocat, souvent perçu comme froid et calculateur. Dans “Le Fil”, l’accent est mis sur l’aspect humain et psychologique de la profession. L’avocat est montré comme vulnérable, sensible, et presque proche de nouer une relation amicale avec son client. Reste à savoir si cela suffira pour sauver Nicolas. 

  

Théo Tourneur

HALLOWEEN APROCHE… PRÊT(E) À FRISSONNER ?

Publiée le 29 octobre 2024
HALLOWEEN APROCHE… PRÊT(E) À FRISSONNER ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce soir, sur les coups de 21h, interrompez votre film ou série, fermez les volets, et surtout… N’ouvrez à personne. Nous vous proposons une soirée spéciale : une nuit de lecture, plongée dans des livres terrifiants. Si vous voulez vivre une expérience à glacer le sang, nous vous invitons à vous envelopper dans vos draps, avec une boisson chaude, une lecture horrifique vous attend.  

Prêt(e) à frissonner jusqu’à l’aube ? 

1, 2, 3, nous irons au bois, Philippe Le Roy 

Si vous adorez les escape games et les atmosphères inquiétantes, ce livre est fait pour vous. Fanny, une adolescente fan des réseaux sociaux, tombe sur un jeu très particulier : un escape game dans une forêt sombre, où chaque participant doit affronter ses plus grandes peurs. Ce qui devait être une aventure amusante se transforme rapidement en cauchemar. Des bruits étranges, des découvertes macabres, et l’ombre de la mort qui plane sur eux. Un seul conseil : si vous commencez ce livre, préparez-vous à des nuits sans sommeil… 

Comme toi, Lisa Jewell 

Disparue à l’âge de 15 ans, Ellie n’a jamais été retrouvée. Pas de corps, pas de coupable. Sa mère, Laurel, n’a jamais pu faire son deuil. Dix ans plus tard, elle fait la connaissance de Floyd, un homme charmant, et de sa petite fille de 9 ans. Ce qui est troublant, c’est que cette fillette ressemble étrangement à Ellie… Coïncidence ou sinistre secret ? Ce roman envoûtant vous tiendra en haleine jusqu’à la révélation finale. 

Les Jumeaux Crochemort, Cassandra O’Donnell  

Deux adolescents, placés en famille d’accueil après la mort de leurs parents, découvrent qu’ils ont été réclamés par des grands-parents qu’ils ne connaissent pas. Ils sont envoyés dans une ville mystérieuse, peuplée de malédictions, de fantômes et de dangers. Une chose est à noter : ces jumeaux possèdent chacun des dons spéciaux, qui les mèneront au cœur d’une aventure angoissante. Il s’agit d’un récit où le mystère et la magie s’entrelacent pour captiver le lecteur jusqu’à la dernière page. 

Carrie, Stephen King  

Plongez dans l’un des classiques de l’horreur avec Carrie de Stephen King. Une adolescente brimée découvre qu’elle possède des pouvoirs télékinésiques. À force d’être moquée par ses pairs, elle décide de se venger lors du bal de fin d’année… et ce qui suit est tout simplement terrifiant. Préparez-vous à une vengeance sanglante, un roman qui explore les pires recoins de l’humiliation et de la rage. 

La Patience du Diable, Maxime Chattam 

Et pour finir, voici un thriller psychologique où le mal est omniprésent. La Patience du Diable est une traque infernale qui vous fera frissonner à chaque page. Ne lisez pas ce livre seul, et encore moins à l’extérieur, la nuit… Le suspense est intense, l’horreur subtilement distillée. On pourrait bien vous surprendre à vérifier deux fois que la porte d’entrée est bien fermée, après en avoir terminé la lecture. 

Besoin de plus de frissons ? Si vous voulez davantage d’horreur pour cette soirée, je vous recommande également L’Enfant des Cimetières de Cédric Sire. Ce livre, hanté par les ombres et les esprits, est tellement terrifiant que nous n’avons même pas osé le terminer… Préparez-vous à une expérience littéraire intense, et surtout, à ne plus jamais voir les cimetières de la même manière. 

