Je n’ai pas d’idée…

Publiée le 4 février 2025
Je n’ai pas d’idée…

Vous connaissez cette sensation ? Vous êtes installé·e devant votre carnet, votre clavier, ou même une caméra, et… rien. Nada. Le vide intersidéral. Bienvenue dans l’univers terrifiant (et un peu relou) du syndrome de la page blanche. Spoiler alert : ce n’est pas que pour les auteurs de livres. Oui, chers scénaristes, réalisateurs, musiciens, et même techniciens, vous pouvez aussi tomber dans cet abîme créatif. Mais no panic : on va en parler, en rire, et surtout trouver comment en sortir. 

 

 

 

 

 

 

 

Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire de « Page Blanche »? 

D’abord, posons les bases. La maladie de la page blanche, c’est ce moment où votre cerveau déclare forfait. Vous avez envie d’écrire cette scène incroyable, de composer cette mélodie, ou de visualiser ce plan magistral, mais… rien ne vient. Et vous restez là, à fixer le vide, comme si une solution allait sortir de votre cafetière (spoiler : elle ne sortira pas). 

Pour les scénaristes, c’est ce moment où vous vous demandez si votre personnage devrait vraiment ouvrir cette porte. Les réalisateurs, c’est le doute existentiel sur le choix d’un angle de caméra et pour les musiciens, c’est le désert harmonique où même le do ré mi refuse de coopérer. 

Le pire ? On se sent souvent seul dans cette galère. Mais je vous rassure, on est beaucoup dans le même bateau… qui rame. 

 

Suis-je atteint de la page blanche ?

Le syndrome du fichier vide : Vous ouvrez votre logiciel et il reste ouvert. Vide. Pendant des heures. Avec vous qui mangez des chips devant.

La sur-analyse : Vous passez 45 minutes à débattre avec vous-même sur un mot ou un détail insignifiant.

Le scénario catastrophe : Vous imaginez que tout ce que vous produisez sera critiqué, rejeté ou, pire, ignoré. (Merci l’anxiété.)

La procrastination : Vous avez soudain une envie irrésistible de ranger votre bureau ou de regarder des vidéos de chatons. Vous vous reconnaissez ? Alors félicitations, vous êtes officiellement un·e créatif·ve normal·e. 

 

Pourquoi ça arrive ? La page blanche a plein de coupables. Voici quelques suspects principaux : 

La peur de l’échec : Et si ce que je faisais était nul ? (Indice : c’est rarement aussi mauvais qu’on le pense.)

La pression : Vous devez produire vite, bien, et avec une inspiration divine… mais vous êtes humain.

Votre côté perfectionnisme : Vous voulez que tout soit parfait dès le premier jet. Spoiler : ce n’est jamais parfait du premier coup.

Il faut dormir ! (manque de repos) : Parfois, votre cerveau a juste besoin d’une pause. 

 

Comment s’en sortir ? (Parce que bon, faut avancer quand même) 

Acceptez l’imparfait : Le premier jet n’est jamais parfait. Et c’est OK. L’important, c’est de commencer.

Changez d’angle : Si une scène ou un passage vous bloque, attaquez un autre aspect du projet. Revenez-y plus tard avec un regard frais.

Laissez-vous inspirer : Regardez un film que vous aimez, écoutez une playlist inspirante, ou baladez-vous. Parfois, une idée naît au moment où on s’y attend le moins.

Fixez des limites de temps : Travaillez par tranches de 25 minutes avec une pause (la méthode Pomodoro). Cela crée un rythme et réduit l’angoisse du temps qui passe.

Partagez : Parlez à un·e collègue ou un·e ami·e de votre blocage. Parfois, expliquer un problème suffit à le résoudre.

ET SURTOUT MON PREFEREEEEEEEEE :

Dédramatisez : Ce n’est pas grave de bloquer. Cela arrive à tout le monde, même aux plus grands. (Oui, Spielberg aussi.) 

 

La maladie de la page blanche, ce n’est pas une fatalité. C’est juste une étape dans le processus créatif. Alors, respirez un bon coup, écrivez un mot (même si c’est « bonjour »), filmez une scène (même si c’est votre chat), composez une note… Bref, commencez quelque part. Parce que, comme disait un sage (probablement quelqu’un de très inspiré) : « Ce n’est pas le premier pas qui compte, mais celui que vous faites juste après. » 

Les étapes de la composition d’une musique de film : de l’idée à l’enregistrement

Publiée le 14 février 2025
Les étapes de la composition d’une musique de film : de l’idée à l’enregistrement

 

Tu t’es déjà demandé comment naissent les musiques qui te donnent des frissons au cinéma ? Ces mélodies qui te transportent, qui te font pleurer, qui te font croire que tu peux soulever Mjolnir alors que t’as déjà du mal avec ton sac de courses ?  La magie de composer une musique de film !

 

 

 

Si ton rêve, c’est de composer une musique de film /une BO digne d’un Hans Zimmer (Interstellar), d’un John Williams (Star Wars), ou même d’un Jérôme Rebotier (Un Parfait Inconnu, Le comte de Monte-Cristo), voici le guide (alors euhh mon guide donc pas non plus LE guide non plus, ce sont plus des conseils) pour passer de l’idée à l’enregistrement. 

 

 

 

Lire le script et capter l’ambiance  

Avant de poser une seule note, faut comprendre l’histoire et l’ambiance du film. Ah ben oui, tu imagines si tu fais un son ultra dynamique sur l’enterrement de Iron Man…bof l’ambiance quoi.  “Tu bosses sur quoi ?” tel est la question : 

Un drame psychologique ultra-lent où le silence est presque plus important que la musique ? (Joker).  Un blockbuster spatial qui te met des étoiles plein les yeux ? (Interstellar). Ou encore un film biographique musical qui doit sonner réaliste ? (Bohemian Rhapsody). Bref, chaque film a son ADN sonore. Tu n’arrives pas avec une guitare électrique sur un film d’époque, sauf si le réal a vraiment une vision très particulière.