Nous vous souhaitons de belles et terrifiantes lectures ! 

Laury-Anne Mi-Poudou 

Le combat au cinéma entre deux clowns de l’horreur : Art Le Clown triomphe face à Joker 2

Publiée le 18 novembre 2024
Le combat au cinéma entre deux clowns de l’horreur : Art Le Clown triomphe face à Joker 2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le monde du cinéma d’horreur adore les figures emblématiques et, ces dernières années, deux clowns ont attiré l’attention du public : le Joker, anti-héros torturé, et Art Le Clown, figure sadique du film indépendant Terrifier. Cependant, la bataille entre ces deux icônes de l’horreur sur le grand écran prend une tournure inattendue en 2024 avec la sortie de Joker 2 et Terrifier 3. Alors que le Joker, incarné par Joaquin Phoenix, avait écrasé le box-office lors du premier volet, cette fois-ci, c’est Art Le Clown qui semble s’imposer dans ce cirque du cinéma.   

Joker 2 : l’attente trop grande ? 

En 2019, Joker avait surpris tout le monde en engrangeant plus d’1 milliard de dollars au box-office mondial, devenant l’un des films les plus rentables de tous les temps avec un budget modeste de 55 millions de dollars. Cependant, Joker : Folie à Deux n’a pas réussi à réitérer cette performance.   

Avec un budget revu à la hausse à 150 millions de dollars, le film, dans ses premières semaines d’exploitation, n’a rapporté « que » 350 millions de dollars au box-office mondial, un chiffre certes respectable, mais bien en deçà des attentes astronomiques que laissait entrevoir le succès du premier opus.   

Ce résultat peut s’expliquer par une surenchère d’attentes artistiques. La transformation du film en une sorte de comédie musicale psychologique, avec Lady Gaga dans le rôle d’Harley Quinn, a déconcerté une partie des fans de la première heure. De plus, la durée du film, ses choix narratifs audacieux et son ton plus expérimental ont freiné l’engouement général.  

Art Le Clown : la montée du roi du gore    

À l’inverse, Terrifier 3 a explosé les compteurs dans le genre de l’horreur indépendante. Produit avec un budget dérisoire de 500 000 dollars (contre 250 000 pour Terrifier 2), le film a surpris tout le monde en dépassant les 50 millions de dollars au box-office mondial dans ses premières semaines d’exploitation. Ce qui impressionne, c’est la rentabilité écrasante de la franchise, avec un retour sur investissement inégalé pour ce type de films. Art Le Clown, en dépit de son manque de reconnaissance dans les circuits mainstream, s’est imposé comme une véritable icône du cinéma d’horreur contemporain. Ce succès repose principalement sur la communauté de fans dévoués qui se sont mobilisés sur les réseaux sociaux pour promouvoir le film et créer le « buzz », en plus de la distribution limitée mais stratégique qui a misé sur le bouche-à-oreille.   

Le triomphe de l’horreur brute ? 

Ce combat entre deux clowns de l’horreur symbolise une dynamique intéressante au cinéma. D’un côté, Joker : Folie à Deux incarne le grand cinéma avec des ambitions artistiques mais également une pression colossale qui pèse sur ses épaules. De l’autre, Terrifier 3 prouve qu’une œuvre viscérale, choquante, et assumée peut captiver un public en quête d’une catharsis sanglante. 

Dans ce duel, le budget modeste et l’approche sans limite de Terrifier ont clairement joué en faveur d’Art Le Clown. Alors que Joker 2 semble stagner dans sa quête de transcender son statut de film de genre, Terrifier 3 joue pleinement la carte de l’horreur gore, en offrant aux spectateurs exactement ce qu’ils recherchent : du pur divertissement horrifique sans prétention. La montée en puissance de cette franchise d’horreur indépendante est un exemple frappant de la manière dont un film de niche peut conquérir le marché à force de passion, d’authenticité et d’une connexion forte avec son audience.   

Paul Gascard 

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