Trouver le thème principal

C’est LA mélodie qui va rester dans la tête du public. Un bon thème, c’est un peu comme un bon logo sonore : tu l’entends une fois et tu le reconnais immédiatement. 

Prenez Star Wars par exemple, dès que t’entends la fanfare, t’as envie de dégainer un sabre laser et tu sais directement que Dark Vador est proche. Le Seigneur des Anneaux c’est juste deux notes et direct t’as envie de partir en randonnée en Nouvelle-Zélande et puis Narnia, la musique “The Battle” donne envie de crier “POUR ASLAN” ou de partir manger des loukoum (à choisir). 

Pas besoin de 200 instruments, juste la bonne émotion au bon moment et vous toucher (même si on ne va pas se mentir un bon morceau au piano ou au violon rend quand-même pas mal). 

Composer une musique de film c’est…travailler avec le réalisateur 

Un bon travail d’équipe et surtout une bonne dose de communication. Le compositeur n’est pas en mode « Je fais ce que je veux, démerdez-vous ». Il doit collaborer avec le réal pour que la musique colle parfaitement aux images. Le challenge ? Trouver le bon équilibre entre ce que veut le réal et ce que ressent le compositeur. Spoiler : ça implique souvent des aller-retours et des « C’est bien, mais… ». Faites venir votre compositeur sur le tournage pour qu’il s’inspire de l’ambiance du film.

Enregistrer avec un orchestre… ou un laptop (eh oui composer une musique de film, c’est plusieurs méthodes)

Deux teams s’affrontent dans le monde des BO de films, la team orchestre symphonique. On parle de 100 musiciens, une acoustique de fou et des instruments qui vibrent en vrai (exemples : Harry Potter, Interstellar, Le Seigneur des Anneaux…) avec une ambiance épique garantie, mais bon, faut quand même un budget solide (aka pas celui de ton court-métrage étudiant). La team MAO (musique assistée par ordinateur). Ici, on bosse seul avec un clavier MIDI et des banques de sons (exemples : Stranger Things (avec ses synthés 80’s), The Social Network (BO ultra-minimaliste signée Trent Reznor & Atticus Ross). Une team parfaite pour une ambiance moderne, électro ou expérimentale… et carrément plus accessible niveau matos. 

 

Une bonne musique de film ne se contente pas d’accompagner l’image, elle la sublime. Elle guide l’émotion du spectateur, l’immerge dans l’univers du film et, dans certains cas, devient aussi culte que les scènes elles-mêmes (coucou Titanic et Pirates des Caraïbes). Alors, prêt à devenir le prochain Ennio Morricone ?

Amour, tragédie, et un bol de Nutella : notre sélection cinéma

Publiée le 24 février 2025
Amour, tragédie, et un bol de Nutella : notre sélection cinéma

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Parce qu’aimer, pleurer, et manger du Nutella, c’est aussi ça la vie. voilà notre Top 5 des films d’amour pour la Saint Valentin

 

Bon, je ne vais pas vous mentir, j’ai galéré à trouver ce top 5 des films d’amour pour la Saint Valentin, qui ne soient pas trop clichés, récompensés ou qui finissent bien (c’est rare, avouons-le). Alors, pour ce top 5, j’ai décidé de mixer les genres : des films pour tomber amoureux·se, pour pleurer avec son bol de Nutella et ses craquottes, ou juste pour profiter d’une belle histoire. Let’s go ! 

 La La Land (2016)

Ah, La La Land, comment ne pas parler de cette masterclass de Damien Chazelle ? Ce film, c’est un cocktail parfait : une histoire d’amour douce-amère, de la musique incroyable, des couleurs à couper le souffle, et des références cinématographiques en pagaille. 

Alors oui, la fin a un goût amer (et moi je pleure systématiquement, merci de ne pas juger), mais c’est aussi une ode à la passion, au rêve, et au soutien mutuel. Et côté technique, les plans-séquences sont juste incroyables. Bref, un film qui vous donnera un cours de ciné tout en vous brisant (doucement) le cœur. Bonus : si vous aimez La La Land, tentez Babylon du même réalisateur. 

 Brokeback Mountain (2005)

Pour continuer, j’ai hésité avec Call Me By Your Name (parce que Timothée Chalamet et à l’affiche du biopic Bob Dylan), cependant aujourd’hui, c’est Brokeback Mountain qu’on mets sous les projecteurs. Ce film, réalisé par Ang Lee, raconte l’histoire d’un amour interdit entre deux cowboys dans une société conservatrice. 

Au-delà de la romance, c’est un film qui remet en question les clichés sur les romances homosexuels et explore les conflits internes et externes de ses personnages. Tragique, certes, mais d’une intensité bouleversante. À voir absolument, avec des mouchoirs à portée de main. 

We Live In Time (2025)

Petit nouveau au cinéma, We Live In Time est une vraie pépite. Ce film joue avec nos émotions et nos sens, à la fois visuellement et narrativement. C’est une histoire d’amour profondément humaine, avec des personnages auxquels on s’attache facilement. 

Que vous soyez en couple, célibataire ou dans un statut “c’est compliqué”, ce film vous touchera. Il parle des problèmes quotidiens, des doutes de notre génération, et surtout de la beauté des instants partagés. Une douceur cinématographique à découvrir absolument. 

 Amélie (2001)

Un peu de cinéma français pour varier les plaisirs ! Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain n’est pas centré uniquement sur l’amour romantique, mais plutôt sur l’amour de soi et des autres. Amélie, timide et rêveuse, apprend à surmonter ses peurs pour s’ouvrir aux autres et se découvrir elle-même. 

Ce film, c’est une explosion de couleurs, des plans magnifiques et une ambiance qui donne envie de redécouvrir Paris. En février, c’est parfait pour se rappeler que l’amour commence souvent par soi-même. 

The Shape of Water (2017)

Une femme et un monstre ? Oui, vous avez bien lu. The Shape of Water de Guillermo del Toro est une histoire d’amour hors du commun, pleine de douceur et d’intensité. 

Malgré son apparence étrange, ce film raconte une histoire universelle : celle de l’acceptation et de la beauté qui réside dans nos différences. Et bonne nouvelle : ce film se termine bien ! (Enfin, une note d’espoir dans ce top.) Une œuvre qui ouvre les yeux sur l’amour au sens large, avec un grand A. 

 

En bref, voilà un top 5 des films d’amour (et de self-love) pour février, mais soyons clairs : pas besoin d’attendre la Saint-Valentin pour aimer ou s’aimer. Ces films peuvent être regardés à tout moment, parce qu’un bon film, ça fait du bien, peu importe la saison. Bon mois de février à toutes et tous, et surtout, prenez soin de vous !

Portrait de Jérôme Rebotier

Publiée le 28 février 2025
Portrait de Jérôme Rebotier

 

 

« La musique m’a sauvé », confie Jérôme Rebotier. Lorsque, enfant, il perd ses parents, il se voit confié à une tante professeure de musique entre l’âge de 7 et 10 ans : elle lui fait découvrir Mozart et d’autres grands compositeurs, ce qui se révèle une véritable thérapie. Chez sa tante, qui lui apprend toutes les bases, la musique est omniprésente, mais Jérôme se considère avant tout comme un autodidacte. Plus tard, il racontera dans un roman, Dans la cour, l’histoire d’un jeune garçon qui s’affranchit de son enfance difficile grâce à la musique. Quand il découvre que Dany Elfman était lui aussi autodidacte, il se sent inspiré pour écrire des pièces pour orchestre.

 

 

 

 

Adolescent, il écoute beaucoup de country, de crooners et, plus généralement, de musique américaine des années 50. Sollicité par un étudiant de la Femis, il compose une partition country pour son film de fin d’études. Puis, il écrit un trio à cordes pour un court métrage, Le Modèle (1996) de Guillaume Deffontaines, étudiant de Louis-Lumière devenu chef-opérateur par la suite.

 

Mais c’est en travaillant dans un vidéo-club spécialisé dans le cinéma d’auteur qu’il se forge sa culture cinématographique. Il participe à plusieurs courts métrages avant d’avoir la chance de composer la partition de Laissons Lucie faire (1999) d’Emmanuel Mouret. Grâce au retentissement du film, il enchaîne avec Les Âmes câlines (2001) de Thomas Bardinet. Pourtant, c’est sa rencontre avec Matthieu Delaporte et Alexandre De la Patellière qui sera déterminante pour la suite de sa carrière. Après être devenu copain avec Matthieu en Terminale – « je recopiais sur lui et je lui faisais écouter les répètes de mon groupe de rock » –, il le retrouve à l’occasion de la projection d’un court métrage auquel il venait de participer. Quelques années plus tard, Delaporte et De la Patellière proposent à Jérôme de composer la musique de leur tout premier long métrage, La Jungle (2005). « J’ai tout donné sur ce film », raconte-t-il. « Du coup, comme ils étaient contents de mon boulot, ils m’ont de nouveau sollicité pour Le Prénom alors qu’au départ il n’était pas question que je le fasse. » Depuis, Jérôme Rebotier est devenu le compositeur attitré du binôme de réalisateurs.

 

Ce qui ne l’empêche pas de collaborer avec d’autres cinéastes, comme Tonie Marshall (Au plus près du paradis, Vénus et Apollon) ou Pierre Coré (Sahara, L’aventure des Marguerite). Vers la fin des années 2010, en constatant qu’il est beaucoup sollicité pour des comédies qui ne lui plaisent pas, il se tourne davantage vers le documentaire. « Je m’investis énormément dans ce que je fais et je me suis rendu compte qu’il vaut mieux garder son énergie pour les projets qui en valent le coup », dit-il encore. À l’image du Comte de Monte-Cristo (2024) pour lequel il compose une musique thématique en la mêlant à des codes plus modernes et en s’inspirant d’Ennio Morricone à qui il voue une vraie passion.

L’évolution des effets spéciaux : de Star Wars à Avatar : La Voie de l’Eau

Publiée le 4 mars 2025
L’évolution des effets spéciaux : de Star Wars à Avatar : La Voie de l’Eau

 

 

 

Si tu veux flexer en soirée ou impressionner, lâche cette phrase : 

 « George Lucas a révolutionné les effets spéciaux en 1977 avec Star Wars. » 

Entre les maquettes des X-Wings et les Na’vis en 3D ultra-réaliste d’Avatar 2, y’a une sacrée différence… Retour sur l’évolution des effets spéciaux (VFX) qui ont changé le game.  

 

 

 

 

 

1977 : Star Wars : Un Nouvel Espoir 

Quand George Lucas décide de donner vie à Star Wars : Un Nouvel Espoir, il sait qu’il ne pourra pas compter sur des images de synthèse qui se voit en pleine essort dans les années 80-90) pour ses batailles spatiales. La solution ? Direction Monsieur Lucas Bricolage ! 

Avec son équipe d’ILM (Industrial Light & Magic, aka les magiciens de la post-prod), il met au point la motion control photography. Cette technique révolutionnaire consiste à filmer des maquettes de vaisseaux avec des mouvements de caméra ultra-fluides et programmés, permettant ainsi des séquences dynamiques et réalistes. Contrairement aux effets rudimentaires de l’époque où les objets flottaient bizarrement à l’écran, ici, tout est calculé au millimètre près pour donner l’illusion parfaite du vol spatial. 

Le résultat ? Une bataille intergalactique qui envoie du lourd, et tout ça sans le moindre pixel généré par un ordinateur, juste avec des maquettes, des caméras robotisées et un savoir-faire bluffant. On peut clairement dire que Lucas et son équipe ont inventé le DIY version Hollywood… et ça marche du tonnerre. 

 

1993 : Jurassic Park – « IL VOUS REGARDE… »  

Steven Spielberg débarque dans les années 90 avec une question qui va révolutionner le cinéma (et ouvrant la porte à une avalanche de suites et de remakes) : 

« Et si on ramenait les dinosaures à la vie ? » 🦖 

Face à ce défi technique colossal, deux options s’offrent à lui : 

  • Tenter de louer un Vélociraptor sur LeBonCoin (bof, ça risque de finir en drame au service compta). 
  • Mélanger des animatroniques réalistes avec les premières images de synthèse vraiment convaincantes. 

Heureusement, Spielberg choisit la deuxième option, et avec l’aide des équipes de Stan Winston Studio (pour les animatroniques) et ILM (pour les effets numériques), il réussit l’impossible : donner naissance aux dinosaures les plus crédibles jamais vus à l’écran.  

Résultat ? Une claque monumentale pour le public : des créatures qui bougent avec un naturel bluffant, un réalisme encore impressionnant aujourd’hui et une immersion totale dans un monde où l’on croit vraiment que ces monstres préhistoriques marchent parmi nous. Grâce à Jurassic Park (1993), Hollywood comprend enfin que le numérique n’est pas juste un gadget pour faire joli, mais bien l’avenir du cinéma. Et ça, c’est un pas de T-Rex dans l’histoire des effets spéciaux. (Vous avez compris la blague…non…Ah…bon ben pas grave…Continuons)  

 

2009 : Avatar – James Cameron et son joujou bleu  

James Cameron débarque à Hollywood, observe les avancées en images de synthèse (CGI) et se dit : 

 « Ok, c’est sympa, mais on peut faire BEAUCOUP mieux. » 

Plutôt que de se contenter des techniques existantes, il décide de tout repenser de zéro (ou sinon, ce n’est pas drôle) et d’imposer de nouveaux standards à l’industrie. Il claque alors : 

  • Une motion capture révolutionnaire : Contrairement aux précédents films qui se contentaient de capturer les mouvements corporels des acteurs, Cameron pousse la technologie un cran plus loin en enregistrant chaque micro-expression faciale. Grâce à un système de capteurs ultra-précis, chaque émotion se retranscrit fidèlement sur les Na’vis. Résultat ? Avatar devient le premier film où des créatures numériques paraissent aussi expressives que des humains réels. 
  • Une caméra 3D inédite : Cameron ne voulait pas d’un simple film avec des effets rajoutés en post-prod. Il conçoit alors une toute nouvelle génération de caméras 3D, capable de capturer directement des images immersives en relief, sans tricherie ni conversion approximative. L’effet est saisissant : pour la première fois, on a l’impression d’être plongé dans un autre monde, et non juste de regarder un film en 3D. 
  • Un budget astronomique : Faire tout ça, ça coûte cher. Très cher. Très très cher. Avatar devient alors l’un des films les plus coûteux de l’histoire, dépassant les 300 millions de dollars (soit plus que le PIB de certains petits pays).  

Résultat ? Pandora, la planète fictive du film, est tellement crédible et immersive qu’elle donne envie de booker un billet pour aller s’y promener (spoiler : ce n’est pas possible, désolé). L’univers est d’une richesse visuelle incroyable, et chaque plante, chaque animal, chaque… (Vous l’avez vu je ne vais pas refaire l’éloge qualitatif).  

 

2022 : Avatar : La Voie de l’Eau, le patron est de retour  

James Cameron, toujours en quête de perfection visuelle, ne compte pas s’arrêter. Pour La Voie de l’Eau, il double la mise et pousse les limites technologiques encore plus loin, au point d’inventer des procédés jamais encore vus au cinéma. 

  • Première prouesse : la motion capture sous-marine. 

 Jusqu’ici, la performance capture se faisait sur terre, en studio, avec des acteurs bardés de capteurs et filmés sous des dizaines de caméras. Mais sous l’eau ? Jamais fait avant. Cameron et son équipe développent donc un système inédit permettant d’enregistrer les mouvements des acteurs en pleine immersion, tout en capturant la distorsion et le comportement de la lumière sous l’eau. Donnant des mouvements fluides et un réalisme saisissant dans toutes les scènes aquatiques du film. 

  • Des effets visuels ultra-précis. 

Les reflets, la lumière qui se diffuse sous l’eau, la transparence… Tous ces détails, qui paraissent naturels en conditions réelles, sont un cauchemar à reproduire numériquement. Pourtant, l’équipe de Weta Digital (les maîtres du CGI derrière Le Seigneur des Anneaux) réussit un exploit : chaque goutte, chaque éclat lumineux semble authentique. 

  • Cameron ne rigole pas avec l’immersion. 

Pour amplifier encore plus cette sensation, il s’appuie sur une caméra 3D révolutionnaire, spécialement conçue pour Avatar 2, et qui améliore la profondeur de champ et le relief de chaque image. Ajoute à ça un taux de rafraîchissement de 48 images par seconde (au lieu des 24 standards), et tu obtiens un film où tout semble plus net que le monde réel. 

 

Et demain ?  

Les VFX, c’est une course sans fin. Aujourd’hui, on parle d’IA, de réalité virtuelle, de 4D…Dans 10 ans, tu pourras peut-être ACTUELLEMENT jouer dans ton propre blockbuster depuis ton salon.  Le cinéma, c’était une fenêtre sur l’imaginaire.  Bientôt, ce sera une porte ouverte. 

Mais attention, l’IA n’est pas (encore) Spielberg… 

Alors oui, l’IA, c’est fascinant, ça peut générer des décors ultra-réalistes en quelques secondes, doubler des acteurs sans qu’ils ouvrent la bouche, et même créer des visages humains à partir de rien. Mais y’a des hic… 

Un film sans humain, ça sonne faux. Les IA créent des images, mais sans une vraie direction artistique derrière, ça reste un algorithme qui balance des pixels. 

Le syndrome du « too much ». Trop de CGI tue le CGI (coucou les films Marvel en full fond bleue). Quand tout est artificiel, le spectateur sent qu’un truc cloche. L’exemple parfait ? The Flash (2023) et ses CGI qui ressemblent à un jeu PS3. 

Hollywood flirte avec la flemme. Certains studios se disent « Pourquoi embaucher des artistes VFX quand une IA peut le faire plus vite et moins cher ? ». Moins de jobs pour les artistes et un risque de standardisation du cinéma où tous les films finiraient par se ressembler. 

Donc oui, l’IA, c’est un outil ultra-puissant… mais pas un réalisateur. Un bon film, c’est avant tout une vision humaine, une intention artistique, et une alchimie qu’aucun algorithme ne pourra reproduire. Vous pouvez dormir tranquilles… pour l’instant.  

ARCANE : Vous aimez? C’est français!

Publiée le 11 mars 2025
ARCANE : Vous aimez? C’est français!

 

 

Rarement une série animée (tiré d’un jeu) aura eu un impact aussi colossal qu’ARCANE. Propulsée sur NETFLIX par RIOT GAMES et le studio français FORTICHE PRODUCTION (et non pas fortnite production !), cette adaptation de l’univers de League of Legends a captivé aussi bien les joueurs fans de Lore que les spectateurs néophytes (personne qui débute ou qui manque d’expérience dans un domaine spécifique). Avec un mélange parfait d’animation époustouflante, de personnages complexes et d’une bande-son mémorable, ARCANE s’est imposée comme un phénomène mondial.  

 

 

 

Mais pourquoi cette série fonctionne-t-elle si bien ?  

On vous explique tout (et promis, pas de spoilers pour les retardataires). 

 

Tout commence avec l’animation, Fortiche Production a mis huit ans à concevoir la série (saison 1 et saison 2 incluses), et cela se voit dans chaque détail. Le style visuel mélange habilement 2D et 3D, avec des décors peints à la main qui donnent vie aux villes de Piltover et Zaun. Inspirés par le steampunk, l’Art Déco et l’Art Nouveau, ces décors offrent un univers visuel unique et riche. Ajoutez à cela des textures incroyables et des expressions faciales qui capturent chaque émotion (les side-eyes de Viktor), et vous obtenez une animation qui flirte avec l’œuvre d’art. C’est du grand cinéma, mais en série. Et avouons-le : voir un studio français briller à ce niveau, c’est une fierté. ✨ 

Mais une belle image ne suffit pas à captiver. Si ARCANE fonctionne, c’est aussi grâce à ses personnages. Chaque figure est complexe, nuancée, et profondément humaine, qu’il s’agisse de Vi, Jinx, Ekko ou encore Viktor (dont la VO, entre nous, est si captivante qu’on veut l’entendre lire des livres audio 📚🎧). Ce qui frappe, c’est la profondeur des relations, en particulier les dynamiques mère-fille et père-fille, des thématiques rares dans l’animation. La tension entre Jinx et Silco, ou les confrontations entre Mel et sa mère, ajoutent une intensité dramatique qui résonne universellement. On ressent leurs conflits, leurs dilemmes, leurs choix, et c’est là que la série touche juste : ces personnages ne sont pas des héros ou des méchants, ce sont des êtres brisés essayant de survivre dans un monde impitoyable. (Et c’est peut-être pour cela qu’on s’identifie si bien à eux). 

 

Et comment parler d’ARCANE sans mentionner sa bande-son légendaire ?

Dès la première saison, Imagine Dragons avait marqué les esprits avec Enemy, et la saison 2 poursuit sur cette lancée. Le retour de Stromae (et Pomme) avec Ma Meilleure Ennemi a suscité une énorme vague d’émotions chez les fans, mais c’est The Line de Twenty One Pilots qui s’est imposé comme une véritable pépite (je sais, ce n’est pas vrai, mais c’est mon article ok! ). La version live des THE GAMES AWARDS a même transcendé le titre original (le crie !), prouvant à quel point cette bande-son est intimement liée à l’univers de la série. 🎶🔥

Cependant, tout n’est pas rose du côté des spectateurs. Beaucoup ont exprimé une certaine déception ou tristesse face à la conclusion de la saison 2. Sans entrer dans les détails, disons que certains arcs narratifs laissent des questions en suspens. Mais pas de panique ! RIOT GAMES a confirmé l’arrivée de spin-offs dans l’univers d’ARCANE. On peut donc espérer de nouvelles aventures, peut-être avec des héros d’autres régions de League of Legends. Piltover et Zaun ne sont que le début : imaginez une série sur Ionia ou Noxus… Les possibilités sont infinies. 🌌 

 

Et enfin, il faut souligner un autre point fort de la série : le doublage. La VO est magistrale, avec des performances intenses de Hailee Steinfeld (Vi) et Ella Purnell (Jinx). Mais la VF, brille ici comme l’une des meilleures traductions animées récentes. Chaque dialogue est soigneusement adapté, sans perdre l’essence émotionnelle des personnages. Une preuve de plus que le doublage, lorsqu’il est bien fait, peut transformer une expérience. 

 

Ce que RIOT et FORTICHE ont accompli avec ARCANE dépasse toutes les attentes : c’est une révolution visuelle, un enrichissement culturel, et un modèle pour l’avenir de l’animation. Mais avec des spin-offs à venir, le débat actuel sur l’importance du doublage… quel est l’avenir de l’animation mais aussi du doublage ? On en reparle très vite ! 😉 

 

 

Sur ce, foncez sur Netflix et laissez-vous emporter par ARCANE. Préparez-vous à voyager, rire, vous attacher, pleurer, ou peut-être, être un peu déçu… Mais quoi qu’il en soit, allez regarder cette série et faites-vous votre propre opinion. Et n’oubliez pas d’ajouter un article à votre dossier « Open » après visionnage ! 😉 

L’Évolution du Son au Cinéma : Des films muets à l’ère numérique

Publiée le 20 mars 2025
L’Évolution du Son au Cinéma : Des films muets à l’ère numérique

 

 

 

Le cinéma, cet art qui allie IMAGE et SON pour créer une expérience immersive, n’aurait pas l’impact qu’il a aujourd’hui sans l’évolution constante de ces deux éléments. Le son, qui paraît aujourd’hui aussi essentiel que l’image elle-même, a vécu une transformation impressionnante depuis les débuts du cinéma. Vous l’ave compris on va parler de l’évolution du son au cinéma.

 

 

 

 

 

 

Les premiers films muets : l’ère du silence 

Au tout début du cinéma, les films étaient… muets. Je ne vous apprend rien ! Le tout premier film projeté dans une salle de cinéma, L’Arrivée d’un train en gare de La Ciotat (1895), avait… absolument aucun son. Pour pallier ce manque, les cinémas étaient accompagnés d’un pianiste, ou parfois même d’un orchestre, pour improviser une musique de fond. C’était une sorte de touche musicale pour rendre l’expérience un peu moins étrange. C’est peut -être pour ça que les ciné-concerts fonctionnent autant ? Mais il faut être honnête, ces premières musiques n’étaient pas spécialement impressionnantes. Imaginez : un film avec des combats, des courses-poursuites… mais avec une petite mélodie de piano en arrière-plan (même si ça peu être stylée, au final, mais imaginez une mélodie pas stylée pour l’exemple). On sentait clairement qu’on manquait quelque chose. 

Les premiers films sonores, apparus dans les années 1920, n’étaient pas vraiment meilleurs. Le son était souvent de mauvaise qualité, et les dialogues étaient enregistrés d’une manière presque maladroite. Par exemple, dans le film Le Chanteur de Jazz (1927), premier film parlant, les dialogues étaient clairement audibles, mais le son était tellement pauvre que ça ressemblait plus à un jeu de chuchotements qu’à une véritable conversation. Cependant, cette transition vers le son a permis d’introduire un nouvel élément fondamental : la musique de film. 

Le passage au son et l’impact de la musique 

Dans les années 1930, avec l’arrivée du son synchronisé et l’amélioration de la technologie, les compositeurs ont commencé à comprendre l’importance de la musique dans le cinéma. Au lieu de simplement accompagner les images, la musique a commencé à raconter l’histoire, à exprimer les émotions des personnages, et à guider les spectateurs dans leurs réactions. C’est dans les films de cette époque que des musiques iconiques ont vu le jour, comme celle de King Kong (1933) ou Autant en emporte le vent (1939). 

Puis, avec l’avènement du Dolby Surround et des systèmes de son stéréo dans les années 1970, la perception du son au cinéma a complètement changé. L’introduction du son Surround a permis d’immerger le spectateur, créant une expérience totalement nouvelle. On entendait des bruits de pas derrière nous, des voix qui semblaient venir de l’extérieur du cadre, des effets sonores qui renforçaient l’illusion d’un monde vivant. 

Aujourd’hui

Avec des technologies comme le Dolby Atmos, qui offre une expérience audio immersive à 360 degrés, le son est devenu aussi important que l’image. Les films de super-héros, par exemple, utilisent des effets sonores ultra-réalistes pour accentuer la sensation de puissance et de danger. Les bandes-son des films comme Inception ou Interstellar, composées par Hans Zimmer, sont devenues des éléments incontournables de l’expérience cinématographique, non seulement en tant que musique, mais aussi en tant que narration sonore qui guide l’émotion du spectateur à chaque instant. 

En 2025, les spectateurs peuvent désormais écouter les sons de manière spatialisée, ressentir les vibrations d’une explosion, entendre une conversation se faire derrière eux dans une salle de cinéma équipée de la technologie la plus moderne. Le son, dans le cinéma actuel, est aussi puissant que l’image. Il est un acteur à part entière de la narration. En somme, la technologie a permis de donner au son une place primordiale dans l’expérience cinématographique, jusqu’à en faire une dimension indispensable pour l’immersion totale du spectateur. 

Portrait de Gilles de Maistre

Publiée le 31 mars 2025
Portrait de Gilles de Maistre

Si Gilles de Maistre a sans doute été profondément marqué, enfant, par son grand-oncle René Clément qui l’accueillait sur ses tournages, comme Paris brûle-t-il ? (1966), il entame sa carrière comme reporter et documentariste pour la télévision : il sillonne la planète pour alerter le grand public sur les guerres, les famines, et les catastrophes naturelles. En 1990, il décroche le prestigieux prix Albert-Londres de l’audiovisuel pour son documentaire J’ai 12 ans et je fais la guerre. Pendant quatre ans, il s’emploie à dénoncer les violences infligées aux enfants à travers le monde – qu’ils soient soldats, délinquants, emprisonnés, surdoués ou surprotégés. « Ma vie, c’est de partir avec une caméra, tout seul, et de courir le monde pour rencontrer des gens et raconter le réel », confie-t-il. « J’ai été beaucoup marqué par Au revoir les enfants (1987) de Louis Malle. C’est un film bouleversant dans sa pudeur et sa sensibilité qui m’inspire beaucoup dans la façon de traiter les sujets avec humanité et sans démagogie. ».

 

En 1994, il passe à la fiction avec son premier long métrage, Killer Kid, autour d’un jeune Libanais d’une dizaine d’années vendu par sa famille à un groupe terroriste qui compte faire de lui un tueur sans état d’âme. Également producteur, il accompagne Bouge ! (1997) et Dissonances (2003) de Jérôme Cornuau et des séries télé comme Brigade des mineurs de Miguel Courtois. En 2001, il signe son deuxième long métrage, Féroce, qui évoque l’extrême-droite et provoque quelques remous à l’occasion de l’élection présidentielle de 2002. Toujours fidèle à l’écriture du réel, il continue à produire et réaliser des documentaires, comme Le Premier cri (2007) qui s’attache à la maternité d’une dizaine de femmes de pays différents. Deux ans plus tard, il décroche le prix du jury au festival de la fiction de La Rochelle pour son premier téléfilm, Grands reporters, qui inaugure une nouvelle manière de réaliser de la fiction, en la plongeant dans le monde réel. « Même quand je tourne un gros film avec une équipe de cinquante personnes », dit-il, « mon but c’est de raconter quelque chose qui est inspiré par la vérité et par le monde qui nous entoure. »

 

Entre 2009 et 2012, il signe le portrait de personnalités, comme Jane Birkin ou Bernard Arnault, tout en continuant d’être inspiré par l’enfance à travers les documentaires qu’il leur consacre, comme Adopte-moi, Petits princes ou Alerte enfants disparus. En 2015, il entreprend un projet très ambitieux, tourné en Afrique du Sud, autour de l’amitié entre une petite fille et un lion : Mia et le lion blanc nécessitera trois ans de tournage, sans effets spéciaux, pour installer une véritable relation entre la jeune comédienne et le fauve. Le réalisateur s’explique : « Comme rien n’est truqué, le dispositif crée quelque chose de charnel, d’émotionnel, d’organique, qu’on ne peut pas recréer avec des effets spéciaux. » Sorti en salles en 2018, le film enregistre 1,5 million d’entrées en France et s’impose comme le plus gros succès français à l’étranger en 2019 avec plus de 6 millions d’entrées !

En 2018, Gilles de Maistre s’associe avec Mediawan pour créer une ligne éditoriale ambitieuse qui lui permet de développer Le Loup et le lion (2021), grande aventure familiale se déroulant au Canada, autour de l’amitié improbable entre ces deux prédateurs. Le film remporte de nouveau un très grand succès et se classe dans le Top 10 aux États-Unis au moment de sa sortie. Ne renonçant jamais au documentaire, le réalisateur tourne Demain est à nous (2019) qui s’attache à des enfants se battant, aux quatre coins de la planète, contre l’injustice et les souffrances dont ils sont les victimes. En 2024, il revient à la fiction avec Le Dernier jaguar qui dénonce le trafic d’animaux et la déforestation en Amazonie.

Avec Moon le panda, sorti le 9 avril 2025, Gilles de Maistre poursuit son cycle d’aventures entre enfants et animaux. Tout premier film à faire tourner des pandas depuis au moins vingt ans, Moon, tout comme Mia et le lion blanc, a été entièrement réalisé, en Chine, sans le moindre trucage. Une vraie prouesse en soi. « Début 2024 marquait le 60ème anniversaire des relations diplomatiques franco-chinoises », raconte Gilles de Maistre. « Macron est venu en Chine et a favorisé la mise en place de coproductions entre nos deux pays. Puis, mon parcours a rassuré les autorités et le scénario leur a plu : non seulement il milite pour la protection des pandas, mais le héros est lui-même franco-chinois. Sans compter qu’il est joué par le fils d’une star de cinéma et d’une chanteuse française, très connue là-bas. Miracle supplémentaire : le petit garçon a tout de suite connecté avec les pandas sans grande préparation. Les autorités chinoises nous ont donné l’autorisation de tourner dans le Sichuan – même si, jusqu’à la veille du tournage, on n’était pas à 100% certain d’avoir accès aux pandas !»

 

L’évolution des super-héros au cinéma : du Spider-Man de Sam Raimi au multivers actuel

Publiée le 7 avril 2025
L’évolution des super-héros au cinéma : du Spider-Man de Sam Raimi au multivers actuel

 

 

 

Les super-héros et le cinéma, c’est une histoire d’amour compliquée. Un peu comme un couple qui traverse les années avec des hauts, des bas et des phases de pure expérimentation. Aujourd’hui, le genre est omniprésent, mais il n’a pas toujours été aussi bien installé. Mini retour sur l’évolution du super-héros au ciné, des débuts sérieux aux dérives du multivers où tout est possible (pour le meilleur et parfois pour le pire). 

 

 

 

 

2002 : Spider-Man de Sam Raimi – Le début d’une ère 

Avant le MCU, les films de super-héros, c’était un pari risqué. Et puis Sam Raimi a débarqué avec son Spider-Man et Tobey Maguire en costume moulant. On y trouve des effets pratiques bluffants (à l’époque), une BO de Danny Elfman qui résonne encore dans nos têtes et surtout un Peter Parker hyper dramatique, tiraillé entre ses responsabilités et ses galères sentimentales. Les scènes d’action sont fluides, le Bouffon Vert de Willem Dafoe est iconique, et le film prouve que oui, un héros en costume peut cartonner au box-office. C’est le point de départ d’un nouveau chapitre du cinéma. 

2008 : The Dark Knight – Quand Batman devient sérieux 

Christopher Nolan prend Batman et décide de lui retirer tous ses gadgets un peu kitsch pour en faire une figure plus ancrée dans la réalité. Exit les super-pouvoirs, place à un thriller criminel sombre qui ressemble plus à un film de Scorsese qu’à un blockbuster Marvel ou DC. Mais la vraie star du film, c’est Heath Ledger en Joker. Il vole la vedette à tout le monde avec une performance hallucinante, devenant la version définitive du Clown Prince du Crime. À partir de là, le super-héros devient plus qu’un divertissement : il peut être une vraie œuvre cinématographique, acclamée par la critique et surtout il ouvre le monde aux anti-héros. 

2012 – 2019 : Le MCU prend tout et ne laisse que des miettes 

Le game change complètement en 2012 quand Avengers débarque. Bon il y avait aussi Iron Man en 2008 qui a vraiment lancé le MCU et puis Captain America et Thor mais on va plus se concentrer sur les Teams Up.  Donc avec “Avengers”, on assiste à un crossover épique où plusieurs héros issus de films différents partagent le même écran. Le public est en délire. Marvel Studios enchaîne ensuite avec une stratégie ultra-millimétrée : chaque film prépare le suivant, chaque scène post-générique tease une intrigue plus grande encore. Le point culminant de cette saga titanesque ? Avengers: Endgame, un véritable phénomène culturel qui a transformé les salles de cinéma en véritables arènes de supporters en délire. Le moment le plus iconique ? Lorsque tous les héros réunis surgissent à travers les portails pour affronter Thanos dans une bataille dantesque. Une scène gravée dans l’histoire du blockbuster moderne, où chaque apparition déclenchait des hurlements de joie. 

Petit fun fact : Anthony Mackie, alias Sam Wilson, a enregistré son légendaire « On your left » sous une simple couverture chez lui, à la demande des frères Russo, qui voulaient garder le secret jusqu’au bout. Comme quoi, derrière la plus grande réunion de super-héros du cinéma, il y avait aussi un bon vieux système D. 

2021 et après : le multivers en roue libre 

Mais malheureusement l’Age d’or des super-héros passe et le public commence à se lasser, Marvel et DC sortent l’arme ultime : le multivers. Là où tout devient possible. Dont ramener des personnages morts ? (easy).  Faire cohabiter trois versions de Spider-Man dans le même film ? Carrément.  Manipuler le temps, l’espace et les réalités alternatives ? C’est devenu la norme. Une astuce bien pratique pour ramener les visages iconiques qui ont forgé la légende de Marvel (et de DC aussi, même s’ils ont décidé de remplacer Superman… avouons-le, Henry Cavill restait le meilleur choix). Le problème, c’est qu’à force de tout rendre possible, le super-héros perd en impact émotionnel. Pourquoi pleurer la mort d’un personnage s’il peut revenir par un tour de passe-passe dimensionnel ?  

Actuellement, on sent que l’industrie cherche un nouveau souffle, peut-être plus proche des films des années 2000 : des récits plus personnels, moins d’explosions, plus d’émotions. Et si le super-héros de demain était moins une icône cosmique et plus un humain ordinaire avec des failles (Bucky? Yelena, Bob) ? Parce qu’au final, ce qu’on aime dans les super-héros, ce n’est pas leurs pouvoirs, c’est leur humanité. 

 

Thunderbolts, bientôt au cinéma !

L’Impact de la Musique sur l’Expérience Cinématographique

Publiée le 14 avril 2025
L’Impact de la Musique sur l’Expérience Cinématographique

 

 

 

Qui n’a jamais regardé un film et senti son cœur s’accélérer à la première note de musique, ou sa gorge se serrer à l’apparition d’une mélodie tristement familière ? La musique au cinéma ne se contente pas de remplir le vide sonore. Elle guide les émotions, soutient le rythme de la narration, et parfois même fait office de personnage à part entière. Mais au-delà de son aspect pratique, la musique dans un film est un outil puissant qui peut influencer la manière dont nous ressentons l’histoire, le message, et même les personnages. 

 

 

 

La musique : une traduction émotionnelle 

Imaginez un instant la scène d’ouverture de Star Wars sans la fameuse John Williams March. Plutôt qu’un appel à l’aventure, ce serait un simple générique de début, fade et sans âme. Ce thème musical est tellement lié à l’univers de Star Wars que dès que les premières notes résonnent, on sait exactement ce qui va suivre : une épopée de science-fiction épique, avec des batailles, des héros et des rebelles (et des Daddy Issues pour certains personnages). 

Dans des films comme Pulp Fiction de Quentin Tarantino, la bande-son est tout aussi déterminante. Tarantino utilise la musique non seulement pour accentuer l’impact des scènes, mais aussi pour construire l’identité de ses personnages. La musique dans ses films devient un moyen de communication, un langage que le spectateur comprend instantanément, souvent plus que les dialogues eux-mêmes. 

Les effets psychologiques de la musique sur le spectateur sont évidents. Un film d’horreur ne serait pas aussi effrayant sans une musique inquiétante (merci, Psycho), un drame romantique aurait du mal à toucher les cœurs sans une mélodie douce et émotive. C’est la puissance de la bande-son : elle manipule notre perception de l’image, renforce la tension, la tristesse, l’excitation, et même l’humour.  

Le lien avec le public

Un autre aspect intéressant de l’utilisation de la musique dans les films modernes est la manière dont elle crée un lien avec le public. Dans un blockbuster comme Guardians of the Galaxy, la bande-son est utilisée pour jouer sur la nostalgie des spectateurs. Chaque chanson, en plus de son rôle dans l’histoire, évoque un souvenir commun de l’époque où elle a été popularisée. La musique devient alors un pont entre les personnages du film et nous, les spectateurs, renforçant l’attachement à l’histoire. Cette technique est également utilisée dans L’Amour Ouf de Gilles Lellouche, qui joue avec la nostalgie à l’écran mais aussi avec le son et les musiques comme The Cure ou autres…. 

Les innovations technologiques ont aussi permis d’étendre l’impact de la musique. Avec des systèmes comme le Dolby Atmos, les bandes-son ne se contentent plus de remplir l’espace sonore en deux dimensions. Elles deviennent des éléments immersifs, englobant le spectateur dans l’univers du film. Vous ne regardez plus seulement un film, vous y êtes plongé. 

En conclusion, la musique au cinéma n’est pas qu’une simple touche de fond. Elle est essentielle pour la construction de l’atmosphère, la narration, et l’émotion. Elle transforme une simple scène en un moment inoubliable et renforce l’impact du film sur le spectateur. Les films modernes, avec leurs technologies innovantes, ont rendu la musique encore plus omniprésente et influente. C’est cette relation intime entre la musique et le spectateur qui rend l’expérience cinématographique si unique. Donc choisissais bien votre musique de court-métrage les copaings ! 

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